Lui / Ténèbres

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« Lui » et « Ténèbres » de @knockers25

Résumé :

Il n'y a pas de résumé(s) pour les deux « pensées ».

Personnages :

Il n'y a pas de personnages précis dans ces « pensées ».

Pourquoi j'ai aimé ?

Intriguée par le style et le manque de résumé j'ai cliqué dessus ! J'ai vraiment apprécié de manière générale la forme. Je sais que plus jeune et même aujourd'hui des morceaux de pensées (assez pessimistes je vous l'accorde) venaient envahir mon esprit et mes pages. La plume de l'auteur est vraiment douce et fluide ; elle glisse sur nous telle une caresse alors que les mots sont aussi tranchants que des lames de rasoirs.

Pour la pensée « LUI », j'ai trouvé ça très bien que le paysage soit mis en avant d'abord, puis la personne qui voit et décrit, et enfin lui. Et évidemment la chute. C'est comme au cinéma, une caméra qui filme des cheveux longs, puis le paysage valloné, la cabane, on se rapproche, le garçon (on suppose), et puis l'étreinte,... et PUIS NO SPOIL. Haha. C'est un récit court, quelques lignes, mais on voyage à travers les mots de l'auteur et ça c'est vraiment très important. Que ce soit un roman, une nouvelle, un poème, une chanson, une pensée : il faut toujours TOUJOURS que le lecteur puisse voyager sinon ce n'est pas un bon écrit. Enfin c'est ma façon de penser...

L'auteur joue avec la ponctuation, pléthore de virgules, et cela donne un rythme au récit. Ralentir le moment de l'étreinte, couper comme une respiration dans les déplacements de lui, (que nous supposons être un homme vu le titre mais cela n'est pas précisé, tout le monde peut donc s'y identifier). L'amour et la mort se mêle encore une fois, c'est très fréquent et simple mais j'ai vraiment aimé sa façon de l'écrire même si cela reste une pensée basique la disparition d'un être et le regret.

Pour la pensée « Ténèbres », cela pourrait être le « volet 1 », l'écrit qui précède LUI si vous préférez. C'est un récit qui parle d'amour encore mais au sens plus général et sans l'évoquer. Une très belle métaphore. Ici il y a deux personnages qui ne sont pas nommés : les ténèbres qui emplissent la première personne, et la deuxième personne qui soigne la première. C'est une pensée plus approfondie et plus longue que LUI. J'ai vraiment apprécié car tout est découpé en paragraphes donc la lecture reste fluide et douce malgré les mots encore une fois. - Il manque pas mal de virgules mais peut-être est-ce un choix de l'auteur ?- Cette fois-ci pas de zoom de caméra mais un déplacement. Représentez-vous une personne qui marche, le dos courbé, les ténèbres en elle dans un monde noir... Une personne arrive, lumineuse ; elle offre de sa lumière à la personne courbé qui se redresse, observe le monde se parer de couleurs chatoyantes, s'emplir de sons mélodieux... Elles marchent côte à côte dans ce monde puis B se courbe, pour finalement disparaître dans le sol et laisser A seul. La tristesse s'empare de A, et les ténèbres reviennent en un crescendo fortissimo. On pourrait écouter les quatre saisons de Vivaldi en lisant cette pensée.

Je retrouve le monde dans lequel nous vivons à travers cette pensée. Tout est désespoir quand vous regardez autour de vous, les gens pensent vivre dans une harmonie pure, dans un monde sans problèmes... et vous vous avez la nette impression de porter tout le malheur des Hommes sur vos épaules. Puis vous rencontrez l'amour, ou l'amitié, ou simplement un roman ou un film. L'espace d'un instant, plus ou moins long, il vous semble supporter le monde et la vie, vous éloignez les ténèbres en montant dans les aigus. Seulement tout est perfectible, tout à une fin, rien n'est éternel. Vos pas glissent et les accords de contrebasse ainsi que la violence des cors bouleversent votre monde de joie et de paix pour installer les ténèbres. Quand votre copain/copine vous quitte, quand votre chat meurt, quand quelqu'un de votre famille meurt...etc. Seulement, je pense qu'à travers ce texte l'auteur a voulu sortir qu'on retienne quelque chose d'important ; quelques soient les aléas de la vie, vous avancerez toujours, je ne dis pas « surmonter » mais « avancer » avec ou sans cette douleur. Notre vie est un échiquier, il faut un équilibre entre les cases noires et les blanches. Le bonheur n'est pas la joie éternelle mais l'acceptation de toute sorte de sentiments avec une certaine sagesse.

Il me semble donc que ce texte « Ténèbres » pourrait aussi bien s'appeler « Bonheur ».

J'espère vous avoir donné envie de les lire car vraiment ils valent le détour et ne prendront qu'une petite minute de votre temps.

Bonne lecture !

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