Chapitre 9

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Ce chapitre contient des scènes assez choquantes peut importe l'âge du lecteur, alors je vous met en garde, je suis responsable de ce que j'écris pas de ce que vous lisez. Si certains préfèrent passer ce chapitre ils le peuvent et je pourrai faire un résumé dans la prochaine partie, il suffit de me le demander :) 

Bonne lecture. 

                                                                         _                                               _ 

Je restais figée devant lui. Mon cœur ne m'avait jamais fait aussi mal, il me connaissait mieux que tous les autres réunit, il savait où frapper pour me faire mal. Il a commencé par mon physique, mes formes, ma taille, il critiquait tout ce qu'il avait sous les yeux, moi je ne bougeais pas, je le laissais faire, je ne réalisais pas qu'il l'avait vraiment fait. Je ne supportais pas cette idée, il était autrefois ma source de bonheur, celui qui me sauvait un peu plus chaque jour et aujourd'hui il était celui qui me tuait. Il avait l'arme à la main, il savait s'en servir, où me toucher, il n'hésitait même pas. Il m'a insulté, traité de prostituée, et d'autres noms que j'oserai même pas écrire ici.

Je ne pouvais pas me battre contre lui, je ne m'étais jamais battue, je n'avais même pas essayer, j'aurai pu contre les autres,mais lui non. Je ne pouvais pas, il y arrivait bien lui pourtant,peut être parce que son cœur n'existait plus depuis que Justine l'avait écrasé. D'ailleurs elle continuait d'avancer sur des sentiers dangereux sans se douter qu'ils l'étaient. Depuis la fameuse soirée elle était partie dans un autre monde, elle attendait la sortie des cours avec impatience pour retrouver ses amis et fumer je ne sais trop quoi.

Quant à moi je ne sais comment s'est arrivé mais j'ai commencé à fréquenter un garçon. Thomas il s'appelait, il était plutôt gentil. J'étais là dans cette école, perdue avec moi même, seule.Et lui il était là aussi, et j'avais l'air de compter pour lui, il m'a donné l'attention dont j'avais besoin, je me disais que si nous étions ensemble c'est parce que, au final, je n'étais pas si laide que tout le monde le disait et que je méritais peut être un peu d'amour dans ma situation.

Touts'est encore assombris et je ne pouvais pas non plus profiter de ma relation. Les autres se sont mis à chuchoter entre eux en nous voyant si proches Thomas et moi. Roger et Lucas nous épiaient à chaque pause, pour voir si la rumeur était vraie, si j'étais bien avec Thomas. Je ne leurs ai jamais donné la satisfaction de nous voir nous embrasser, tout d'abord parce que nous ne voulions pas être des bêtes de foires devant toute l'école, et ensuite parce que j'avais peur de la manière dont ils réagiraient. Ça n'a pas servit à grand chose puisqu'ils ont tirés des conclusions seuls. Je les entendais, tout le temps, et ils voulaient que je les entendent.Ils murmuraient entre eux, se demandaient comment Thomas pouvait bien se tenir près de moi sans avoir honte, comment il pouvait être si proche de moi sans prendre peur à cause de mon apparence. La remarque qui m'a le plus blessé a été dite en cours maths, là où tout se passait toujours, sans que le professeur ne remarque jamais rien. Ils ont commencés à parler doucement, et au fur et à mesure ils ont parler plus fort, pour que tout le monde entende, pour m'humilier encore plus. Ils étaient deux rangées derrière moi et je pouvais les entendre comme s'ils étaient à côtés de moi. Je craignais ce qu'ils disaient plus que tout. Et ils se sont écriés «mais il ne peut pas l'embrasser ! Il va choper des maladies !».Je ne pourrai jamais oublier la honte que j'ai ressentie. J'ai senti les regards sur moi et les larmes qui menaçaient de tomber de mes yeux. J'ai fermés les yeux instants pour essayer de faire le vide autour de moi, de me contenir pour ne pas me retourner et répliquer,ça n'aurait mené à rien d'autres qu'à plus d'ennuis. J'ai essayé de les ignorer, faire comme si ils n'avaient pas ouvert la bouche,mais ce qu'ils venaient de dire m'avait brisé. J'étais une planche à pain, une laideur, une naine (comme si l'on pouvait considérer ça comme une insulte), une prostituée et j'en passe, mais maintenant j'étais aussi devenue une source de maladie ? Comment pouvaient-ils dire une chose pareille ? Et comment auraient-ils réagit si les rôles avaient été inversés ? Si ils étaient les victimes et moi la méchante ? Ils rigolaient ! Comment dire des choses aussi méchantes pouvait faire rire !?

Le journal d'une nouvelle moiWhere stories live. Discover now