• CHAPITRE 18 •

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« La porte s'ouvrit à la volée. »

« Qu'est ce que... »

Justin se tenait dans l'encadrement de la porte, son regard concentré sur la photographie que je tenais entre les mains. Il claqua la porte derrière lui, restant dans la pièce.

« Je rêve où tu fouilles dans mes affaires ?! »

« Tu rêves pas. C'est qui cette femme ? »

Il m'arracha la photo des mains et la rangea précipitamment dans le tiroir.

« Ça ne te regarde pas. Personne ne t'as autorisé à fouiller dans mon bureau. Tu deviens de plus en plus suspecte, je me demande si... »

« Elle me rappelle quelqu'un... Elle a les mêmes yeux que le colonel... »

« Clarks. Elma Clarks. »

« Sa femme ? »

« Sa fille. »

« Oh, Clarks a une fille ? Elle a l'air d'avoir mon âge.. »

« Avait une fille. Elle avait ton age sur cette photo, oui. »

« Et pourquoi aurais tu une photo de la fille morte de Clarks dans ton bureau ? »

Justin se servit un verre de cognac, et s'affala sur son fauteuil.

« Elle m'a sauvé la vie deux fois et est morte la troisième. D'autres questions ? »

« Comment elle t'a sauvé la vie ? »

Il soupira et se resservit un verre :

« C'est grâce à elle que je suis à l'IAPC. Elle m'a repêché dans la rue lorsque j'avais encore 17 ans. Elle m'a formé au combat tellement bien qu'un jour j'ai réussi à la battre. Ce jour là il y a eu la Nuit des Rubis. Elle y est morte a ma place. C'était comme une mère pour moi. »

« La Nuit des Rubis ? »

« Bien avant que tu ne rentres à l'IAPC nous avons tenté une bonne centaine de fois d'arrêter les terroristes. On a échoué à chacune d'entre elle, sans quoi tu ne serais pas la. La Nuit des Rubis est la plus sanglante, nous avons perdu plus de la moitié de nos effectifs. Sans quoi tu ne serais pas la non plus. »

« Tu t'en veux de ne pas avoir réussi à la sauver ? »

Justin releva la tête et plongea son regard dans le mien. Un mélange de dégoût et de déception se battait dans pupilles. Il se détestait :

« C'est la plus grosse erreur de ma vie. M'être attaché à quelqu'un de l'IAPC, m'a détruit. »

« Sert moi un verre. »

Il fit glisser un verre de cognac de mon côté et nous commencions à boire a la santé de ce qu'on a perdu. Plus je buvais plus mon envie de sauter sur Justin augmentais. Je l'aurais sûrement déjà fait si je n'étais pas en fauteuil, d'ailleurs. Il dut s'en rendre compte car il releva la tête vers moi. Un éclair de désir passa dans son regard et il tourna subitement la tête :

« Tu tiens pas bien l'alcool, Cooper. »

Il se releva, empoigna mon fauteuil et me ramena sans un mot à l'infirmerie.

.

« Vous êtes folle. »

Clarks me scrutais par dessus ses lunettes après avoir prononcé cette phrase. Je continuais :

« Je veux me rendre utile. Je ne supporterais plus une seconde de rester dans ce lit médical.»

« Tu parleras de ça avec le capitaine. »

• ROUGE COMME LE SOUVENIR •Where stories live. Discover now