• CHAPITRE 5 •

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« Je me retournai et constatai une chose avec horreur. »

Les terroristes sont à 100 mètres de l'équipe D et ces dernier semblent n'avoir rien remarqué.

Je demandais à couper la connexion. Ils froncèrent les sourcils et j'hochais la tête sure de moi. La priorité était de desactiver la bombe hors si les terroriste tuaient la section D rien ne pourra empêcher la bombe d'exploser. Nous devions de ce fait avertir notre unité. Ils coupèrent la connexion et je sauta sur l'oreillette en hurlant :

« DERRIÈRE VOUS !!! »

Au moment où je prononça cette phrase l'écran derrière nous s'illumina d'un coup et le son revint tout d'un coup. On entendait des cris de douleur et de rage, de coups de feu, de bruits, d'explosions de mitrailleuses ! Dans le bureau c'était la panique : Bayer hurlait dans son oreillette Bieber criait sur tout le monde J'espère qu'ils y a quelqu'un de vivant. Sinon tout sera foutu, sinon j'aurais échoué. Encore échoué.

F I N N

Cette douleur dépassait tout ce que l'on pouvait imaginer, tout ce que l'on pouvait supporter. Je ne voyais plus les couloirs sombres du sous-sol, je n'apercevais plus les cadavres, les balles et les flaques de sang autour de moi.
Je me trouvais prisonnier d'un étau chauffé à blanc si serré autour de moi que je ne distinguait plus la limite qui séparait mon corps de lui. Il m'encerclait les bras, la tête et le torse coupant ma respiration. Nous avions fusionné uni par cette souffrance insurmontable, sans aucune fuite possible.

Lorsque j'ouvris les yeux je ne voyais que ce voile rouge qui m'empêchait de distinguer quoi que ce soit mais, pourtant une image parvint à traverser le voile de ma douleur. C'était l'image d'une fille, brune avec des yeux bleus qui brillaient comme des lanternes et un sourire magique. Alya. L'intervention des terroristes nous avaient moi et d'autres agents propulsé sans le savoir jusqu'à une grande salle plongée dans la pénombre.

Je parvins plus inconsciemment que le contraire à rouler sur le ventre. Un grognement de souffrance m'échappa malgré moi ; je ne savais même pas si il y avait encore des terroristes vivants qui pourraient encore m'entendre et sincèrement je m'en foutais. Qu'ils viennent me tuer si il en ont envie. Je distinguais à travers ma douleur une immense forme au milieu de la pièce, au début j'ai cru que c'était un ours qui s'apprêtait à m'attaquer mais en plissant les yeux je pus apercevoir un grand objet qui devait mesurer entre 3 et 4 mètres; il avait la forme d'une fusée avec sa pointe mais en nettement plus petit. Une once d'espoir me traversa. J'en était sur, c'était la bombe. Près de moi un cadavre gisait au sol et attira mon attention : c'était le Professeur Poe l'un des spécialistes qui avaient insister pour nous accompagner. Il tenait dans sa main une boule de papier. Je tendis dans un effort surhumain qui me déchira presque les entrailles ma main vers la sienne et attrapa la papier en le dépliant. Je grimaçais littéralement de souffrance et lus ce qui avait été écrit.

Ouvrir le boîtier.
Prendre le coupe-boulon.
Couper le fil rouge et noir simultanément.

Je baissai les yeux vers la sacoche à sa taille et attrapai le coupe-boulon en hurlant de souffrance. Tout en tenant l'outil entre mes dents, je poussa avec mes mains sur le cadavre poisseux du professeur et après beaucoup de douleur et d'acharnement je réussis à me lever. Mon visage déformé par la douleur j'avançais en titubant, trébuchant parfois jusqu'à la bombe. Je cherchais dans la pénombre le boîtier de mes mains et parvins à l'ouvrir. A l'intérieur se trouvais un enchevêtrement de fils verts et bleus. En plissant les yeux je distingua le fil rouge et le fil noir tout au fond. J'approcha en tremblant mon coupe-boulon de ces deux fils tant convoités mais je n'y parvins pas. Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit une énorme masse me coupa la respiration. J'avais mal compté. Il en restait un.

• ROUGE COMME LE SOUVENIR •Where stories live. Discover now