Journée pourrie...

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L'esprit ne se retourna pas et continua sa route. Je redoublais d'effort pour la rattraper parce que mine de rien un fantôme ça se déplace vite. Je finis par la dépasser et me mis en travers de sa route...j'ai eu autant d'effet qu'une fourmi essayant d'arrêter un troupeau de mammouth. Elle me passa à travers et je peux vous dire que ce n'est pas la plus agréable des sensations. Si je devais le décrire c'est l'impression d'être refroidi de l'intérieur. Heureusement, qu'il n'y avait personne parce qu'ils auraient été témoins d'une scène vraiment étrange, pour eux, pour moi c'est la routine.

-Vous voulez de l'aide oui ou merde ! Hurlais-je à plein poumon.

A mon plus grand bonheur, ça eut l'effet escompté. Elle fit volteface, cependant, de ça, je m'en serais passé.

-Il me semble que l'on ait une discussion a terminé. Commençais-je vu qu'elle n'était pas vraiment décidée à me parler.
-Je ne sais pas...Dit-elle d'une voix éteinte.
-Qu'est-ce que vous ne savez pas ? Lui demandais-je complètement largué.

Contre toute attente, elle se prit la tête entre les mains et murmura de plus en plus vite « Je ne sais pas, je ne sais pas, ... » avant de pousser un hurlement qui me perça les tympans. Le cri dura sans doute une bonne minute pour laisser place ensuite à un silence anormal et enfin elle disparut. Alors que je me remettais de cette expérience plutôt étrange, Ino me rejoignit, le match venait de prendre fin.

-Notre équipe a gagné. M'informa mon amie en arrivant avant de s'inquiéter en me détaillant. Qu'est-ce qui s'est passé ??? Tu es très pâle !
-Je....pas ici, je t'expliquerais sur le chemin. Eus-je de la peine à articuler.

On marchait tranquillement, j'avais repris quelques couleurs et je relatais ce qui venait de se produire avec l'esprit errant. Comme je ne savais quoi penser de tout ça, je lui demandai son avis.

-Pour moi, elle agit comme une folle dans le sens....enfin tu sais comme lui. Tenta-t-elle de m'expliquer.
-Comme mon père, tu peux le dire. Je ne t'en voudrais pas. La rassurais-je. Elle aurait fait une crise de démence ?
-Je ne vois pas grand-chose d'autre comme explication. Me confia la blonde.

Je la laissais devant chez elle et finis par rentrer chez moi ou je trouvais la porte fermée à clé. Après dix minutes de recherches intensives, je repérais la clé sous un pot de fleur et je pus enfin rejoindre ma chambre. Les paroles d'Ino m'avaient fait penser à quelque chose en particulier quand elle avait comparé le comportement du fantôme avec mon paternel. Car ce dernier est interné à l'asile psychiatrique d'*Anoyo* qui se situe dans la ville voisine du même nom. Mais ce n'est pas le sujet sur lequel je vais m'étendre maintenant, plus tard peu être. J'avais récupérer, il y a quelques années, dans les affaires de ma mère, son journal dans lequel, elle écrivait toutes ses rencontres avec des esprits. Elle y avait noté leur problème, des astuces, et leur comportement. Je l'avais déjà feuilleté à plusieurs reprises mais je n'avais jamais pensé à trouver des réponses dedans. Je m'installais sur mon lit et passais en revue les pages, les unes après les autres. Ma recherche fut fastidieuse mais je finis par trouver ce que je cherchais au fond d'une page en post scriptum. Ma mère avait aussi fait la rencontre de fantôme sujet à ce genre de phénomène. Ino avait vu juste dans un sens, elle avait fait une crise de démence ce qui apparemment était dû au fait qu'elle errait depuis longtemps sur Terre. Sa mort devait se situer dans les cinq dernières années. Les esprits qui ne peuvent pas rapidement rejoindre l'autre monde perdent la raison et leur souvenir, ce qui les rend très instables et dangereux, avait écrit ma défunte mère. Et bien, j'étais fixée, j'avais sur le dos un esprit qui perdait la boule et qui pour couronner le tout ne se souviendrait surement pas de grand-chose. C'était bien ma veine comme si je n'avais pas autre chose à faire. Lorsque j'entendis la porte d'entrée claquée, je rangeais prestement le bouquin sous mon lit ou personne n'irait chercher, j'entrepris de me changer pour aller dormir quand un fracas se fit entendre dans la cuisine. Je filais voir ce qui se passait, où j'y trouvais Tsunade pompette qui essayait tant bien que mal de rester sur ces deux jambes avec au sol les morceaux d'un plat en verre. Elle ne s'était sûrement pas ennuyée avec son Jiraya. En ce moment, je me suis dit qu'elle avait de la chance que je ne sois une adolescente à problèmes. Pour finir, je l'aidai à retrouver le chemin de sa chambre en l'écoutant raconter n'importe quoi. Quand je fus sur qu'elle s'était assoupie, je pus enfin aller à mon tour m'allonger.

Pour une fin heureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant