Chapitre 10

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- Mademoiselle Latour ? 

Je venais d'ouvrir la porte pour tomber nez à nez devant deux gendarmes. 

- Euh, oui ?

- Est ce que nous pouvons entrer? Nous aimerions vous poser quelques questions.

Monique apparaissait derrière moi.

- Nous pouvons savoir de quoi il s'agit? 

Elle se plaçait devant moi et je souriais tendrement, regardant ma frêle gouvernante prête à se sacrifier pour moi. 

Le gendarme la regardait de la même manière avant de nous rassurer.

- Ecoutez, nous ne sommes pas là pour vous embarquer ou quoi que ce soit. 

Voyant l'air suspicieux de Monique, le gendarme continuait : 

- Nous allons même oublier toutes les convenances. Voici Marie, et moi je m'appelle Karim. Nous sommes en binôme sur un dossier et nous pensons que vous pourriez nous aider. 

Ma gouvernante les toisait de haut en bas. 

- Désolée, j'ai appris à me méfier des gens, même s'ils portent du bleu et un flingue. 

Mes yeux croisaient ceux de Marie. Elle me souriait doucement et je sentais immédiatement un sentiment de confiance. C'est étrange à quel point un lien peut se créer instantanément entre deux personnes.

Je posais ma main sur l'épaule de Monique.

- Monique, rentrons, tu veux bien ? 

Je regardais Marie et Karim.

- Venez, vous prendrez  bien une tasse de café? 

Marie m'adressait désormais un large sourire.

- Avez grand plaisir, vous n'imaginez pas à quel point j'en ai besoin.

Je faisais un signe de tête à Monique pour qu'elle referme la porte du bureau. On pouvait voir qu'une véritable tornade y avait eu lieu et il valait mieux éviter que des gendarmes y mettent leur nez. 

Je leur indiquais la cuisine et les suivais docilement. Après avoir lancer la cafetière, je me retournais vers eux. 

- Alors, de quoi s'agit il ? 

- Voilà, pour faire court, une personne a disparu et nous pensons que son frère y est pour quelque chose.

- Et en quoi cela me concerne? 

- Vous avez été en contact avec ce monsieur. 

Je restais interdite face aux deux gendarmes.

- Pardon ?  Et qui est-ce ? 

- Victor. Victor Ducret.

Un bruit d'éclat nous faisait sursauter. Nos trois visages se tournaient vers Monique qui avait laisser tomber son plateau de vaisselle. 

Je regardais ma gouvernante avec de gros yeux.

- Monique ??? Tu vas bien? 

Elle bafouillait en ramassant les débris. Karim se précipitait pour l'aider sous le regard attendrie de Marie. 

De mon côté, je ne pouvais lâcher Monique du regard. Elle levait les yeux vers moi et secouait la tête pour m'empêcher de poser trop de questions. Elle remerciait ensuite Karim de son aide.

- Merci beaucoup jeune homme, vous savez à mon âge, je ne suis plus aussi vive qu'avant. 

Ils riaient doucement ensemble en se relevant. Marie se tournait vers moi. 

Reviens NousWhere stories live. Discover now