45. Urbosa

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Maintenant que j'y repensais, cela faisait plus de sens. Elle était la réplique parfaite de Riju ou du moins c'était plutôt l'inverse. Urbosa vint s'assoir à mes côtés et retourna la tête vers le désert, le sourire aux lèvres.

« Vous avez réussis à me libérer, et je tenais à vous en remercier. Je fus très heureuse de revoir Link mais dès que je pus l'apercevoir je sus que quelque chose n'allait pas. Il semblait malheureux et quand je dis ça c'est vrai crois-moi. Link a été entrainé pour cacher ses vraies émotions et rester fort. Pour le voir ainsi il fallait qu'il ait perdu quelque chose de très précieux. C'est alors que j'ai compris. Il affichait la même mine qu'il y a cent ans.» elle se retourna vers moi, le visage brisé par la nostalgie de la bonne époque, « Celle de lorsqu'il t'avais perdu. Je sus alors que par un certain miracle que je ne pouvais pas expliquer que tu étais de retour. Mais bref, je ne me suis pas trop attardée sur cela, je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie. Je lui transmis donc mon message ainsi que mon pouvoir et il est parti, la tête basse. »

Link avait donc lui aussi de son côté souffert de cette horrible perte. Je n'étais pas la seule, et je ne pouvais dire à quel point ça faisait du bien. Malgré ça, les mots remplis de haine qu'il avaient prononcés à mon égard me revinrent en tête, assombrissant de même mes pensées.

« Ayant déposé Vah'Naboris sur les flancs du désert, j'avais une vue général de celui-ci. Il était désormais plus calme. Une nuit, alors que je le contemplais, je t'ai vu. Je n'en croyais pas mes yeux. Tu étais exactement comme il y a cent ans, magnifique et toujours autant tête en l'air. Pourtant, tu semblais aussi malheureuse. » finit-elle, comme si elle s'attendait à ce que je continue.

Je baissai les yeux vers le sol, n'étant plus capable de soutenir le contact visuel. J'avais si honte. Après réflexion, j'étais celle qui avait mené le début de l'assault sur sa cité et pourtant elle prenait quand même le temps de venir me porter conseil.

Link pouvait bien être malheureux, mais il ne me voulait plus.

« Vous êtes exactement comme il y a cent ans! Toujours aussi rancuniers! » ria-t-elle tout en faisant virevolter sa crinière, « Je ne m'y connais pas trop dans ce domaine là mais laisses-moi te dire que je sais une chose. » sa voix s'adoucit alors, ce qui semblait impossible chez cette puissante femme, et elle vient poser sa main sur son cœur, « Il y a quelque chose de très fort qui vous unis et nuls ne peut le briser, même pas Hylia en personne. »

J'esquissai un petit sourire. C'était exactement ce que je voulais entendre, c'était exactement ce qu'on ne cessait de me répéter, pourtant désormais, il était trop tard. Link et moi n'étions désormais que de simples ennemis. Urbosa, voyant que je ne semblais pas plus convaincue, soupira tout en souriant.

« T/p, je ne sais pas pour quelle raison tu te trouves aujourd'hui aux côtés de ces êtres maléfiques mais crois-moi, ça ne te ressembles pas. Tu vaux beaucoup plus que ça. » Urbosa vint alors poser sa main fantomatique sur ma main qui tenait fermement la lettre de Revali. « Hyrule a besoin de toi. Il a besoin de toi, mademoiselle. » sa voix s'évapora tout comme son fantôme.

Je me tournai la tête vers où elle était il y avait à peine une seconde et restai surprise. Elle avait pris de grands risques en venant me parler et donc en laissant Vah'Naboris seule, je ne pouvais que l'a remercier. Je devais avouer que ces mots m'avaient grandement réchauffé le cœur, même s'il restait meurtri par les remords.

Mon emprise se resserra sur la précieuse lettre de Revali et les mots des deux Prodiges défilaient dans ma tête. J'étais en remise de question totale. Je fermai les yeux et cerise sur le gâteau, l'image d'un Link, me souriant d'un mielleux et doux sourire m'apparut.

∞ Passé ∞ [Link x Reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant