Réserve Naturelle - Partie 1/6

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Voilà, c'était reparti pour un tour. Tous les ans, c'était la même chose, Louis voyait ces petits gosses de bourges débarquer dans la réserve naturelle pour faire de « l'humanitaire » en pensant passer l'été à caresser des lionceaux et des girafes et se prendre en photo avec, pour finalement se rendre compte que le bénévolat dans une réserve naturelle était finalement plus difficile que ça. Chaque année, dès le premier lavage de caca ou les premiers kilos de foin à porter, il entendait de nouvelles excuses et finalement, les petits gosses de bourges finissaient par bronzer et à ne participer que lorsqu'il y avait la possibilité de prendre une photo avec un animal...

Louis ne comprenait toujours pas pourquoi il était obligé de les supporter tous les ans, il avait beau savoir, que ça rapportait de l'argent à la réserve naturelle, car vouloir être bénévole ici, ça avait un coût, d'où les petits gosses de riches. Mais le jeune homme espérait toujours qu'ils finiraient par ne plus en avoir besoin. Pourquoi ne pouvait-il pas se contenter de donner un mois d'argent de poche pour se donner bonne conscience et rester chez eux à mener leur petit train train de gosses friqués ? Si encore, ils étaient bien élevés, mais la plupart du temps, sous prétexte qu'ils avaient donné de l'argent pour la réserve, ils se pensaient tout permis, ils prenaient les gens qui dévouaient leur vie à la cause animale de haut, il le prenait lui pour un être sous évolué, voir même pour leur serviteur et il détestait ça. Parce que lui était là pour les animaux, il avait suivi son père, qui avait tout quitté pour devenir rangers lorsqu'il était enfant et depuis Louis n'était jamais reparti. Il adorait sa vie ici, mais deux mois par an elle devenait un enfer et aujourd'hui sonnait le début de l'enfer.

« Et c'est reparti pour le défiler des abrutis... »
« Louis par pitié ne commence pas. Heureusement qu'il y en a encore qui payent tous les ans pour venir ici. On a besoin de fonds pour faire perdurer cette réserve et tu sais qu'elle devient de plus en plus importante ! »

Louis soupira alors qu'il voyait quatre jeunes arrivaient, habillé comme des célébrités et sortant d'un énorme quatre-quatre qui devait coûter une fortune et polluer un maximum. Ils avaient tous une énorme valise, voir même plusieurs et regardaient tous autour d'eux. Il voyait de là, l'une des filles de la bande regardait autour d'elle avec de la panique dans les yeux, elle s'attendait sûrement à un hôtel quatre étoiles, pas à des cabanes avec le confort sommaire et qui étaient à partager. Un sourire moqueur s'étira sur ses lèvres alors que son père lui donna un coup de coude et lui fit un signe de tête pour qu'il l'accompagne accueillir leurs nouveaux pensionnaires. Un sourire de façade sur les lèvres, il s'approcha et laissa son père parler d'une voix joviale et bienveillante.

« Bonjour et bienvenue à vous dans cette belle réserve d'Afrique. Je suis Charles et voici mon fils Louis, c'est nous qui auront le plaisir de vous guider dans le travail pendant ces deux mois. »

Louis fit un signe de la main à l'assemblé composé de deux filles et deux garçons, comme toujours. Il les regarda un peu plus en détails et compris assez rapidement que les deux filles devaient se connaître et être amies et également qu'elles étaient déjà plus intéressée par les deux garçons qui les accompagnaient plutôt que les animaux. Il s'attarda ensuite sur les garçons, l'un était sur son téléphone et jetais par moment des coups d'oeil à son père qui expliquait les principales règles de vie et comment celles-ci s'organisaient dans la réserve naturelle et le deuxième lui, n'avait pas de téléphone dans les mains, ne discutaient pas avec quelqu'un, il semblait même plutôt attentif. Il y en avait toujours qui était moins pire que les autres, généralement, ils prenaient les choses au sérieux quelques jours avant de lâcher et de faire comme les autres, se seraient sûrement la même chose. Une des filles leva la main pour interrompre mon père.

« Vous voulez dire qu'on va être obligé de partager une cabane ? Mais elles sont minuscules... Ce n'est pas possible qu'on en ait une, chacun, y en a plusieurs ! »
« Effectivement, il y en a plusieurs cabanes, mais elles sont déjà toutes occupées par des personnes qui vivent et travaillent ici. »

Mes One-Shot Larry StylinsonWhere stories live. Discover now