Chapitre 3

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Au beau milieux de la clairière que j'avais découvert dans le camp des extérieurs, je regarde autour de moi sans comprendre et sans vraiment chercher à le faire. Il règne un silence désagréable, comme si tous les oiseaux qui criaient habituellement avaient disparus.

J'avance jusqu'au ruisseaux sans volonté, comme si je n'étais qu'une marionnette vide. Alors que je regarde les reflets dans l'eau, j'aperçois la silhouette floutée de ma mère. Mais elle n'est pourtant nulle part dans la clairière autour. En observant un peu plus longtemps, je me rend compte que c'est moi, avec l'apparence de ma mère.
C'est un rêve.
Cette évidence ne me fait pas réagir, ou du moins physiquement. Dans ma tête, un flot d'interrogation a déjà envahi la place.
Est ce que c'est encore une vision de ce qui s'est passé ?
Est ce que ma mère est en train d'attendre mon père ?

Dans une totale incertitude, je me relève et regarde encore une fois les alentours a la recherche de la silhouette familière de quelqu'un. Mais personne ne vient.
J'entend alors ma mère -qui est moi par la même occasion visiblement- murmurer quelques mots.

- Il ne peut pas nous laisser comme ça... Il ne partira pas.

Je sens une profonde tristesse qui n'est pas la mienne m'henvahir.
De qui parle-t-elle ?
Je suppose que je vois les moments avant le départ précipité de mes parents vers la coupole, alors je comprend en partie ce qu'il se passe. Mais je ne comprend toujours pas pourquoi ce départ soudain de la part de mon père alors qu'il avait du rester au moins un ou deux ans la bas, le temps d'avoir un enfant et qu'il j'atteigne au moins les six ou sept mois, au vu de mon apparence dans les autres visions.
Parce que le camp extérieur les chassaient ?
Impossible, ils auraient pu les bannir mais Alise était tout de même reliée au camp et les habitant étaient attachés à elle. Ils n'auraient pas pu les tuers, ni elle ni son enfant, et Myrr aurait peut être pût continuer à la voir comme avant. Alors pourquoi ?
J'ai beau penser aussi aux effacés qui pourraient avoir un rôle, je ne comprend pas.

Soudain, un craquement se fait entendre dans mon dos. Je me retourne brusquement, prête à me défendre, juste à temps pour voir une silhouette s'enfuir.
Quelqu'un qui espionnait ma mère ?

Alors que je m'apprête à courrir à la poursuite de cette personne, je me sens comme chuter. Le décor disparais en un instant et je me réveille d'un coup.

Il fait encore nuit, je pense qu'il doit être entre cinq heure et six heure vu le nombre de fois où je suis réveillée brutalement par les bruits de mes colocataires à ces heures la en général.
Passant une main sur mon front, je remarque que j'ai beaucoup trop chaud malgré la froide température d'hiver qui règne dans la pièce.
Peut être un peu de fièvre ? Ou alors ça pourrait être les effets secondaires de l'utilisation de ma capacité.
Je décide de me lever pour aller boire un peu d'eau, pas très bien. Les escaliers aux marchés inégales de la vielle bâtisse me rendent la tâche difficile dans l'obscurité, mais finalement mon corps arrive bien en un seul morceau dans la cuisine.

La maison est constituée de trois étages : le rez de chaussée, le premier étage, et le petit sous sol. Au rez de chaussée se trouve la cuisine et la salle à manger ainsi que la salle de bain, à l'étage supérieur se trouvent les chambres des résident, et au sous sol se trouve le petit salon et une petite pièce de stockages, comme au grenier. Deux escaliers se trouvent d'un bout à l'autre du couloir pour descendre et monter jusqu'au chambres. Pour l'instant, personne ne m'a parlé d'un passage camouflé pour s'enfuir, Mais ça ne m'etonnerai pas qu'il y en ai un. À vrai dire, j'ignorais jusqu'à l'existence d'une organisation de résistants au sein de la coupole avant de les rencontrer.

Je soulève le verre d'eau en me rendant compte de mon état maladif quand je remarque soudain la présence de quelqu'un dans la pièce, visiblement endormis la tête posée sur la table.

- Guiena ? Je murmure assez bas pour ne pas la surprendre.

Voyant que la jeune femme ne se réveille pas, je m'approche doucement, oubliant ma fièvre. Sous ses mains se trouve une feuille de papier ou sont notés quelques mots d'une écriture ittalique. Je n'arrive à en lire que quelques mots qui ne sont pas cachés sous ses bras.
Un poème ?
Mon étonnement doit se lire sur mon visage. Elle ? Écrire des poèmes ? Ce n'est carrément pas le genre à faire ça !
J'observe son visage étrange et anguleux, qui me semble beaucoup plus doux une fois endormie. Ses sourcils sont enfin relâchés et elle ne paraît plus sévère.

Comprenant ce que je risque si elle se réveille alors que je la fixe, je décide de finir mon verre d'eau en vitesse pour remonter dans ma chambre. Naos nous annoncera une nouvelle mission ce matin, et je ne veux pas être épuisée alors que j'ai enfin réussi à monter dans leur estime, il faut qu'on m'enlève ce collier pour que je puisse suivre la trace de mon père.

En me recouchant, je me sens un peu mieux. Je repense soudain à ce que j'ai vu en bas.
Elle doit avoir froid à dormir comme ça sur la table.
La jeune fille a sûrement du tomber de sommeil sur sa feuille le soir, mais avec le froid qui règne dans la maison elle risque de tomber malade, surtout que les médicament sont... limités ?
Je me relève a contrecoeur et fouillé mon petit tiroir, à la recherche de quelque chose de chaud. Plusieurs vielles couvertures finissent par attirer mon attention, et je redescend avec précaution avant de lui poser délicatement sur les épaules. Regardant une seconde la femme la plus âgée du groupe, je ris doucement, soulagée de découvrir une nouvelle facette plus humaines des membres qui le composent.

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Quelle fin de chapitre grandiose (notez l'ironie).
Alors... Je sais que ce chapitre est plat et ne fait pas avancer l'histoire -_-" Mais vous verrez, c'est juste le chapitre de remise en route et ça ira mieux après. J'ai trouvé comment continuer et finir l'histoire donc ça devrait aller mieux à partir de maintenant. N'hésitez pas à me faire remarquer des fautes d'orthographe ou des phrases mal construites^^
Allez, à bientôt !

Nucléaires 3 : TirailléeWhere stories live. Discover now