Chapitre 52-Dependant

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NDA: Un beau petit 2046 mots juste pour vous ;)
Traduction: Dépendante

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PDV ÉLÉANORE

J'esquissa un sourire crispé à Mike. Bien que je ne laissai pas paraître, ma tête me faisait souffrir un martyre et je savais que j'avais le besoin impérial de les prendre, ces médicaments. Je tenta un geste pour me relever et le voyant, une main se présenta à moi. Je leva les yeux vers son propriétaire qui n'était autre que le bouclé, avant de l'attraper.

-Merci, soufflais-je. 

Alors que j'étais à moitié debout, un vertige me prit et je serra les dents tout autant que la main d'Ash.

-Si tu pouvais laisser ma main en vie ce serait bien, gémit justement ce dernier.

Il m'arracha un bref sourire sitôt remplacé par une grimace. Mike sembla le remarquer car il fit un petite remarque qui semblait également tirailler Ashton.

-Charles m'a donné l'adresse et la mission de venir te chercher mais on sait toujours pas les circonstances et tout...

-C'est parce qu'il ne les sait pas plus.

Ils hochèrent la tête et je n'approfondis pas mon idée. Ce qui sembla déplaire aux deux.

-Et donc? C'est tout?

-Je file pas trop et j'ai besoin de rentrer chez Assena. Oui c'est tout.

Ashton leva un sourcil, septique, et Michael me lorgna d'un drôle d'air.

-Si tu le dis... concéda finalement Mike après un moment.

                                                       🎶-🎶-🎶-🎶-🎶

Je me laissa regarder distraitement par la fenêtre, à partir de la vitre arrière du véhicule officiel de Mike le taxi. Qui, en passant, faisait pas grand chose sur le siège passager... Je souris en y repensant et jetant une œillade au guitariste. Je reportais mon attention pas très présente en vue de mon mal crânien sur l'extérieur.

Mon mal crânien. Il m'énervait plus qu'autre chose, maintenant. Je n'avais plus envie de pleurer. Je m'étais résolue et je comptais bien m'y plier. Là, maintenant, en ce moment, la seule émotion qui me traversait était la rancune. Oui, la rancune. Je m'en voulais à moi-même.

Vous pouvez dire ce que vous voulez. Vous pouvez penser ce que vous voulez, croire ce que vous voulez. Je m'en veux.

On aura beau dire "ah, ce n'était qu'un accident, ça peut arriver à n'importe qui". Effectivement, et ce n'est pas ce pourquoi je m'en veux. Parce que lorsque qu'un accident arrive, justement, on ne choisi peut-être pas de l'avoir, mais on choisi de la place qu'il aura dans notre vie. J'en ai trop donné au mien.

Je ne dis pas que c'est ma faute. Non. Je le sais, on arrête pas de me le répéter. Mais c'est ma faute si j'ai arrêté de vivre pleinement pendant certains moments encore, voire années. Ma tête ne limitait, je me disais, mais non. Je me limitais en laissant à ma tête et ses problèmes trop d'importance. J'en ai finis avec tout ça. Je ne vais pas mourir et j'ai autant de chances de m'en débarrasser que de vivre avec toute ma vie. 50/50. Dans les deux cas, mon objectif reste le même. Vivre pleinement.

-C'est ici? C'est l'adresse que tu m'as donné tout à l'heure en tout cas, dit le bouclé, me sortant de mes pensées.

Je me tournais vers lui qui me regardais de biais, étant assis en diagonale à la place du chauffeur. Il était brouillé. Non. Ma vue était brouillée. Je clignais rapidement des yeux pour chasser les quelques larmes rageuses qui s'étaient accumulées derrière mes paupières. Fichues larmes. Ne plus pleurer. Ne plus pleurer.

Dreaming with open eyes || 5sosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant