∞ Passé ∞ [Link x Reader]

31. Revali

Mon long sommeil avait été alimenté de chaleur et de tendresse. Le savoir auprès de moi me détendais. Je ne saurai quoi ajouter de plus, j'étais au paradis. Plus les secondes passaient, plus je sentais mes forces me revenir. Seul Link était capable de me faire sentir ainsi. Sa présence m'était apaisante et nécéssaire. Il avait été la première personne à m'accueillir dans ce nouveau monde et il était toujours là, à mes côtés. Alors que sa méfiance envers moi s'était totalement envolée après Élimith, la mienne avait persisté jusqu'à hier. Du moins en grande partie la méfiance envers ma propre personne. Je ne m'aimais pas assez, je me détestais. Je n'avais cessé de me comparer au héros qui se tenait actuellement dans mes bras. Ce Héros qui n'avait pourtant jamais cessé de me traité comme son égal. J'avais été celle qui avait bâti un mur entre nous. Ma peur de l'inconnu l'avait par la suite solidifié.

« Parce que je tiens à toi T/P! »

Cette simple phrase sortie de son contexte n'avait aucune signification. Pourtant, chaque mot avait été un boulet lancé sur mon mur. Ces simples mots avaient tant de significations et pouvaient tout dire. Ne voulant pas me faire de faux espoirs, j'essayais de ne pas les interpréter, mais de les accepter. Je devais laisser le plus loin possible la chose qui ce créait en moi. La chose, que seul Link avait l'emprise sur. Je ne voulais pas lui donner un nom, ayant peur de trop m'emballer. Nous n'avions pas le temps de jouer aux— enfantillages.

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Ayant à peu près rattrapé toutes les heures de sommeil manquées, mes yeux s'ouvrirent sur la réalité. La charmante petite hutte était désormais illuminée et plusieurs bruits se faisaient entendre. Le village était bel et bien réveillé. Je me souris à moi-même, ce que je n'avais pas fait depuis si longtemps. J'essayai du mieux que je pouvais de me retourner mais j'étais étrangement enroulée dans la couverture. D'ailleurs, mon moelleux oreiller ne répondait plus à l'appel. Je roulai sur le côté et aperçus que Link n'était bel et bien plus là. Malgré son absence, je ne paniquai point. Je pris le temps de me lever tout en m'étirant. J'aperçus bien vite la douce note que mon compagnon m'avait laissée.

Chère T/P,
suite à la— discussion assez agitée d'hier et à ton lourd sommeil, j'ai préféré te laisser te reposer.

La lettre ne disait rien de plus, rien de rien, mais au fond, même s'il n'avait pas osé le dire, je savais très bien qu'il était partit combattre Vah'Medoh. Sans ne vouloir être égoïste, j'étais très reconnaissance de sa décision. Je n'avais été qu'un poids lourd lors de Vah'Ruta. Le puzzle des terminaux de contrôle m'avaient été un enfer, sans ne pas oublier mon horrible prestation lors du combat. En parlant de combat, Vah'Medoh devait possiblement fonctionner de la même manière que Ruta, ainsi donc, un ardu combat attendait mon compagnon. Même si je ne doutais pas de ses capacités, l'idée de le voir seul contre cette chose me retourna le cœur.

Je poussai de côtés ces sombres pensées tout en envoyant tout mon espoir à Link. En cas d'urgence j'interviendrai, du moins j'essayerai. J'attachai ainsi mes deux magnifiques dagues à ma ceinture, le courage coulant dans mes veines. Si j'avais à intervenir, j'agirai en tant que vaillante combattante et non comme poule mouillée. Aussitôt dit, je poussai les portes faites de tissus de la hutte pour découvrir une journée à moitié déjà entamée.

« Oh T/P, te voilà enfin! » s'exclama la vendeuse de vêtement en se jetant dans mes bras.

Celle-ci m'expliqua rapidement qu'elle et Dézelle avaient participé à ma chute, hier. Elles m'avaient ramené dans la hutte et avaient immédiatement averti Link, qui s'était jeté à toute allure vers la hutte.