Lettres d'amour

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Mon Amour,
Chaque journées passées sans toi me semblent interminables, le temps ne tourne plus rond, tout mon être se languit de toi, de ton parfum, de tes cheveux, de ton corps, c'est à en perdre la raison. Tu es ma raison de vivre et rien ne pourra jamais te remplacer, tu as volé un morceau de mon cœur à jamais. Avant toi, personne ne m'avait fait ressentir de telle chose. Si seulement, tout n'était pas si compliqué, si seulement, nous nous étions rencontrés plus tôt. Je sais que tu aimes ta famille et que pour rien au monde, tu voudrais la voir se briser mais il m'arrive parfois de rêver que le matin, tu es à mes côtés au réveil, il m'arrive, parfois, d'imaginer que, le soir, en rentrant, tu sois là pour m'accueillir après une journée de dur labeur. Car moi, contrairement, à lui, jamais, je ne te ferais pleurer, jamais, je te laisserais si seule pour mon travail. Non, moi, je démissionnerais pour toi, je laisserais tout tomber pour toi, j'irais décrocher la lune rien que pour tes beaux yeux...
Car je veux crier au monde, à l'univers tout entier que je t'aime à la folie et que rien n'y changera, ni la pluie, ni le vent, ni les interdis car je les braverais tous pour te dire tout ce que je ressens, pour te dire combien tu es chère à mon cœur.

Tu me manques tant... mon cœur en souffre cruellement...

Eros

Sasuke et moi étions calés dans le canapé pour lire ses lettres, des lettres d'amour, qui me faisaient frissonner ce qui était inscrit, était tellement fort et profond, rempli d'un amour vrai et sincère. Décliné en poésie ou en déclaration, elles étaient à chaque fois, signée par le nom « Eros », le Dieu grec de l'amour.
A bout, d'un certain temps, Sasuke jeta la lettre qu'il était entrain de lire sur la table avec une expression de dégoût sur le visage. Je lui lançais regard étonné, il se leva et se dirigea vers la cuisine, frappant violemment contre le mur, de rage. Je pris la lettre qu'il venait de bazarder, pour voir ce qu'il l'avait tant révolté. Je ne mis pas longtemps à trouver la phrase qu'il l'avait fait sortir de ces gonds.

« La nuit dernière a sûrement été une des plus belle nuit de toute ma vie, te sentir si près, me donne encore des frissons, lorsque je t'écris ses quelques lignes, je sens tes baisers m'effleurer la peau, tes mains me caresser et je t'entends encore me chuchoter ces si beau mots... »

Je me levais, péniblement, et allai chercher l'Uchiwa dans la cuisine. Il était entrain de passer sa main sous l'eau, il avait du taper trop fort. Je m'approchais, je pris un peu de savon qu'il y avait dans la bouteille, à côté de l'évier, et lui massai la main.

-Passer ses nerfs sur un mur, c'est une façon de s'exprimer mais ce n'est pas forcément la meilleure solution et je pense que ta main est d'accord avec moi, sur ce coup. Le raisonnais-je.
-Tu as vu ce qu'il a écrit ? Demanda-t-il.
-Oui. Dis-je calmement.
-Alors comment veux-tu que je reste calme !? S'exaspéra l'Uchiwa.C'était ma mère quand même!
-En te disant que tu ne peux plus rien n'y faire. Lui répondis-je. Et puis ce n'est peut être pas tout à fait ce que tu crois.
-Vraiment ? Alors dois-je, aussi, en déduire que ce que tu as dit à Karin ne sous-entend rien, car c'est du pareil au même, il me semble. Me fit-il remarquer.
-Ca n'a rien avoir avec ces lettres ! M'offusquais-je en sentant mes joues prendre des couleurs.

J'essuyais mes mains et me dirigeais vers la sortie de la cuisine mais me stoppai avant de passer la porte, tout en lui tournant le dos, je lui demandais d'une petite voix :

-Elle t'en a parlé ?
-Elle m'a demandé si c'était vrai. Me révéla-t-il.
-Et que lui as-tu répondu ? M'enquis-je honteuse.

Son silence m'interpella, je me retournais curieuse. Il regardait le sol apparemment en cherchant comment me répondre, je n'étais pas dupe, il avait sans doute répondu dans le positif ou pas loin, juste pour énerver la rouquine. J'avais l'envie de le lui demander, pour qu'une fois, les rôles s'inversent mais l'ouragan qui se déchaînait ne m'en laissa pas l'occasion, toutes les lumières s'éteignirent d'un seul coup. Quelque chose vint frapper la vitre de la cuisine qui me fit violemment sursauter en criant. Sasuke s'approcha et me prit par les épaules, en me rassurant, me disant que ce n'était qu'une branche qui avait tapé contre la fenêtre à cause du vent.

Pour une fin heureuseWhere stories live. Discover now