Chapitre 11 : Loin

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Je me réveille. J'ai faim et soif. Il fait chaud. Je suis sous un drap blanc plutôt épais. Une forte odeur masculine très proche ce fait sentir. Quelqu'un me tient dans ses bras, des gros bras chaud sans doute musclé. Je tente de me retirer mais mes jambes me font hurler de douleur. Les deux bras me tire hors du cocon sommaire et me mène face à un visage. Ce dernier a une grande tête aux cheveux noirs corbeau très sale et à la barbe légèrement coupée de trois jours. La peau est rouge tandis que le crane est surmonté de deux corne rouge. Ses yeux dorés compatissant me regardent. Il m'explique à voix basse que ma jambe gauche est cassée au niveau du mollet. Il mène jusqu'à ma bouche un morceau de pain que je m'empresse de dévorer avidement. Il me donne une sorte de bouteille. Le liquide à l'intérieur est malodorant et acide mais j'ai bien trop soif pour refuser l'offre. Soudain je comprends ce que c'est mais je ne bronche pas. Il semble comprendre mon expression faciale et m'explique que c'est le liquide que les soldats donnent aux esclaves de la colonie de Moka. Sur le pire qui pouvait m'arriver il a fallu que je finisse ici, loin de la Fédération. Une alarme stridente sonne et mon sauveur m'explique que c'est l'heure d'aller travailler à la mine pour les monteurs de chariot. Je le vois faire une sorte de système autour de lui avec les draps sans que j'en comprenne l'utilité. Tout à coup il me porte et me met dedans me permettant de comprendre qu'il va me garder en sécurité près de lui et que me porter ne le dérange pas du tout. Je le laisse faire, je ne suis pas en état physique pour pouvoir protester ou faire quoique ce soit. De cette façon, je me retrouve contre un torse viril et gonflé à bloc. C'est de la que provient l'odeur de tout à l'heure. Les pauvres, ça ne doit pas être facile de na pouvoir se laver après une journée de travail surtout dans les mines. Il se met à caresser mes cheveux en complimentant leur jolie couleur charbon. Charbon. Charbon ? Mes cheveux sont brun clair ! Je lui signale son erreur et en guise de réponse, il vient mettre mes cheveux devenus long depuis mon départ de ma planète natal sous mes yeux. Je découvre qu'il a raison, mes cheveux sont devenus noir. Bah c'est que des cheveux. Il rit et me raconte que l'un des soldats qui avait des cheveux or avait connu le même phénomène à cause du stress de son boulot de contrôleur dans les mines dont la poussière particulière est capable de tacher de façon irréversible des matières organiques et des tissus. Je remarque avec un gros décalage que mes habits ont changé. Je lui demande pourquoi et il me répond qu'une de ses amie à tisser à partir d'un drap mes nouveau vêtements pour camoufler le fait que je fais partie de la Fédération. Je constate derrière ses longs cheveux noirs son oreille droite qui ressemble à celle de Link des jeux Zelda mais à l'échelle de son grand gabarit. Je le vois arriver à un barrage contrôlé par un soldat qui semble bien ferme. Je surprends une scène totalement irréelle. Mon sauveteur vient saluer amicalement le garde qui semble être un bon ami. Soudain le visage du soldat reprend ses traits quand il demande à voir ce qu'il y a dans le hamac portatif. Il explique à son ami qu'il a trouvé deux jours plutôt un humain blessé en revenant du fond de la mine. Le soldat charge son arme, je suis sans doute foutu. Il tape sur des touches et je vois sur l'écran s'afficher ma tronche. Il me regarde et ce met à faire une sorte de diagnostic : 《 Alors il a des cheveux noir et long, ses yeux sont entouré de cernes et il a des vêtements de pauvre. Ça doit être un passager clandestin que la Fédération a balancé dans une capsule. C'est bon il n'est pas dans les archives de criminel recherché de niveau maximale tu peux le garder. Aller bonne journée Taku.

- Merci toi aussi Gozt.》

Fioul, c'était moins une. Je remercie Taku de prendre autant de risque pour moi. Il me répond d'une voix amusée que c'est normal d'aider les autres. Soudain il me demande mon nom et je me retrouve obligé de faire un choix, mentir est sauver ma peau où dire la vérité et nous mettre en danger. Je prends la lourde décision de lui dire la vérité. Je lui avoue que je m'appelle Ryan et que le type qu'ils recherchent c'est moi. Il semble impressionné et me félicite de la victoire lors de la bataille de la Station Recco. Je suis étonnée qu'il soit au courant. Je lui demande comment il a su et il me raconte que la nouvelle de la seconde défaite du Lieutenant Lyedgel a eu un immense écho dans l'empire et que la télévision passe en boucle dans les blocs d'habitation des esclaves. Je ris que ce grand prétentieux est perdu un peu de soutien de la part des siens. Nous descendons encore et encore part un long tunnel en suivant des rails en saluant chaleureusement les mineurs du secteur.

Violet SpatialWhere stories live. Discover now