Chapitre 22 le froid de l'hiver (chapitre pour le concours: la plume de cristal)

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Après une heure ou deux nous fument arrivé à la lisière des bois. C'est à ce moment que je constata que mon ami n'avait aucunement tort. Il avait bien vu une lueur hier soir. Et au vu de la fumée qui s'élevait au loin, dans la plaine, je devina qu'il ne s'agissait très probablement pas d'un simple feu de camp.

Il nous fallait franchir un petit sous-bois et descendre une colline, et de là nous pourrions arriver en direction des plaines enneigé d'où venait le nuage noir.

Nous fiment descendre les chevaux lentement , pour éviter qu'ils ne se brise les pattes sur une roche camouflés sous l'épais manteau blanc. Pourtant malgré cette précaution, mon destrier, sembla tituber un instant sur quelque chose de légèrement épais. La sensation que je ressenti n'était pas celle de la roche. Je ne m'en inquiétait à peine et je continuais de suivre Sevel qui se trouvait légèrement devant. Ce n'est qu'en me retournant sur ma selle que je vis une tache de sang et un bras humain, serti d'une cotte de maille, émergés de la neige, à l'endroit même où ma monture m'avait fait une légère frayeur.

C'est ainsi que je pu constater que tout autour de nous des corps était enfoui sous le froid qui était tombé. Des hommes gelés dans leurs armures. Il y avait quelques étendard du Lothar ici et là, ainsi que des lames, que le givre recouvrait. Une bataille avait eu lieu ici. Je ne savais pas ce qui s'était passé à l'époque, ce n'est que des années plus tard, en rencontrant un vieux soldat, qui avait participé à ceci, que je compris.

Les dernières forces du Lothar s'était rassemblé sous les ordres du général Dimentrenko. Deux mille hommes étaient sortis de ces bois pour attaquer les forces Lionnaises dans le dos. Malheureusement pour eux, les Lionnais les attendaient de pied ferme. Probablement que des espions avait rapporté à l'état-major du lion cette menace.

Ce fut un massacre. Deux milles jeunes Lothari moururent sans oublier bien sur les habitants du petit village de Sporka, subissait de plein fouet la bataille. Des viols et des pillages. Voilà ce qui s'était passé. Actuellement c'était vers les ruines de ce lieu que mon ami et moi nous nous dirigions. Nous savions pas quelle particulière rencontre nous allions alors faire.

Alors que nous progressions entre les ruines fumantes et les cadavres de fils du Lothar, nous ne trouvions que désolations et mort. Les corps seraient surement décomposé quand viendrait le printemps, mais pour l'instant, les soldats qui s'était battus ici allaient rester tranquillement endormi dans le froid.

Tout autour des maison aux ruines fumantes gisaient çà et là. Une forge dont il ne restait que l'enclume et le haut-fourneau. Une auberge où des guirlandes bleus et blanches pendait dans le vent hivernal. Plus loin la maison de ce qui aurait pu être un ancien du village, ces personnes étaient très respecté dans les régions isolés du Nord et ainsi il pouvaient parfois servir, en quelque sorte, de chef de la communauté.

Après quelques corps de plus et un bras gelé tenant encore de sa poigne un étendard au couleur du pays des perdants, nous fument devant la maison de l'ancien, un peu plus grande que les autres. Nous furent forcés de constater qu'il n'y avait rien tout autour de nous, juste des cendres gelés. Enfin nous crûment cela jusqu'à ce qu'une petite silhouette passe non loin, emmitouflé dans ce qui aurait pu être un vêtement déchiré. J'allais l'interpeller lorsque que Sevel m'arrêta d'une main.

-N'allons pas faire peur à cette petite créature.

Je fut étonné par cette vivacité d'esprit. Certes à notre première rencontre, ce jeune homme m'avait déjà prouvé qu'il avait acquis, une certaine expérience des choses. La guerre avait transformé cet adolescent apeuré en un homme, sûr de lui, et prêt à défendre, des idéaux qui étaient siens. Mais désormais il était devenu encore autre chose. Sa barbe qui avait atteint sa maturité, pendait sur son menton, le rendant sage. Sa cicatrice était témoin, des souffrance qu'il avait outrepassé.

Qu'il est curieux de voir à quel point le malheur peut transformer les individus. Les faibles d'esprit et de corps sont souvent ceux qui sont dans le bonheur et le confort et qui n'ont connu que cela . Les hommes qui ont eu à endurer des tempêtes qui en ressortent sont, à mon avis, des gens qui comprennent mieux le monde. Certain deviennent simplement cynique, la plupart d'ailleurs, mais ce n'était du tout le cas de mon compagnon. Sa souffrance l'avait rendu plus déterminé a faire changer le monde. C'était pour moi l'une des plus belles détermination qui soit. Et ainsi je préféra lui faire confiance et je le laissait rassurer avec tranquillité l'enfant. Je ne constata qu'après quand il eut commencé, qu'il ne parlait que peu de mots de Lothari, malgré le fait qu'il avait vécu avec trois d'entre eux ces derniers mois. Et pourtant ce qui se passa fut très curieux.

Sevel descendit de sa monture et s'avança vers le petit cabanon dans lequel le petit être avait disparu. Se mettant à genoux il chuchota un tranquille mélange de Lionnais et de Lothari, un accent maladroits ponctuait ses monts sur cette dernière langue.

-Salut, ça va , tu peux sortir je ne te veut pas de mal.

Juste après qu'il ait prononcé ces mots la petite chose tenta de sortir en vitesse et de bousculer mon ami. Naturellement sans que Sevel ait besoin d'opposer aucune résistance, elle se bloquai contre son épaule et manqua de tomber. C'est alors que étant descendu à mon tour de mon cheval je put voir le visage de la petite fille. Elle devait avoir cinq ou six ans, même si la saleté sur son visage pouvaient être trompeuse. C'est avant tout à sa taille que je me fia. Un si petit être avait donc échappé au massacre.

Elle se nommait Sergia, comme nous devions l'apprendre, elle était la fille du meunier. Ses parents étaient morts dans des circonstances assez macabres, son père pendu à un arbre, sa mère violé puis égorgé, son petit frère, âgé de quelques mois, enseveli sous la neige. Elle était la seule rescapé de ce village.

Sevel ne dit point un mot de plus, il la fixa d'un regard chaleureux. Elle voulu d'abord s'enfuir puis il la retint tout doucement et il lui tendit un morceau de viande séché. Elle le regarda un instant puis se jeta sur ce dernier. Le regard du jeune fut semblable à celui d'un père qui regarde son enfant manger. Juste après cela il la saisit, sans qu'elle ne fasse aucun mouvement de protestation, et il la porta jusqu'à son cheval. Quand elle s'approcha d'autant plus, à la lumière du soleil qui pointait légèrement à travers l'épaisse couche de nuage je pus voir ses deux grands yeux verts et ses petites mèches blonds foncés. Elle était sale et fatigué. Il fallait que je l'examine. Mais pour l'instant seul comptait de donner un bon bain chaud et une soupe à cette enfant de l'hiver. Une petite fleur au milieu des cadavres.

La main de libertéWhere stories live. Discover now