Chapitre 11

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TW particulier, ce chapitre contient des scènes difficiles et détaillées, si vous souhaitez passer le chapitre je pourrai faire un résumé dans la prochaine partie, il suffit de demander. 

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J'avais souvent l'impression d'être sur un ring de boxe, dans un combat non équitable sans aucune règles. J'étais au tapis, tapais sur le sol encore et encore pour dire que j'abandonnais sans que mes adversaires ne le prennent en compte. Ils continuaient de frapper, toujours plus fort, et moi je continuais de taper le sol faiblement. Je les suppliais d'arrêter mais ils faisaient les sourds. L'arbitre n'était pas neutre et penchait du côté des gagnants, il ne sifflait pas la fin du combat et me laissait me faire tuer. Le public, lui, regardait seulement la scène, il n'applaudissait pas, n'encourageait pas, mais il était témoin de la situation et ne faisait rien pour que touts'arrête. Après tout un combat était aussi là pour épater le public n'est ce pas ? Sans public, pas de combat et sans combat pas de souffrance. Le public n'a donc rien fait et m'a laissé dans ma piteuse situation. Une seule personne aurait pu faire la différence, une seule personne aurait pu changer les choses, je n'étais pas cette personne, cela devait être une personne du public, elle créerait un effet de groupe et me sauverait. Mais ceci n'est jamais arrivé. Tout le monde a simplement quitté la salle et le ring pour me laisser seule, tapant toujours sur le sol. Les lumières se sont éteintes et je me suis retrouvée devant mon miroir pour affronter le reflet de la dure réalité.

En me regardant dans le miroir, en plus de me trouver des défauts, je me trouvais laide, les bleus de multipliaient sur ma peau. Au départ je pouvais savoir à quoi correspondait chaque hématome, celui sur mon genoux c'était quand Amel m'avait poussé dans les couloirs et que j'étais tombée misérablement, celui sur mon épaule c'était quand Roger et Lucas m'avait malencontreusement fait rencontrer le mur, la marque sur mon avant bras c'était quand Austen me l'avait attrapé en cours de technologie. Ensuite il y avait aussi celui sur ma tempe, celui ci était du à la vitre du bus, grâce à Amel bien évidement. Pour ce qui est des fêlures de mon cœur, c'était un tout, et elles ne pouvaient pas disparaître aussi facilement que le reste.

Les cicatrices que laissait ma rage étaient de plus en plus présente.Avant, je restais en vie, en quelque sorte, j'avais une routine, mais elle ne me suffisait plus. J'étais épuisée autant que physiquement que psychologiquement, je voulais en finir. Ma vie ne méritait pas d'être vécue, elle n'était remplie que de souffrance. La lame enfer ne suffisait plus, j'en voulais plus. Je voulais être en paix,pas quelques secondes, non, je voulais être totalement en paix, pour toujours. Après tout, personne ne me regretterais, je n'avais plus personne. 1) Justine passait son temps dans son nouveau monde 2)Nawoel me lançait des piques et attendait que je disparaisse 3)Austen ne m'aimait pas, de même que Amel, Roger et Lucas 4) Jeff m'en voulait plus que tout 5) Thomas ne voyait en moi qu'un objet sexuel 6) Quentin avait disparu, était mort et ne se souciait plus de moi 7) Julka m'avait probablement oubliée 8)Rosalie avait sa vie à elle loin de moi 9) Arya était loin de moi aussi et nous nous verrions sûrement jamais, je n'étais que de passage dans sa vie 10)ma famille ne me reconnaissait plus, elle avait déjà fait le deuil de la fille heureuse qu'elle avait connue autrefois. Lauren me poussait à le faire, elle me donnait le courage de le faire, je devais le faire, pour moi et pour elle. Lauren était ma seule vraie amie, elle voulait la même chose que moi, elle me voulait du bien,et nous étions pas loin l'une de l'autre, nous étions au même endroit, au même moment. Au final, c'était elle et moi contre le monde.

Tandis que la lame transperçait ma peau je voyais tous mes souvenirs défiler devant mes yeux, mon enfance, mes moments heureux avec mes parents, les sorties à la patinoire, à la fête foraine, mes étés en camps de vacances, mon entrée en maternelle, puis en primaire et au collège, je revoyais ma première année, mes nouvelles amies, ma rencontre avec Justine, notre voyage en Allemagne, mes discussions avec Rosalie et Arya, nos appels, Quentin qui me prends dans ses bras. Les larmes coulaient sur mes joues tandis que le sang tombait à petite gouttes sur le carrelage blanc. Je continuais encore et encore, un trait puis un autre et encore un autre, Lauren criait dans ma tête. Je ne sentais pas la douleur. Au fur et à mesure les souvenirs s'estompaient et ma vue s'obscurcissait, des points noirs dansaient devant moi, ils virevoltaient, tournaient. Et alors que je me sentais partir doucement, j'ai sentis mon téléphone vibrer. Je me suis demandé si je devais regarder, si je le faisais ça me retiendrait sur terre un peu plus longtemps, cependant si je ne le faisais pas je me serai demandé ce que ça pouvait bien être pendant le long de ma nouvelle existence. J'ai rassemblé mes forces et ouvert le message, une photo de la part de Julka, une seule mais qui a tout changé. Malgré ma fatigue je pouvais apercevoir Alina avec ses deux mêmes tresses, et son joli sourire.

                                                 « tu nous manques à tous, mais surtout à Ali. Xx »

Elle me regardait avec ses yeux lumineux, elle me regardait moi, alors que j'étais misérable, assise, les larmes coulant de mes yeux, les bras ensanglantés, une lame dans la main

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Elle me regardait avec ses yeux lumineux, elle me regardait moi, alors que j'étais misérable, assise, les larmes coulant de mes yeux, les bras ensanglantés, une lame dans la main. Les souvenirs sont repassés devant mes yeux jusqu'à ce que je vois une petite fille avec des petites tresses. Une petite fille aux yeux bleus lumineux qui jouait avec des fleurs. En le regardant je me reconnus, et ainsi toutes les fois où je m'observais dans le miroir, ce n'étais pas mon corps d'adolescente que je voyais mais la petite Alexia de 4 ans. Quand je me trouvais des défauts, ce n'était pas les miens mais ceux de la petite Alexia de 4 ans. Et lorsque je me faisais du mal, ce n'était pas mes poignets mais les siens. La petite Alexia n'avait rien demandé, elle ne méritait pas de souffrir. Que dirait-elle si elle me voyait comme ça ? Elle ne devait pas mourir, pas ce soir, ce n'était pas son heure, alors ça n'était pas la mienne non plus. Je ne voulais pas laisser mourir ce souvenir de moi, il devait survivre,et moi avec. La petite Alexia de 4 ans était si innocente et joyeuse, émerveillée devant toutes les choses que la vie pouvait offrir, elle n'a pas tout découvert, pas encore. Je ne suis pas celle qui doit lui ôter cette chance. La vie ne se passe pas à l'école mais en dehors, je devais le comprendre, je devais lui laisser la chance de voir la beauté du monde.

Avec cette simple photo, Julka et Alina m'avaient sauvé. J'ai jeté la lame avec le peu de force qu'il me restait. Je pleurais et me battais contre Lauren qui voulait en finir à tout prix, je criais contre elle, je ne voulais plus mourir. J'entendais la petite moi me dire de tenir. J'ai appelé à l'aide, encore et encore jusqu'à ce que ma mère me trouve. Je ne me souviens plus de grand chose après que mes parents m'aient trouvés. Mes blessures n'étaient pas assez profondes pour m'être fatale, mais j'étais si fébrile que je n'avais pas pu lutter et me suis évanouie. Je me suis réveillée dans une chambre d'hôpital, ma mère pleurait à mes côtés, mon père me tenait la main. Nous avons discutés longtemps, de tout ce qu'il s'était passé, de moi, des autres. Je ne voulais pas les dénoncer, mon père avait raison, il ne me restait pas plus d'un mois de cours, je pouvais tenir encore un peu. Je ne voulais pas créer plus de problème, mes parents ont été compréhensifs, et personne n'a jamais été au courant de mon séjour à l'hôpital, ni les professeurs, ni les élèves. Je suis restée trois jours la bas, vu des médecins et des psychologues qui m'ont suivi jusqu'à la fin de l'année scolaire. J'ai beaucoup parlé à Rosalie et à Arya, nous avons fait un visio conférence toutes les trois, je leur ai tout expliqué, elles m'ont laissés parler, et ont continué de me soutenir dans cette épreuve, elle ne m'ont jamais lâché, jamais. J'ai laissé Lauren partir, et ai fait d'elle un exemple qui me serve de leçon, elle était enfin en paix, et ne souffrirait plus. Et c'est ainsi que je sentais la partie de moi qui était comme Lauren disparaître avec elle. J'ai fais de ces petits bouts de papiers sur lesquels j'écrivais nos pensées une histoire romancée dans l'espoir de l'éloigner de la réalité. J'étais la seule à connaître Lauren, qui elle était, mais depuis ce jour d'autre ont pris connaissance de son existence, fictive cette fois.Elle était seulement un personnage de nouvelle, cette partie de moi n'était plus qu'un chapitre de cette nouvelle. Et personne ne saurait jamais qui elle était réellement, sauf moi et c'était mieux ainsi. Mais vous savez maintenant qu'elle n'était pas seulement un personnage de fiction mais une partie de moi.  

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Voila le chapitre 11, je vous laisse mettre votre ressentis en commentaire :) 

A demain 

Rx


Le journal d'une nouvelle moiWhere stories live. Discover now