Le sort s'acharne

Start from the beginning
                                    

-Sakura, dis-moi la vérité s'il te plait ! Me demanda-t-il.
-La vérité sur quoi ? Lui dis-je distraite par mon effort pour que Sasuke s'en aille.
-Tu es amoureuse de Sasuke. Affirma-t-il.

Tellement surprise par son raisonnement j'en lâchai mon assiette dans l'évier.

-Je...je...quoi ? M'étranglais-je.

Il avait de la chance de ne pas savoir dans quelle situation embarrassante, il me mettait parce que l'envie de lui en coller une se fit très forte.

-Ne me fais pas le répéter, tu as très bien compris. Dit-il agacer.
-Qu'est-ce qui te permet de supposer une chose pareille ?
-Ta façon de réagir à l'hôpital. 
-Intéressant, j'en apprends des choses... Dit l'Uchiwa, toujours présent, en prenant place derrière moi.

Bon, respire Sakura...trouve une parade quelque chose d'infaillible....

-En quoi ça t'occupes ?Lançais-je au blondinet.

L'Uzumaki se rapprocha et me prit une main, trempée vu que j'avais vainement tenté de rattraper l'assiette, en me regardant droit dans les yeux. 

-C'est important pour moi. Me chuchota-t-il.

Son visage était très près du mien qui devait commencer à prendre une teinte légèrement rosée. Et il y a de quoi, j'avais un garçon adorable et bien foutu, je dois bien l'admettre, devant moi et derrière moi, un garçon mystérieux et ténébreux, qui me donnait des frissons à chaque fois qu'il posait ses yeux sur moi. L'un ne voyait pas l'autre et pour couronner le tout, ceux sont les meilleurs amis depuis toujours. Ce genre de chose, ça n'arrive décidément qu'à moi... Il y avait au fond de moi quelque chose qui criait d'embrasser Naruto juste pour observer la réaction de Sasuke, le seul hic, c'est que je ne suis pas trop du genre à faire le premier pas et encore moins de rouler une pelle à une personne que je considère comme un ami. Malheureusement, je n'eus pas le temps ...

Malheureusement, je n'eus pas le temps de poussé ma réflexion plus loin que les lèvres du blond rencontrèrent les miennes. Elles étaient douces et chaudes, son parfum avait sur moi un effet engourdissant. J'aurais pu m'y abandonné seulement l'aura glaciale de Sasuke, derrière moi, me fit brutalement revenir à la réalité. Je n'étais pas amoureuse de Naruto, de toute manière, je ne lui apporterais que souffrance et déception. Je ne le méritais pas même si j'avais éprouvé des sentiments pour lui cependant, il y avait quelqu'un qui pourrait le rendre heureux comme il le mérite. 

-Naruto, non... Murmurais-je en le repoussant doucement.
-Pourquoi ? Me murmura-t-il à son tour.
-Je suis désolé... M'excusais-je en sortant de la pièce.

Je le laissais sûrement triste et déçu dans la cuisine mais je crois qu'être franche était la meilleure des solutions, rien ne servait de rajouter des problèmes et des douleurs inutiles même si je savais qu'entre moi et Naruto rien ne serait plus pareil. C'est avec un pincement au cœur que je fêtais le nouvel an en sachant que cette année commençait déjà mal.

Je crois qu'il devait être au alentour des trois heures du matin, quand je m'étais étendue, exténuée par cette soirée, sur mon lit sans me déshabiller. J'avais sommeil, je le sentais mais je n'arrivais pas à fermer l'œil et encore moins à oublier la scène de la cuisine. Je n'avais pas pu voir la réaction de Sasuke à ce moment et je ne l'avais pas revu aussi depuis. Je commençais à m'inquiéter, il ne s'était jamais absenté aussi longtemps pendant ces trois derniers jours. En pensant à lui, ça m'amena à penser à sa mère qui n'était plus réapparue depuis l'accident de son fils. Même si c'est horrible de soupçonner que sa mère ait pu essayer de le tuer je ne pouvais m'empêcher de croire que dans cette histoire, elle y était pour quelque chose, elle avait bien tenté de me tuer aussi. La seule chose, qui m'échappait, était le pourquoi ? Pourquoi voulait-elle ma mort, pourquoi voulait-elle celle de Sasuke et pourquoi avait-elle disparu. Il est vrai, que ces derniers temps, j'étais d'une humeur massacrante et que la dernière fois, que je l'ai vu, je l'ai envoyé proprement se faire voir mais elle ne m'avait pas paru effrayée ou en colère. Je dois avouer que je suis perdue.

[g-]Sakura, tu dors ? Me demanda Sasuke, en réapparaissant, d'une voix douce que je ne lui connaissais pas.
-Non,...Soufflais-je. Où étais-tu passé ?
-Ca ne t'intéressera pas et puis j'étais de trop dans cette pièce tout à l'heure. 

Je ne le voyais pas à cause de la pénombre qui enveloppait ma chambre mais je pouvais deviner que ces paroles lui provoquaient une certaine douleur rien qu'au ton de sa voix.

-Détrompes-toi, ça m'intéresse. Me sentis-je obliger de lui répondre.

Tout en parlant, j'étais descendue du lit pour m'asseoir à côté de lui sur le sol.

-J'étais prendre l'air. Dit-il d'un ton amère.

Ca réponse m'arracha un sourire. Un fantôme qui prend l'air...sachant qu'un esprit est aussi dense que l'air, théoriquement, il n'en a pas besoin.

-Tu as une idée pour que je réintègre mon corps ? M'interrogea-t-il. 
-Franchement, aucune...Même le bouquin de ma mère ne parle d'une situation comme la tienne. Me décourageais-je.

Sasuke n'était pas du genre à s'étaler en explication mais j'aurais bien aimé savoir pourquoi, tout d'un coup, son état le préoccupait vu la façon dont il avait agi depuis qu'il était capable de passer à travers des murs.

-Tu es en sûr parce que je vais devenir dingue si ça ne s'arrange pas le plus vite possible ! S'exaspéra-t-il.

Un mot dans sa phrase m'insuffla une idée. Certes déplaisante pour moi mais elle en valait peu être la peine. Il y avait quelqu'un encore en vie qui avait suffisamment côtoyé ma mère pour savoir quoi faire. Je ne pouvais pas en être certaine qu'il le sache vraiment mais qui ne tente rien, n'a rien.

-Je...je crois que...que j'ai peu être une solution...Bégayais-je en réalisant ce que j'allais lui révélé, je ne l'avais dit qu'à Ino.

Lui qui m'avait tant fait souffrir allait être le gardien d'un de mes plus lourd secrets.

-Vraiment ! Reprit-il espoir.
-Je connais quelqu'un qui à peu être la réponse... Hésitais-je.
-Mais... ? Parce que je suppose qu'il y en a un. En conclu-t-il.
-Effectivement, il y en a un...Acquiesçais-je.
-Et quel est-il ? S'en inquiéta-t-il.
-Cette personne est internée à l'hôpital d'Anoyo.L'informais-je.

Il ne dit rien, il se contenta de me fixer même dans le noir, je sentais son regard me transpercer, ou alors j'étais vraiment vidée pour imaginer ce genre de sensation. Cette discussion me faisait mal car dernière fois ou j'ai tenté de résolver un problème avec lui, il a fini par me traiter de folle. 

-C'est mon père...Finis-je par lui révéler.

Pour une fin heureuseWhere stories live. Discover now