∞ Passé ∞ [Link x Reader]

47. Vah'Rudania

« Merci bien ma petite dame! » s'exclama l'énorme rocher qui servait de vendeur.

Je me donnai une claque mentale puis gloussai tout bas suite à ces dernières pensées. Parmi tous les peuples que j'avais rencontrée, les Gorons restaient les plus mignons. Bien que j'en avais vu pour la première fois depuis mon réveil à l'Oasis, voir un village complet de rochers sur patte n'avait fait que de réchauffer mon cœur.

La route jusqu'au presque sommet de la montagne d'Ordinn avait été longue. D'ailleurs, maintenant que j'y réfléchissais, les routes avaient semblé être beaucoup plus occupées par des voyages qu'avant. Sachant que derrière la plupart de ces voyageurs se cachent des mangeurs de bananes à ma recherche, j'avais fait profile bas et ne m'étais simplement juste pas arrêtée. Ils étaient donc enfin au courant. Leur envie malsaine de vouloir me retrouver et me ramener avait renforcé mon envie de me dissocier de ce peuple.

Je n'avais pas ou du moins plus peur d'eux. Après tout, j'avais de quoi de beaucoup plus important à m'inquiéter pour. Une boule au ventre n'avait d'ailleurs jamais cessé de s'accroître dans mon estomac tout au long de ma route. J'avais imaginé tous les scénarios inimaginable de réunion et malheureusement ils finissaient tous mal pour moi. Je savais que ça allait être difficile au départ, je savais qu'il n'allait pas directement accepter mes excuses mais je devais lui en faire part. J'avais changé et ce officiellement. Je voulais terminer ce que nous avions commencé ensembles. De plus, j'avais aussi à m'excuser pour les atrocités que je lui avais dit lors de notre dernière rencontre. Bien que le tout restait assez flou dans mon esprit, son regard brisé par mes paroles lui était bien imprimé dans celui-ci. Link avait toujours fait le premier pas, c'était désormais mon tour !

Après avoir passé mes dernières économies de rubis au vendeur, je commençai à enfiler la lourde combinaison. J'avais pû me rendre au village grâce aux potions d'une gente demoiselle qui séjournait au relais qui se situait aux pieds de la montagne. La faune et la flore de cette montagne étaient resplendissantes et étaient complètement différentes selon les paliers mais n'ayant que trois petites potions, je n'avais pas pu prendre mon temps pour l'observer. C'était une fois rendue tout en haut que les effets de la dernière potions avaient commencé à se dissiper. J'avais donc rapidement pris la décision d'aller m'équiper afin de pouvoir survive. J'avais bien beau été très tolérante envers les chaleurs du déserts, toutefois, celle de cette montagne étaient complètement différentes et insupportables.

Une fois sortie dehors, je pus enfin prendre le temps d'observer la beauté que représentait le village Goron. Les ponts et la lave ornaient la grande partie du village mais c'étaient aussi ce qui lui donnait son charme. Les villageois, eux, étaient tous très occupés à accomplir leurs tâches, toutefois, ils n'en n'étaient pas moins hospitaliers. Ils m'hésitaient pas à me lancer un énorme sourire lorsque nos regards se croisaient. On pouvait presque croire qu'ils n'avaient plus besoin de rien se soucier.

Mon cœur s'arrêta sous cette dernière pensée. Tous les peuples que nous avions croisé avaient en général abordé le même regard ; celui du désespoir. Serait-il possible que Link en ait déjà fini de Vah'Rudania?

Mon regard se leva alors rapidement vers le pique du mont. Il était vrai que Rudania n'agissait plus comme à son habitude soit tourner sans cesse autour du volcan tout en rugissant mais d'un autre côté la créature ne semblait pas non plus être libérée de l'emprise du Fléau étant donné que contrairement aux autres créatures, celle-ci n'envoyait pas ce faisceau rouge tout droit vers le château. Seul le bout de la queue du lézard mécanique était appercevable.

Ainsi donc, cela ne voulait signifier qu'une seule chose ; Link menait actuellement le combat contre Rudania. Un long soupire échappa alors de mes lèvres, ce qui me fit attirer plusieurs regards. Si la menace pesait encore sur village, alors pourquoi donc affichaient-ils une mine souriante ?