Le match

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Depuis la mésaventure de la droguerie, j'ai recroisé Sasuke plusieurs fois ainsi que l'esprit de cette femme, qui à force de la voir ne m'effraie plus autant qu'au début. Mais je n'ai toujours pas réussit à lui arracher l'endroit où elle est morte, j'ai comme l'impression qu'elle me fuit à chaque fois que je tente une approche plus ou moins calculée. La semaine passa à toute vitesse et le dimanche suivant arriva, sans trop que je me rende compte. Ce matin là, comme celui de la semaine dernière, je me levais tôt. Tsunade qui avait un rendez –vous un peu plus tard dans la matinée, s'affairait déjà dans la cuisine quand je l'y rejoignais.

-On est bien dimanche ? Me questionna-t-elle, avec son regard étonné.
-Oui pourquoi ? Lui répondis-je sans faire vraiment attention à elle.
-Oh, mais je ne sais pas, il me semble qu'il y a un peu moins d'un mois, une jeune demoiselle aux cheveux roses me piquait une crise quand j'osais la réveiller à 12h00, un dimanche. Se moqua-t-elle.
-Y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Me justifiais-je, avant de lui lancer de quoi arrêter ses questions. Et passe un bon moment avec Jiraya ! Bye à plus tard !

Je filais sans me retourner mais je pourrais parier toutes mes économies qu'elle avait rougie. Jiraya était le gérant d'une librairie, et en passant le parrain de Naruto. Il ressemblait à un vieillard avec sa crinière blanche et son habillement, mais mis à part ça il était plutôt cool...en tout cas avec moi. Mais passons, je pris donc la direction du *Shinsjitsu* Cimetière, vous l'aviez sans doute deviné. J'avais la ferme intention de pouvoir parler à cet esprit, et la seule façon d'y arriver apparemment c'était de trouver Sasuke. Comme au lycée, c'est mission impossible 5 de l'approcher à cause de Karin et bien ma pauvre petite cervelle n'a trouvé que cette idée, qu'on peut qualifier de moyenne. Pour une fois le temps était au beau fixe ce qui devait arriver, avec un peu de chance, une fois par année à Konoha. D'ailleurs ce n'est pas pour rien qu'Ino surnomme ce village L'Ecosse du Japon, elle avait aussi rajouté qu'on avait même un monstre du Lochness mais malheureusement pour nous, elle est un peu moins classe. Si vous voyez de qui je veux parler. Je fis mon entrée dans le cimetière, en promenant mon regard de long en large et de haut en bas pour trouver la personne que je cherche, mais manque de pot, il n'était pas là ou peu être qu'il était déjà passé...non, c'est pas possible il m'avait dit que tout les dimanches, sans exception, il venait et souvent après moi. Je ne saisissais pas pourquoi je flippais de la sorte pour Sasuke. Je dois être un peu barge ou c'est les effets secondaires de se lever deux dimanche de suite à 8h00. J'allais donc l'attendre un moment, j'entrepris d'aller voir ma mère. Je nettoyais un peu sa tombe qui exposée aux éléments avait plus souvent l'air d'un tas de terre que d'une pierre tombale. En même temps, je lui racontais ma vie, ce qui se passait à l'école, avec Tsunade et Jiraya (elle devait bien se marrer de là-haut) ou encore mes exploits pour aider de total inconnu à rejoindre le monde où elle se trouvait. Vous pouvez trouver ça bête de parler à une tombe mais moi pas, simplement parce que je communique avec ses gens quand ils sont en suspends entre deux mondes. J'allais amorcer l'histoire de la droguerie quand je fus interrompue.

-Tu ne préfères pas discuter avec quelqu'un qui te réponde ? Me demanda-t-on.

Je me relevais comme une flèche quand je reconnu la voix de mon interlocuteur.

-Sasuke ! M'exclamais-je, tout en cherchant autour de lui l'esprit de la femme.
-Je peux savoir ce que tu cherches ? Dit-il en me regardant légèrement inquiet de mon comportement.
-Euh...non....oui...tu es tout seul ? Le questionnais-je sans aucun tact.
-A moins que je sois hanté, oui je suis tout seul. Me répliqua-t-il sur un ton de moquerie.

A partir du moment qu'il avait prononcé le mot « hanté », je me suis calmé comme si il avait appuyé sur le bouton stop. Je savais qu'il voulait me faire comprendre que je disais n'importe quoi, enfin pour lui. Mais à quelque part au fond de mon esprit quelque chose me criait de lui dire que c'était vrai qu'il était bel et bien hanté. J'avais conscience qu'il ne me croirait pas alors je fermais mon clapet parce que jusqu'à présent rien ne me prouvait que se fantôme soit lié à lui. Après ce petit cafouillage de ma part, on redescendit vers la sortie et avant de se séparer il me demanda une chose qui me surprit, encore...

-Tu viens voir le match ce soir ?

Moi, aller à un match de basket, je ne voudrais pas l'offenser mais il a devant lui sûrement la seule personne au monde qui ne pige rien à ce sport. Alors me demander si je veux aller en voir un...

-Bien sûr, je raterais ça pour rien au monde ! Lui mentis-je, ma foi très bien.

Je vis que mon mensonge lui fit vraiment plaisir. Je me sentis quand même un peu mal à l'aise de lui avoir dit un truc pareil mais dans un sens, c'est vrai que j'irais au match sans peu être y assister...
Bien sûr, je ne comptais pas me ramener toute seule. Dans l'après-midi, je téléphonais à Ino.

-Toi, tu veux aller à un match de basket ? S'étonna-t-elle à l'autre bout du fil. Rassures-moi ils n'ont pas annoncé de la neige au beau milieu du mois de septembre ??
-Mais, non ! Tu m'écoutes quand je parle ou quoi ? M'impatientais-je.Cet esprit est lié, je ne sais pas encore comment, à Sasuke. Donc si Sasuke est au gymnase, le fantôme y est aussi ! Tu piges ?
-Ca j'avais imprimé mais pourquoi tu veux que je vienne avec toi alors ? Essayait de comprendre la blonde.
-Tu seras ma police d'assurance ! Lui dis-je, non sans une pointe d'agacement. Cette fille pouvait décidément très long à la détente. Tu me raconteras pour le match, vu que toi tu le regarderas.
-Ah, d'accord...mais pourquoi c'est si important que tu saches ce qui c'est passé pendant le match ... Personne ne pensera à t'y chercher vu que tu n'y vas jamais. Raisonna-t-elle.

Merde, elle est plus intelligente que je croyais. Mais je n'allais quand même pas lui dire que Sasuke me l'avais proposé et que j'avais accepté, pour l'esprit pas pour lui, c'est évident mais aller faire comprendre ça à Ino et qui plus est, qu'elle n'aille pas le répéter à qui veut l'entendre.

-J'ai...j'ai du inventer une excuse à...à Tsunade....euh....c'est pas l'important, je te raconterais ça plus tard. Bégayais-je une histoire. Alors c'est ok, on se retrouve devant chez toi à 20h00 ?
-Ouais, à 20h00 devant chez moi et t'as intérêt à avoir une meilleure excuse que celle-là. Me prévint-elle.

Donc comme convenu, à 20h00, j'étais devant chez elle. Où elle m'y attendait déjà. Et heureusement le trajet jusqu'au lycée était court. Elle ne réussit pas à m'arracher la vérité, et là je dois dire que j'étais plutôt fier de moi. Le match débuta au alentour des 20h30, Ino et moi-même, nous nous trouvions par chance et parce que j'ai du batailler dur pour que l'on soit près de la porte. Au départ, je me suis concentrée sur chaque visage pour trouver cette mystérieuse femme mais au bout d'un quart d'heure de « scrutage », je laissais tomber. Il y avait beaucoup trop de monde, je finis par m'intéresser au match. A un moment, l'un des joueurs de notre équipe se fit bousculer assez violemment, demandez-moi pas son nom parce que je serais incapable de vous donnez ne serais-ce que la première lettre. Apparemment ce qui venait de se passer n'était pas un accident et se fut l'effervescence dans le public comme sur le terrain. C'est à cet instant que je vis la silhouette fantomatique se diriger à l'extérieur. D'un bond, je me levais laissant Ino toute seule, je suivis le fantôme et dehors contrairement à l'intérieur, il n'y avait pas un chat.

-Eh ! Attendez ! L'interpellais-je en lui courant après.

Pour une fin heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant