Chapitre 2 : Tu ne veux pas ?

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Et il semble que mes efforts paient ! Ce (beau) connard se retourne et me regarde avec un air surpris. (Bien sûr, il ne se serait jamais imaginé que je me pointe devant chez lui à une heure pareille). Il s'extrait finalement des ombres des arbres, et je remarque qu'il est au téléphone avec quelqu'un.

Eh bah euh... désolé pour le dérangement ?

Mais il ne semble pas plus ennuyé que ça. Il paraît toujours un peu étonné de me voir, cependant. Je vois qu'il raccroche presque immédiatement.

— Hé ! Comment ça va, Noh ?

Il sort par une petite porte aménagée dans la grille. Je n'avais pas la moindre idée de quoi lui dire à ce moment-là. Pourquoi est-ce que je suis ici ?

— Euh...

Qu'est-ce que je dois lui dire ?

— Eh bien... Je...

Quoi !

— Je...

— Tu es là par rapport à ce que je t'ai dit tout à l'heure ?

Amen ! Oui ! C'est ça, merci de m'avoir évité d'en parler le premier.

— Ouais, c'est ça !

Je lui réponds ça en le pointant du doigt.

— On doit parler. Je suis venu au bureau des étudiants un peu plus tôt dans la soirée, et tu y étais. Je t'ai demandé pour le budget de mon club. Et tu m'as dit que c'était parce que ce Nigaud n'avait pipé mot de toute la réunion de budget, du coup je...

— Je m'en souviens, Noh.

Il m'interrompt comme si cela le dérangeait de m'entendre reprendre le fil de ce qui s'était passé. Bien sûr que je sais qu'il s'en souvient, il ne peut pas me laisser juste le temps de prendre le ton de la conversation ?

— Ouais, euh, merci de t'en souvenir. Du coup, tu dois aussi te souvenir que tu m'as dit que tu pourrais m'aider pour mon club, aussi. Mais tu voulais que je fasse un truc en échange, non ? Je crois que je t'ai mal compris tout à l'heure. J'ai cru que tu me demandais de sortir avec toi. Je t'ai hurlé dessus et je me suis tiré. Désolé, je crois que j'ai des problèmes d'audition...

— Mais tu as très bien entendu, Noh.

— C'est exactement ce que je me disais ! Je me suis rendu compte que j'avais mal compris et c'est pourquoi je suis venu pour te demander ce que tu avais vraim... !

Hein ? C'était quoi, ça ? Il a dit quoi, là, à l'instant ? Je pense que j'ai mal entendu. Je dois vraiment me laver ces foutues oreilles quand je serai rentré !

— J'ai dit que tu m'avais très bien entendu. Est-ce que tu acceptes de sortir avec moi ?

Putain, Phun ! Alors t'es vraiment gay ?

Et je suis venu jusque chez lui ! Il n'a quand même pas l'intention de me faire des choses ?

Je sens brusquement un frisson lécher ma colonne vertébrale tandis que ces pensées défilent dans ma tête. Et je suis quasiment certain que je suis aussi blanc que si j'avais vu un fantôme.

Je me tourne pour jeter un œil à son magnifique visage qui se fend doucement d'un sourire qui a l'air d'en dire beaucoup. Naturellement, je ne veux surtout pas savoir ce qu'il essaie de me dire. Et je suis convaincu que c'est le moment pour moi de partir !

— Hé, Noh ! Ecoute-moi !

Il ne va pas me laisser partir, les gens ! J'ai à moitié enfourché mon scooter lorsqu'il me saisit le bras...

Mon premier réflexe est de me retourner pour lui faire face, car je sens qu'il ne serait pas prudent de lui tourner le dos à ce moment-là.

Je garde les yeux clos tandis que je secoue les bras frénétiquement, tout en le suppliant de me laisser partir. Actuellement, je fais vraiment, vraiment pitié.

— Je suis pas de ce bord ! S'te plaît, tombe pas amoureux d'moi ! Chuis désolé ! J'peux pas sortir avec toi !

Je l'implore à tel point que j'aurais été prêt à me mettre à genoux et à me prosterner devant lui si j'avais pu. Je veux seulement qu'il me lâche pour que je puisse partir. Je n'étais pas préparé à ça lorsque je suis venu !

— Hé ! Laisse-moi finir de parler, Noh ! Je suis pas de ce bord non plus !

Phun me secoue comme un pommier jusqu'à ce que je finisse par daigner ouvrir un œil.

Hein... ? Donc il y a encore quelque chose que je n'ai pas compris ?

— Entre. Je vais tout t'expliquer.

Et c'est alors qu'il me traîne dans la maison ! Vais-je en sortir vivant ?


* * *


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[Traduction] LovesickKde žijí příběhy. Začni objevovat