Une vengeance au prix de quoi ?
Mia vit comme la plupart de la population d'Aleven : avec très peu d'argent et soumise au sang royal. La famille royale gouverne tout et décide de tout. Elle essaye de survivre sans pour autant oublier sa promesse. El...
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«A force de rester éloignés, nos sentiments se consument jusqu'à nous rassembler.»
-Elyosa-
Je souris encore, en pensant à la soirée d'hier avec le prince. Je doute qu'il ressente la même chose pour moi mais je n'en peux plus. Mon cœur était à deux doigts d'exploser lorsqu'il m'a pris dans ses bras. J'ai l'impression que je cachais mes sentiments jusqu'à présent. Mais, aujourd'hui, ils sont devenus tellement importants que je les ressens.
***
Je me lève en sursaut me rappelant que je dois aller travailler. J'avais promis d'aider à la cuisine ce matin car la reine avait viré deux domestiques. De plus, j'avais l'opportunité de gagner un plus gros salaire en aidant à faire certaines tâches. Et, j'en avais besoin pour aider ma maman. Je regarde le réveil à côté de moi tandis que mes yeux s'agrandissent, horrifiés. Il est huit heures ! Je saute du lit et pars me préparer en quatrième vitesse. Je regagne la cuisine dix minutes plus tard.
— Excusez-moi du retard, dis-je en arrivant.
Je me mets rapidement au travail. Après avoir enfourné les pains, je pars mettre la table pour la famille royale. Une jeune fille m'aide également à dresser la table. Je fais plusieurs allers-retours pour prendre tout le petit-déjeuner. La famille royale arrive en silence. Le prince Ethan est le dernier à s'asseoir. Il m'octroie un regard furtif avant de se servir tandis que mon cœur bat anormalement. Il a les cheveux ébouriffés et sa chemise est à moitié ouverte laissant apercevoir son torse musclé. Je repars dans la cuisine pour reprendre mon souffle.
— Quelqu'un est à côté de la famille royale ? demande la gouvernante.
Je lui fais signe qu'il n'y a en effet, personne là-bas. Elle me demande alors, d'y aller. J'obtempère et me dirige vers le salon. Je reste près d'eux sans pour autant être collée. J'attends qu'ils me demandent quelque chose. Après une dizaine de minutes, le roi m'accorde un regard mesquin.
— Domestique ! Apportez-moi du jus d'orange frais. Et, ramenez celui-ci dans la cuisine, dit-il en me tendant la brique.
Je laisse mon regard se diriger vers le prince et je remarque que ses doigts se sont crispés sur la table. Il baisse la tête ne voulant sûrement pas affronter son père.
— Oui, Votre Majesté, réponds-je poliment.
Dans la cuisine, tous les domestiques s'affairent. Je ne connais pas la raison de cette agitation.
— Que se passe-t-il, osé-je demander.
Une femme âgée s'approche de moi. Ses cheveux sont bruns mais tournent au gris et ses yeux sont marron. Il s'agit de la gouvernante, celle qui donne les ordres.
