Chapitre 35

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Je sentais mon cœur qui s'emballait de plus en plus dans ma poitrine. Mon heure était bientôt arrivée, je le savais. Après ce que j'avais fait, Richard ne me laisserait jamais tranquille. De toute façon, je n'avais jamais imaginé être libre un jour ou l'autre depuis mon arrivée ici. 

J'avais repris mes esprits dans son bureau vide. Mes mains étaient ligotées et je percevais des éclats de voix de l'autre côté de la porte.

- Tu vas faire quoi !? Hein? La tuer peut-être? C'est ta fille, Richard ! NOTRE FILLE  !

Je reconnaissais la voix de ma mère, étouffée par l'épais mur qui me séparait d'eux. 

- Elle a essayé de me tuer, Isabella. Je ne peux pas laisser cela impuni ! 

- Tu vis vraiment dans un monde totalement décalé. Est ce que tu as conscience de ce que tu as fait, de ce  que tu fais même, en ce moment ? 

- Tu peux parler ! Pourquoi est ce que tu l'as frappée? 

- Pour lui sauver la vie justement. 

J'entendais Richard pouffer de rire à la réflexion de ma mère. 

- Tu lui as juste donné du temps. 

Soudain, la porte du bureau s'ouvrait dans un grand fracas, dans mon dos. Je n'avais pas besoin de tourner la tête pour savoir que mon père était rentré et que je vivais certainement mes derniers instants. 

Je sentais ses doigts dans mon cou et quelque chose de froid. Une lame. Il tenait une lame et s'amusait avec ma carotide comme un chaton avec une pelote. 

- Elle est enceinte !!! 

Ces mots avaient raisonnés dans ma tête, comme un bruit sourd, lointain. Ma mère était postée face à moi, le regard fixé sur Richard. Je sentais le couteau s'éloigner immédiatement. 

Mon regard effrayé se posait sur ma mère. Pourquoi lui dire maintenant alors que je risquais ma vie? N'allait il pas encore plus facilement me transpercer la peau jusqu'au sang? 

Mais sans que je puisse m'y attendre, Richard jetait son couteau à tard et prenait ma tête entre ses mains. 

- Tu es enceinte ? Vraiment? 

Ne sachant que faire, je hochais la tête. Soudain, il hurlait de joie, sautant sur place tel un gamin le matin de Noël devant sa montagne de cadeaux. 

- C'est merveilleux ! Quelle nouvelle ! Et qui est le père ? Ne me dis pas que c'est ce Victor... non Alice, ne me dis pas ça !!! 

Je restais silencieuse, regardant mes parents l'un après  l'autre. Je devais choisir mes mots avec choix et parcimonie. 

- Non, ce n'est pas lui. 

- Bon. Très bien. Nous allons faire venir ce monsieur. Vous allez vous marier, évidemment et je vous trouverais une maison agréable et non loin d'ici. 

Désormais, je fixais ma mère, interloquée. Richard était réellement fou. Il parlait seul en défaisant mes liens. 

- Il faudra penser à une nourrice évidemment. Je crois que personne n'est disponible mais si tu restes à la maison un ou deux ans, peut être que...

- ARRETE ! 

Ma bouche s'était ouverte toute seule et je n'avais pas pu contrôler les mots qui en étaient sortis. 

Je me levais rapidement pour m'éloigner de lui.

- Tu es complètement taré ! 

Mon intervention ne semblait pas lui plaire et je voyais sous visage changer de couleur rapidement et prendre une nuance trop violacée pour être normale. Il s'approchait de moi à grand pas, empli de colère. 

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