Chapitre 13

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Le premier jour du reste de ma vie, à savoir mon entrée au lycée avait commencé de la plus mauvaise des manières. Difficile de partir optimiste, je venais de me disputer avec mes parents incapable de retenir mon caractère j'étais punie de téléphone donc incapable de joindre Justine pour faire ce premier jour avec elle.Nous devions nous retrouver chez elle, dans son nouvel appartement,un endroit que je ne connaissais pas, la probabilité pour que je me perde était d'environ 90 %. Stressée au possible, ce jour censé marquer une nouvelle étape de ma vie dans laquelle je devais m'épanouir je me retrouvais à m'aventurer dans les rues de ma petite ville cherchant l'adresse que m'avait indiqué Justine la veille. J'essayais de me rassurer en pensant à ce que me disait Madame Levert depuis maintenant 2 mois : « avance, ne te retourne pas, essaye sinon tu as déjà perdu ». Je me souviens que j'ai respiré de grandes bouffées d'air frai et que lorsque j'ai levé la tête j'ai reconnu l'immeuble dont Justine m'avait parlé. Ce jour qui avait pourtant si mal commencé prenait un nouveau tournant. La chance était de mon côté cette fois ci. Je savais que c'était probablement le dernier rendez vous que je donnerai à Justine, bien décidée à tourner la page je devais faire le tri dans mon cercle d'ami, réduit à Justine, Nawoel était partie dans une école professionnelle et de toute façon elle ne m'aimait pas. J'avais conscience que sans Justine j'étais seule mais vaut mieux être seule que mal accompagnée comme dit le diction. Dieu sait que Justine était toxique et néfaste pour moi, d'ailleurs je n'étais pas sûre qu'elle me retiendrai et j'avais raison sur toute la ligne.

Pendant toute la durée du trajet j'ai écouté Justine raconter ses merveilleuses vacances remplies de nouvelles expériences, de festival de musique en tout genre, de soirées bien arrosées, de virées dans des lieux illégaux, et de substances en tout genre ô combien vibrante. J'ai suivi d'une oreille sourde, acquiescé de temps en temps, j'ai même essayé de la mettre en garde une nouvelle fois, elle a esquivé. J'ai trouvé ça étrange de sa part elle qui d'habitude ne perdait jamais une occasion de me contredire, puis je me suis rendue qu'elle était à moitié consciente. J'ai pris une claque, elle osait venir à la rentrée dans un état pareil ! J'ai appris qu'elle était en pleine redescente d'une soirée organisée la vieille. Elle n'était pas si mal en point mais quand même, elle tanguait un peu et ne finissait toujours pas ses phrases. J'avais peur d'être arrêtée à l'entrée, qu'on m'associe à elle et qu'on me donne une réputation qui n'était pas la mienne, je ne voulais pas qu'elle gâche mes plans, pas après tous les efforts que j'avais fait. On a été heureusement séparé dans la foule de nouveaux élèves, je l'a voyais de loin, espérais discrètement qu'elle s'en sorte dans cette nouvelle vie mais aussi de ne plus la voir. Avouer ça est chose difficile, ça paraît égoïste, horrible mais en même temps ça libère, je pense que c'était nécessaire et quand je me considère aujourd'hui je le pense toujours.

J'ai atterris dans une classe, entourée de nouveaux visages, je n'ai pas cherché à savoir qui avait l'air de quoi, je ne me suis pas fiée aux apparences, en tout cas j'ai essayé. Une grande fille blonde aux yeux bleus s'est approchée de moi, elle était seule aussi, ne connaissait personne, nous avons mangés ensemble et avons fait connaissance. Comme quoi se faire des amis n'était pas si compliqué en fin de compte. En me présentant j'ai décris celle que je voulais redevenir, une fille optimiste et joyeuse. On a rigolé, ça n'était pas arrivé depuis longtemps, rire à nouveau, avec une nouvelle personne, plaisanter sur nous et notre vie. Nous nous sommes racontés des anecdotes de notre enfance. J'ai ainsi fait la connaissance d'Adélaïde venue tout droit de Normandie, nouvelle dans la région. C'était une fille joyeuse,qui riait toujours sur tout, très cultivée et passionnée d'histoire. Elle rêvait de devenir archéologue et de faire une découverte qui changerait le monde.

La première semaine de cours s'est passée sans encombre, Adélaïde et moi passions le plus clair de notre temps ensemble, nous avions formé un petit groupe d'amis, tantôt nous restions toutes les deux tantôt nous passions nos journées séparément. J'avais retenu la leçon, j'avais plusieurs amies, je me sentais bien, je vivais à nouveau. Un jour comme un autre j'ai fait une nouvelle connaissance tout à fait par hasard, Adélaïde et moi sortions du lycée car nous n'avions pas cours. Elle a croisé des amies à elle, nous avons discutés, nous sommes finalement restés avec elle alors que nous devions aller chez moi. Il faisait bon, on était encore en été, on s'est assise et on a parlé. J'entendais à côté de nous un autre groupe d'ami parler, et je suis intervenue dans leur conversation par une remarque que je trouvais drôle, on a rit enfin c'est un bien petit mot pour décrire le fou rire qui nous a prit. Alors on a fait connaissance et je me suis fait des nouveaux amis, encore. A partir de là nous avions crée notre groupe d'ami, il se composait d'Adélaïde, d'Ayanna et d'Annah,nous étions les quatre A. Nous étions principalement quatre filles, Annah et et Ayanna n'étaient pas dans notre classe mais nous les voyons aux pauses. Ayanna était légèrement plus grande que moi, ses cheveux atteignaient le bas de son dos et ses yeux étaient noirs, c'était une personne très drôle mais aussi très sérieuse, une impulsive, tout le contraire d'Annah dont les yeux étaient vert et les cheveux roux, elle, elle était plus enfantine, plus naïve mais tout aussi gentille.

En quelques jours j'avais réussi à me trouver des amies, je continuais à travailler sur moi, je me sentais plus épanouie. Mais alors que tout paraissait aller pour le mieux, Roger et Lucas me sont tombés dessus. Le groupe de personne qui m'avait harcelé était réduit à deux personnes, je relativisais. Cependant je ne me voyais pas endurer encore des insultes et des moqueries, je ne pourrais pas le supporter, c'était impossible. Je pensais qu'ils m'auraient oubliés dans le flot de nouveaux élèves, une petite voix dans ma tête me chuchotait que s'ils ne s'en prenaient pas à moi ils trouveraient quelqu'un d'autre, une autre victime, fille ou garçon et que je devrais peut être faire quelque chose. Je n'avais même pas agis pour moi, comment agir pour quelqu'un d'autre ?J'avais de la peine pour cette peut être nouvelle victime, et ne rien faire pour elle c'était comme participer, car au final parce que je n'avais pas agis pour moi j'avais participé à mon harcèlement par mon inaction.

Toujours est il que j'étais, dans un sens, contente d'être cette victime, au moins ils n'embêteraient pas une autre personne, je l'avais déjà vécu, je pouvais faire quelque chose, trouver une solution, elle clignotait en lettres capitales rouges dans mon esprit.


résister


Oui,résiste, ne te laisse pas faire, démarque toi, ne les laisse pas faire de toi une autre personne, tu as travaillé dur, tu ne peux pas tout laisser tomber au moindre obstacle. C'est ainsi que j'ai pris la résolution de ne pas les laisser me briser une seconde fois.

Le jour de la photo de classe nous étions tous parés, certaines filles de ma classe se remaquillaient dans la file pour la photo individuelle. C'est la même chose pour tout le monde :« assis toi, tourne le buste, sourit, génial, au suivant ». C'est alors qu'en sortant de la file je voyais Roger et Lucas me regarder en riant, j'ai senti mon cœurs'arrêter de battre, ou alors accélérer, c'était confus. Ils se moquaient de moi, pendant la photo de classe, devant ma nouvelle amie qui ne savait de rien de toute cette histoire, elle penserait probablement à des plaisanteries d'une fois. Je les ai regardé,j'ai senti le rouge me monter aux joues et j'étais en colère contre moi pour réagir ainsi, j'ai rapidement pensé à quelque chose à leur dire mais rien n'est venu, je suis juste passée à côté d'eux en les ignorant. Je ne pouvais pas faire plus que ça,je ne pouvais pas du jour au lendemain changer tout. J'ai discrètement essuyé mes yeux, sans que personne ne le voit, je n'étais pas prête à en parler à Adélaïde, je devais le faire,je le savais mais pas cette fois ci. J'ai senti leur regard pendant la photo collective, et au contraire de ce que je considérais comme un échec, j'ai souris, un vrai sourire. J'ai fait abstraction de leur présence, ils étaient pourtant la, je le savais mais je me disais que je ne les connaissait pas et qu'eux non plus ne savaient pas qui j'étais, nous étions des inconnus, mais ma conscience me disait que je ne voulais pas les connaître.

Il y avait juste un problème, parmi les élèves de la classe de Roger et Lucas se trouvaient Ayanna et Annah.

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Voici le chapitre 13 :) 

Une nouvelle vie, de nouvelles personnes mais les problèmes qui sont toujours présent, dites moi ce que vous en pensez et laissez une étoile ? 

Je corrige le prochain chapitre et je le poste après puisque demain je ne pourrai pas poster car je pars en vacances, il n'y aura donc pas de chapitre pendant une semaine mais je serai de retour (pour vous jouer de mauvais tours, mdr) à la rentrée. 

A tout de suite les amis, 

Rx

Le journal d'une nouvelle moiWo Geschichten leben. Entdecke jetzt