Chapitre 7

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- Alors... Où sont rangés ces foutus gilets de protection...

A moitié plongée dans une caisse d'équipement, la petite blonde laisse échapper un long soupir agacé. Je l'observe d'un œil amusé, attendant qu'elle ait sortit tout ce dont nous avons besoin pour commencer le travail. Au bout d'un long moment, elle ressort la tête du coffre en toussotant à cause de la poussière et tire deux vestes de couleur kaki visiblement très usées. Elles ont du rester dans cette caisse ouverte très longtemps au vu de toute la poussière déposée dessus, il va falloir nettoyer un minimum tout ça et vérifier si les protections sont encore en état de marche.

- Regarde ça Mily, on a le rôle le plus nul ! S'indigne la fillette en balançant les vieux équipements sur ma tête pour que je les rattrape au passage.

- Il faut bien que quelqu'un le fasse, mais pourquoi nous ? Je grogne en pliant un minimum mon fardeau que je pose ensuite sur la table.

- Même Orion à une meilleure attribution...

- En même temps, ton frère est plutôt bon pour trouver des stratégies. Peut être que Naos veut l'entraîner à planifier des opérations pour compter sur lui plus tard.

J'entends Proxima faire un bruit de langue discret, prouvant sa jalousie.

- Moi aussi, je peux faire de bonnes réflexions...

Un sourire se dessine sur mon visage, et je pose une main mi-bienveillante mi-moqueuse sur son épaule.

- On sait, mais ton domaine à toi c'est plus le terrain je crois. Et tu sais pourquoi ?

Le visage rondouillet de l'adolescente se mue en une moue de réflexion, attendant ma réponse.

- Parce que t'es super casse-cou !

- C'est un compliment ça ? S'écrie Proxima en riant, ne prenant pas mal la plaisanterie.

Reprenant un peu notre travail au sérieux, Zéra arrive quelques minutes après dans la salle pour nous aider. Depuis que j'ai vu qu'elle allait mieux que je ne le pensais, j'arrive mieux à lui parler et je me sens moins mal quand je suis avec elle.
Les gilets de protection sont secoués par la fenêtre un à un avant que nous ne les vérifions en détail. Ce serait dommage d'arrêter la mission à cause d'une veste bloquant les mouvements, surtout que les protections sont placées aux endroits "stratégiques", comme les coudes, le cou, ou les poignets. Pour le dos et le torse, le tissus est renforcé, n'empêchant pas les blessures mais les atténuant un peu tout de même.

Une fois terminées les vérifications, il est déjà presque midi. Au fur et à mesure que la journée avance, je sens ma tension et celle des autres grimper en flèche. Le stress se fait sentir, particulièrement quand Guiena vient voir les groupes de travail un à un avec son éternelle mine sérieuse pour leur dire de se remettre au travail plus sérieusement. Les différentes tâches s'enchaînent les unes après les autres, et il est déjà dix neuf heures quand on nous appelle enfin pour nous expliquer le plan finalisé plus en détails.
Même si j'appréhende cette mission, je brûle d'impatience de l'avoir terminé, et d'enfin pouvoir ôter ce collier. Je pourrai alors retrouver ma liberté, aller où je veux et partir sur la piste de mon père.

J'écoute avec attention les explications que nous donne Orion, qui semble assez embarrassé de devoir parler devant tout le monde.

- Ce soir, après avoir rejoint les autres, vous formerez des groupes. Comme vous serez huit au total, vous formerez quatre groupes de deux personnes pour aller préparer les pièges sans nous faire repérer. Il faudra poser les mines, les dispositifs de grappin, et les leurres. Le dernier groupe prendra le plus de risques, il faudra que deux d'entre vous explosent la porte du véhicule et sortent l'homme.

Nucléaires 3 : TirailléeWhere stories live. Discover now