Pour une fin heureuse

Tout n'était que mensonge et belles paroles ?

-Mais, je sais par où passer pour rejoindre cette maison sans avoir besoin d'un véhicule.

Je retournais vivement pour le regarder.

-Vraiment ? Demandais-je.
-Oui, vraiment. Répondit-il en tirant la gueule.
-Bien, on ira ce week-end, j...
-Non, Sakura ! Maintenant pas ce week-end ! S'exclama-t-il.
-Eh ! Oh ! Je ne sais pas si t'a remarqué mais je suis M-A-L-A-D-E ! M'énervais-je qu'il me donne un ordre.
-Et moi, je vais devenir dingue, si je ne me réveille pas bientôt ! Ca tu peux le comprendre ! Finit-il par avouer, énerver.

On s'affronta du regard, un combat que j'avais perdu d'avance... je n'arrivais décidément pas à résister à son regard.

-D'accord, donne-moi trois minutes, je vais m'habiller. Cédais-je en soupirant. 

Pour être sûr de ne pas amplifier mon rhume, j'enfilais trois pulls épais et ma veste, un jeans et des bottes fourrées, je pris aussi une réserve de mouchoir, on ne sait jamais...

-Alors, par où il est ton raccourci, espèce de tortionnaire ? Lui demandais-je.
-Suis-moi. M'ordonna-t-il.

Je n'aime sincèrement pas quand un fantôme me donne des ordres mais bon, on fera avec pour cette fois, vu que ce fantôme n'en n'est théoriquement pas un. Il m'emmena dans le parc ensuite dans la clairière, pendant un moment, je ne voyais que des arbres à perte de vue. Je devinais qu'il me faisait passer par la réserve naturelle, la neige était dense et y marcher était assez rude, je dus faire plusieurs poses pour reprendre mon souffle que j'avais déjà du mal à garder à cause de ce rhume, heureusement que l'air frais atténuait mon mal de crâne. Sasuke semblait être conscient du fait que je n'étais pas dans une forme olympique, et patientait à chacun de mes arrêts. Le trajet me sembla interminable, j'avais l'impression que plus j'avançais plus le chemin s'allongeait. J'en pouvais plus...j'avais le souffle court et les symptômes de la fièvre se faisaient plus fort tout à coup. Je tombais à genoux contre un arbre.

-Sakura, ça va ? Demanda l'Uchiwa visiblement inquiet.

Je fermais les yeux en essayant de retrouver un semblant de souffle, ce que je mis un moment à faire.

-Non, ça ne va pas ! J'ai la tête qui tourne, je suis gelée et pour couronner le tout perdu au beau milieu d'une forêt ! Répondis-je au bord des larmes.

J'étais en colère, pas contre lui, mais contre moi, il avait fallu que je sois incapable de lui dire non, parce que je n'arrivais pas à obéir à ma raison quand il était là, ça me frustrait d'être aussi impuissante et débile.

-On est tout près, il faut au moins l'atteindre. Essaya-t-il de me remonter le moral.

J'avais rouvert mes yeux pour croiser son regard, il disait vrai, mais je n'avais pas besoin de le voir pour le savoir, non, à vrai dire, je cherchais du réconfort dans ces yeux noirs. Je crois que j'aurais tué pour qu'à cet instant, il soit réel. J'aurais été capable de tout juste pour pouvoir me réfugier dans ces bras, respirer son parfum, sentir son corps chaud contre le mien qui me semblait être un véritable glaçon, pour qu'il me dise que ça allait qu'on était presque au bout du tunnel...

J'avais fini par me relever, en prenant mon courage à deux mains, je n'avançais certes pas très vite mais j'avançais et c'était le principal. On déboucha enfin sur un petit chemin dégagé ce qui m'encouragea à continuer, s'y déplacer était plus aisé que dans la forêt. Pour finir, je vis enfin ce pourquoi, j'étais sortit de mon lit avec un rhume pareil. Cette fameuse maison de vacances qui avait tout d'un palace... Le silence qui y régnait était quelque peu inquiétant mais je n'allais pas renoncer, maintenant, que j'y étais. Je m'étais, prudemment, approché de la bâtisse de plus en plus intriguée par ce que je pourrais y découvrir. Je regardais par une fenêtre qui était sale à la limite du possible.