Chapitre 1 : Peau froide

322 15 2
                                    

Le ciel étincelant d'un violet galactique parsemé d'une trainée de néons blanc est dégagé. L'alcool coule à flot dans cette fête où le temps rime avec le sens n'a plus de sens qui lui-même rime avec la notion de temporalité inexistante. Depuis le sofa familial j'observe une coconne imitée un haut-parleur avec un cône de chantier qui ne fait nullement partie de la décoration initiale de notre maison. Je vois mon père se faire pousser dans l'eau par ma mère la torché à la bière. Mon frère se fume un bon gros pétard en touchant le cul toute les trente secondes d'une pouffe bourrée comme un bûcheron russe après minuit. Je monte dans ma chambre en prenant soin d'éviter les inconnus qui fument ou boivent ou baise ou font les trois. Dans ma chambre, ma sœur se fait tringler par son copain, qui à en juger le blanc sur sa moustache à encore sniffer la table du salon. C'était déjà dur d'être le seul type clean à cette fête, mais ne pas avoir de lieu où se réfugier, c'est la goutte de trop. Je pars à pied au bar situé au fond à gauche de la place du dôme et ainsi fuir cette soirée de quartier plus minables que la précédente. Je profite du quart d'heure d'air frais pour me requinquer. Mon petit PMU, comme j'aime l'appeler est ouvert jusqu'à tard le matin. Je commande un café auprès du gros barman torché mais étonnamment capable de raisonner clairement grâce à l'âge et l'expérience dans le monde de la beuverie. Je dégaine mon téléphone pour trouver quelqu'un, je ne peux pas dormir, je cherche un peu de chaleur à mettre dans mon cœur. Personne en ville. J'agrandis le périmètre de recherche. Personne. Je laisse un rayon de désormais dix kilomètres de rayon. Une personne. Son profil indique qu'il aurait seize ans et qu'il recherche quelqu'un à pénétrer. Cependant ça localisation indique qu'il est dans le vieux refuge forestier abandonné. Pour en savoir plus, j'engage la discussion avec l'espoir d'obtenir une photo. Je sirote doucement mon essence noire tout en obtenant peu d'informations. Comme cette nuit ne peut pas être pire, je pars en faisant confiance en cet inconnu. Cependant le refuge est à deux heures de marche du petit PMU.


Je donne cinq balle à Albert, l'ancien chauffeur de taxi qui me dépose au point de rendez-vous à mi-chemin du sommet de la colline de la forêt du Rhône. Devant moi repose la vielle cabane de quatre-vingts mètres carré environ. Je fais le tour pour trouver la porte en bois qui sans surprise est fermé. Je toque en donnant mon identité mais rien ne se passe. J'envoie un message à mon hôte pour lui signaler que je suis là. J'entends une clé tourné dans une serrure mais rien d'autre ne se passe. J'en déduis qu'il veut que j'entre. Et c'est ce que tout homme qui n'a que sa virginité à perdre ferait. Alors pas de question, je pousse la porte en bois. Il fait nuit noire dans l'unique pièce et il n'y a pas un bruit. Soudain, la porte se referme et à double tour. Une main me plaque brutalement contre un torse nu et une autre allume la lumière. Ma respiration saccadée se cale sur celle qui caresse désormais ma nuque. Ce souffle est froid, complètement opposé à celui que tout humain doit avoir. Une voix suave s'élève : 《 Mon souffle a créé une fine couche de givre sur ton cou, encore un truc d'humain, sans doute.

- Qui... Qui êtes-vous ?

- Le type qui est censé te pénétrer ce soir. Enfin presque.

- Comment ça presque ?

- Disons que si tu me plais et c'est bien parti, tu vas me servir pour quelque expérience disons intéressante.

- Une sodomie sans rien de plus me conviendrait.

- Très bien, ferme les yeux et laisse toi faire.》

J'obéis sans broncher, laissant des mains que je ne peux point voir me déshabiller entièrement. Il me plaque contre le mur et m'enfonçe sans temps mort deux doigts m'arrachant au passage un hoquet de surprise. Toujours dans une sorte de hâte, il se met à bouger frénétiquement ses doigts dans un vas et vient rapide mais plutôt agréable. Je prends la décision de me laisser faire car je ne pense pas que me rebeller soit une excellente idée. Mon abandon me permet cependant de constater que la peau de ces pieds est violette mais aussi que tout son corps est glacial. Mais ce n'est pas le bon moment de me questionner encore plus car une vague de spasme envahi mon bas-ventre et me provoque une éjaculation. Je l'entends tapoter sur ce qui dois être un écran mais encore une fois, mon temps de réflexion est coupé dans son élan, mais cette fois par sa voix : 《 Intéressant, ton corps de jeune humain réagit bien. Même très bien aux stimulations. Alors passons aux choses sérieuses.》

Je le laisse me porter jusqu'à un lit situé à ma gauche pour ensuite verser sur ma raie un liquide dont la température devait approcher les trois ou quatre degrés Celsius. Au contact de ma peau, le liquide me provoqua un frisson assez intense du au froid. Pourquoi chez lui tout est froid ? Je sens quelque chose de bizarre se poser entre mes fesses. Je le chasse avec un bon coup pieds dans le ventre, qui, à en juger le bam sur le sol, a provoqué sa chute. Et sa le fait rire, sa le fait rire de se prendre un coup et de tomber. Je me retourne pour pouvoir enfin voir avec qui j'allais avoir mon premier rapport sexuel. Je découvre un jeune garçon à la peau violette d'environ un mètre quatre-vingts. Son visage est étonnant doux et tendre accompagné de cheveux noir long peu coiffés mais entretenus. Je regarde vers le bas et je vois quelque chose de plus extraordinaire que sa couleur de peau. Son sexe en pleine érection se débute par une partie normale d'environ quatre centimètres, elle est suivie d'une sorte de bulbe érectile qui s'étend sur six centimètres et rajoute sur sa zone deux centimètres d'épaisseur et un demi centimètre de largeur sur chaque côté s'en suit un retour à la normale sur huit centimètres qui, en dessous s'affine et forme une courbe jusque au gland. Le gland forme une sorte de pointe courbé vers le haut sur le dessus tandis que le dessous fait de même mais se termine en arrondi. Entre les deux couche du gland se forme une zone qui part du "v" formé par le début du gland et qui sépare le haut du bas et qui au milieu doit approcher le centimètre et suis les bords formé par les zones. L'urètre est pile au milieu de la zone centrale du bout du pénis, qui, comme le bulbe érectile se démarque d'un violet bien plus foncé. Il arrête enfin de pouffer et se relève. Ses paupières s'ouvrent et me permet d'admirer des yeux unicolore jaune. Il me questionne avec une voix étrangement calme : 《 Ce que tu vois te plaît ?

- Oui.

- Et ce que tu as fait te plaît ?

- J'ai paniqué et ça m'a provoqué le reflex de me dégager de ton étreinte froide.

- Mon étreinte n'est pas froide, c'est ton corps qui est chaud. Bon, maintenant que tu as vu ce qui va te baiser, tu continues ou tu te désiste ?

- C'est très tentant d'essayer et l'occasion ne se représentera plus alors je continue.

- Bon choix. 》

Je me remets en place et il vient avec douceur collé sa pointe sur ma rondelle. Il coupe son souffle et insère d'une traite son sexe jusqu'à la partie plus épaisse qui semble légèrement bloquer. Il décide de tenir compte de mon étroitesse et se limite à faire un doux vas et viens tout en caressant mon torse. Tout à coup, il me met une sorte de masque à gaz sur ma bouche et m'explique que le masque en question me permettra de respirer l'équivalent pur de l'air terrestre. Je le remercie pour cet étrange cadeau qui semble fonctionner à merveille. Me sentant prêt pour la suite, je lui demande d'accélérer. Me comprenant il accélère et va de plus en plus rapidement, si bien que chaque poussée de sa part fais rentrer un peu plus l'obstacle à son entrée complète en moi. Tout à coup, il se met à forcer légèrement et fait rentrer dans son entièreté son pénis à l'intérieur de mes boyaux. Suite à ça, les allers-retours se limite à quatre centimètres de chair le forçant à bourriner ma rondelle. Dans un râle bestial inattendu, il pile en moi tandis que son membre double presque de volume et pulse. Un liquide frigorifique vient remplir ma cavité intime. Je le laisse me retourner vers lui en position allongé sur le dos ce qui créer un frottement douloureux pour moi comme pour lui. Il se met à soulager mon hypothalamus surexcité avec une douce et sensuel masturbation. Ses mains glaciales contre mon sexe brûlant fait naître en moi un immense sentiment de bien-être si intense que je ne remarque même pas que je viens d'éjaculer sur son torse. Ses mains elles, ont disparu entre temps de mon sexe pour se nicher derrière mon crâne. Je comprends ses lumineux desseins et je le devance en relevant ma tête pour lui permettre de m'embrasser fougueusement. Sa langue touche la mienne tandis que les baisers s'enchaînent. Mes cheveux tombent devant mes yeux et il les relève avec sa main. Je le laisse caresser mon torse avec sensualité tandis que nous continuons nos bouche à bouche non sauveteur en attendant que son bulbe érectile dégrossit et lui permet de se retirer. Après cinq minutes qui ressemblent à une magnifique éternité, il retire doucement son pénis qui a perdu la moitié de sa taille maximale. Dans la fatigue, nous nous endormons l'un collé à l'autre sans même nous en rendre compte.

Violet SpatialWhere stories live. Discover now