「Dreams」• WooSan

〜 0.2 〜

Comme si quelque chose de lourd tombait dans l'eau...

San réeouvrit soudainement les yeux, à cause de son sursaut. Ce bruit sourd avait complètement briser l'ambiance agréable dans laquelle il se trouvait.

Son regard se dirigeait derrière lui, cherchant si quelqu'un savait ce qu'il s'était passé lorsqu'il était inattentif. Tout le monde semblait étrangement surpris, même terrifié. Leurs mains couvraient leur bouche qui formaient un "o".

Alors qu'il allait demandé ce qu'il s'était passé, une femme pris la parole.

《 I-il a sauté ! Le pauvre... il semblait si jeune pourtant, et était si beau ... 》

San compris immédiatement.
Quelqu'un venait de franchir la barrière de sécurité sur laquelle il était lui-même accoudé il y a quelques instants, et s'est laissé allé de l'autre côté.

Il fut tout d'abord sous le choc et copiait la même expression que ce que les gens avaient autour de lui, puis un étrangement sentiment de culpabiliter l'envahit. C'était comme si il se disait qu'il aurait dû le voir, qu'il aurait dû l'empêcher.

Le dernier sentiment qu'il ait pu ressentir était une sorte de colère. Une colère envers les quelques passants qui ne l'avait pas empêché de commettre cet acte, ayant fait comme si de rien n'était, jusqu'au moment où il saute.

Enfin, il n'avait rien vu, mais il supposait simplement. Il devait y avoir largement le temps de le sauver, tout de même.

Les véhicules de pompiers ainsi que les ambulances ne tardaient pas à se rendre sur les lieus, toujours sous les yeux écarquillés de notre protagoniste.

Se rendant compte qu'il était ici depuis bien trop longtemps maintenant et qu'il allait sûrement gêner plus qu'autre chose les médecins, San reprit le chemin pour rentrer chez lui, d'un pas rapide, au point qu'il faillit trébucher plus d'une fois.

Il tenta d'oublier longtemps l'accident, sans succès.

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Quelques semaines s'étaient écoulés depuis le terrible évènement que San a pû plus ou moins assisté. Malgré cette longue durée, il n'était pas parvenu à l'oublier.

Chaque fois que les médias abordaient ce sujet, notre protagoniste s'arrangeait pour changer de chaîne, même si cela ne convenait pas toujours aux grands-parents de San.

Selon les chaînes de journaux télévisées, l'homme aurait été sauvé de justesse afin de ne pas se noyer, mais bien trop tard pour ne pas en garder des lourdes séquelles.

En tous cas, ceci était juste ce que ses camarades de classe pouvaient rapportés au lycée, en disant qu'ils avaient vu tout ça aux informations. Il ne savait pas si tout était réellement juste.

San soupira, en avalant ses céréales. Le soleil était encore de repos, et il faisait toujours nuit noire, mais San avait l'habitude de se préparer lors de ces horaires. Le lycéen habitait assez loin de son établissement scolaire, et même s'il pouvait prendre les moyens de transports pour raccourcir considérablement le temps du trajet et ainsi plus dormir le matin, il préférait user uniquement de ses jambes. Considérez ça comme son sport matinal.

Après avoir débarasser son bol ainsi que sa cuillère, il partit se préparer dans la salle prévu pour, y passant tout deux même un long moment.

Mais même lorsqu'il avait fini, le brouillard obscure de la nuit était toujours présent, ce qui ne l'empêcha tout de même pas de sortir.

En ayant les mains blottient dans ses poches, ainsi que ses écouteurs insérés dans ses oreilles, le jeune homme prit tranquillement la route qu'il empreintait si souvent, d'un pas ralenti par la fatigue, mais pas que.

Depuis quelques semaines, quelque chose angoissait San. Un endroit, un lieu, abandonné tôt le matin et tard le soir ; le pont sur lequel il avait assisté à une tentative de suicide. Depuis ce tragique évènement, s'y rendre semblait difficile pour lui. Il avait peur, peur que cela se reproduise, et qu'une fois encore il soit impuissant. Si il aurait connu un autre chemin pour remplacer celui qui traversait le pont, il l'aurait bien évidemment empreinté. Mais seulement voilà, il n'y en avait pas d'autres. San devait supporter de réentendre le son du corps qui traversait l'eau, et la vision des ambulances qui se précipitaient à son secours à chaque fois qu'il passait ici.

En prennant une grande inspiration, remplissant ses poumons de l'air frais qui envahissait l'atmosphère, il commença son épopé sur ce fameux pont, la marche incertaine.

Cela faisait quelques semaines que le jeune étudiant agissait de la sorte. Cela pouvait sembler stupide, puisque depuis l'accident, aucun autre ne s'était produit. Mais, nous ne sommes jamais à l'abris d'un nouveau, n'est-ce pas ?

Et il avait bien raison de se méfier, en réalité.

Même s'il s'était préparé psychologiquement à ce que cela se reproduise, juste au cas où, il fut surpris de voir ce jeune homme assit sur le bord des rempardes à quelques mètres de lui.

"Il doit sûrement admirer le paysage", se disait San. Mais il ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour cette personne qu'il ne connaissait pas. Elle pouvait trébucher à tout moment, c'était dangereux.

Finalement, le lycéen prit la sage décision de se rapprocher doucement de l'homme dont les pieds pendaient dans le vide. Sa marche était lente et délicate, ne voulant pas lui faire frayeur.

Lorsqu'il n'était plus si loin que ça, notre protagoniste prit timidement la parole.

《 Excusez-moi.. ? 》

Mais aucune réponse ne se fit entendre de la part de son interlocuteur.

《 Eh..? .. Eh ! 》

Enfin, il put voir le bout du visage de l'homme qui tournait difficilement sa tête vers San. Il semblait avoir la peau pâle, très pâle, mais en même temps rougit à certains endroits sensibles à cause du froid...