Chapitre 15 : Achlys

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Un corps chaud contre moi. Il me sert fort comme si il ne voulait pas me perdre. Mon torse est humide et des petites gouttes brûlantes tombent sur la flaque. Son souffle d'animal apeuré se heurte à mon cou reprenant vie petit à petit. J'ouvre mes yeux sur une scène aussi magnifique et émouvante qu'inattendue. Latiota est complètement collé à moi et pleure à chaude à chaude larme, sans doute à t'il peur pour moi. Je caresse tendrement le haut de son crâne qui bouge pour pouvoir plonger dans mes yeux. Son blanc passe au jaune pétillant avant de plonger dans mon coup pour ce lamenté avec des paroles silencieuses. Nocteris et Assilak se joignent à lui. J'ignore si les cinq dernières minutes étaient un rêve ou la réalité mais celons les dires de Nocteris j'aurais dormis pendant toute la journée et qu'il est déjà vingt-deux heures quarante-neuf. Bien que je ne sois pas encore remis du choc, je demande immédiatement à sortir prendre une bouffée d'air. Je me lève du lit avec la lenteur d'un zombie et je sors de la chambre en titubant. Je sens un soudainement un pincement. Je me découvre de nouveau dans mon lit d'hôpital. Lara relâche mon poignet avant de m'expliquer que les médecins m'ont injecté un produit pour que je me réveille sans séquelles mais que pendant deux à trois jours je vais être victime d'hallucination comme précédemment. La vielle femme m'aide à me lever et me guide jusqu'au hall d'entrée. Elle me fait brièvement le topo que j'ai été emmenée sur une station dédiée uniquement à la médecine et que derrière la porte se trouve un couloir où je pourrais me promener seul pendant une bonne dizaine de minutes. Je sors de la pièce et découvre face à moi un banc avec un dessin de soleil levant et de lune couchant avec au centre un triangle noir avec une flèche dedans avec à sa droite un rond avec le bouton retour en arrière. Soudain, toutes les personnes dans le couloir deviennent des statues à la seule exception de moi. Je me retourne pour fuir vers la porte de l'hôpital quand soudain des pleures retentissent dans l'espace clos. Je dirige ma vue vers l'origine du bruit. Je constate qu'une jeune femme aux cheveux olive vêtu d'une robe verte est assise sur le banc et se lamente en pleurant. Elle lève ses yeux couleur menthe mouillés vers moi et me demande d'une voix brisée : 《 Pourquoi les vivant ont un passé si triste ?

- Je n'en sais rien.

- Et toi pourquoi ton passé est si triste ?

- Je ne veux pas en parler.

- Je suis Achlys déesse du malheur et l'on m'envoie t'aider. Je ne suis bonne qu'à me lamenter sur le passé et je ne peux t'aider que avec le tient alors nous allons faire un petit tour à différentes époques.

- Non je ne veux pas revoir ça.

- Les ordres sont les ordres et crois-moi que tu ne le regretteras pas dans quelques jours.》

Elle me prend la main et un flash blanc nous emporte vers l'inconnu. Je ferme les yeux, de peur de revoir ce que j'ai enfouie dans les profondeurs de mon âme mais une force mystérieuse m'en empêche farouchement. Je vois sous mes yeux un jeune brun dans un salon mal éclairé. Je sais ce qui va arriver. J'avais sept ans à cette époque. Je me retourne vers la direction de son regard et je revois mes parents assis sur le sofa. Achlys redonne vie au temps et mon moi du passé se présente devant les maîtres des lieux. Le petit baisse la tête et clame de la voix faible et anxieuse qu'il aime les garçons. Mon père le foudroie du regard et le gronde de faire une blague aussi ridicule qu'elle n'est pas drôle tandis que ma mère, elle, en rit chaleureusement. Le pauvre hausse la voix et tente de se faire comprendre tandis que de petites perles coulent sur ses joues faces à l'incompréhension de ses parents. Mon père va réconforter le jeune tandis que ma mère le regarde tendrement car elle m'a toujours pris, d'aussi loin que je me souviens, aux sérieux. Elle va a son tour le serré dans ces bras. Sa sœur ne comprend pas. Après tout elle a toujours eu un retard niveau intelligence. Son frère plus vieux de quatre lui lance des regards haineux et un "dégoûtant". Tout ce fige de nouveau. Puis tout ce brise pour laisser place à une salle avec sept téléviseurs éteints. Le premier écran s'allume. Ce dernier montre un passage de ma jeunesse. Je vois mon frère me tabasser avec des amis de sa classe de seconde. Un autre appareil montre le moment où des abrutis du collège mon plongé la tête dans les toilettes. Un autre le moment où la prof de science et vie de la terre ma humiliée devant toute la classe de cinquième en se servant de moi pour l'exemple du comportement sexuel contre-nature. Encore un me montre en train de subir un harcèlement physique et moral au lycée tandis que la télévision suivante montre mon exclusion de l'établissement par le directeur qui refuse que je continue de perturber les élèves et les cours par mon attitude. L'avant L'avant-dernier montre ma mère me donnant des cours d'elle-même à la maison. Le dernier montre la nuit torride avec Lyedgel. Mes larmes brûlantes coulent sur ma joue, toute plus alourdi par chaque souvenir. Ma tortionnaire continue la visite guidée de ma mémoire en me montrant six banderoles encore attachées. Elle me dit que je n'ai pas toujours été seul. Les six longues étoffes se déroulent et montre le visage de personne qui me sont chères. Elle parte de gauche à droite dans leur ordre de rencontre. Ma mère, Nocteris, Assilak, Lara, Taku, Latiota. Je regarde leur portrait en les remerciant tous de mon fort intérieur. Elle reprend son discours : 《 Tes choix ont souvent été accompagnés de dur conséquence mais dans trois jour ces dernier vont enfin te mener à la lumière.

- C'est-à-dire ?

- Je ne peux que retirer le floue du passé mais même si je le savais je ne pourrai te le dire. Maintenant je dois te quitter car auprès de toi ma mission est terminée. Bonne chance Ryan.》

La femme disparaît dans un épais brouillard vert tandis que je redeviens aveugle. Je rouvre les yeux dans le couloir. Est-ce que j'ai rêvé où tout cela est-il réalité. Comme si la limite de ma compréhension n'avait pas été suffisamment brisée, Achlys revient et sa main vient tel un fantôme pénétré mon bas-ventre sans que je ressente la moindre douleur. Elle sort de mon corps avec un petit objet rose ressemblant à un trognon de pomme donc le milieu fait environ un centimètre et demi tandis que les extrémités sont des demi-sphères de deux centimètres de rayon a vu d'œil. Elle me lance un sarcastique "tu me remercieras". Elle part enfin. Je profite des quelques minutes de sortie restantes pour me remettre de toute ces émotions tandis qu'une étrange sensation de vide envahi mon intérieur.

Violet SpatialTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang