Pour une fin heureuse

Enfin un nom...

Je commençais vraiment à perdre patience, moi, j'étais là pour un cadavre et l'autre devant moi c'était juste parce qu'on avait osé lui éraflé le rétroviseur, je pense que MA présence était bien plus importante que l'autre crétin qui se sentait plus aller pour un foutu rétroviseur de malheur. J'avais une sérieuse envie de lui dire que son rétro, il pouvait le mettre où je pense et d'aller se faire voir. Alors que je pensais vraiment le faire quelqu'un m'interpella.

-Sakura ? 

Je me retournais pour me retrouver face au commissaire Uchiwa, c'était ma chance, vu que c'est lui qui dirigeait l'enquête...

-Oui, bonjour ! M'exclamais-je un peu trop contente à mon goût.
-Que fais-tu là ? Me demanda-t-il avec peu d'entrain dans la voix.
-J'ai entendu dire que vous aviez trouvé qui était dans cette fameuse voiture et comme vous m'aviez dit que vous me tiendriez au courant, je suis passée. Lui expliquais-je en cachant mon impatience.
-Suis-moi, s'il te plait. Me dit-il en me montrant une porte entrouverte, son bureau, je suppose.

J'obéis docilement, et le précédais, il m'invita à m'asseoir et il en fit autant dans son fauteuil de cuir. 

-On a effectivement trouvé l'identité de cette personne mais je vais te demander de garder pour toi son nom. Dit-il avec un air très sérieux.
-Vous pouvez compter sur ma discrétion. Lui assurais-je.

Et puis pour tout dire je serais sûrement la dernière personne à aller crier sur les toits l'identité de cet esprit. Sérieusement, j'ai plus à gagner de me taire que de le dire.
Il soupira et me tendit un dossier. Il avait vraiment l'air fatigué et triste, à croire qu'il avait travaillé sans relâche depuis une semaine. Je pris délicatement le dossier dans les mains, avant de l'ouvrir, j'eus comme un pincement dans la poitrine. Sûrement un peu d'appréhension, rien de plus. Cela faisait tellement longtemps que j'attendais. Je l'ouvris et y vis la photo du fantôme, elle était extrêmement belle. Mes yeux se déposèrent enfin sur la case nom et prénom et j'en eus le souffle coupé. Ce n'est pas possible...

-Mikoto Uchiwa!!!!!!!! M'horrifiais-je.
-La mère d'Itachi et Sasuke, ma belle sœur. Dit-il d'une voix bizzarement morne.

Non, non stop !!! C'est pas possible qu'on me frappe, mais ne me dites pas que ce fantôme est la mère de Sasuke, tout sauf ça. D'un geste brusque, je lâchais le dossier sur le bureau en secouant négativement la tête. Je ne voulais pas y croire, ce n'était pas possible.

-Vous êtes absolument certain du résultat ? Dis-je en espérant vainement.
-Sûr et certain, j'ai recontrôlé moi-même. M'affirma-t-il.
-Mes sincères condoléances. Lui dis-je. 

Il me rendit un sourire sans joie et je pris congé. Alors que je rentrais, je pensais à Sasuke et à la douleur qu'il devait éprouver en ce moment, moi-même ayant vécu ce drame de perdre un être cher, je ne pouvais que compatir mais le pire dans tout ça c'est que je vais être confronter à la seule chose que j'ai toujours craint, devoir expliquer ce que je vois à quelqu'un que je connais et non à un total inconnu. A vrai dire la peur et l'appréhension me tordait l'estomac même si je savais que ça ne serait pas pour tout de suite. Parce que de toute manière, un jour ou l'autre, il faudrait que je lui dise... Arrivée au carrefour, au lieu de continuer tout droit pour me rendre chez moi, mes pieds prirent la direction du quartier chic. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il fallait que j'aille par là mais je sentais que c'était important, je réalisais que ce chemin était celui que Sasuke empruntait. Mon corps agissait tout seul, ma conscience pouvait tant qu'elle voulait hurler de retourner en arrière rien ni faisait. C'est comme ça que je me suis retrouvé devant la porte du manoir des Uchiwa. A la place de sonner, je me contentais de regarder la porte qui, entre parenthèse était magnifique, mais je ne vais pas m'attarder à vous décrire une porte à moins que ça vous intéresse ce dont je doute. Pourquoi avait-il fallu que j'obéisse à mes pieds, c'est vrai ça depuis quand j'ai la cervelle dans les pieds. Et puis si je sonnais qu'est-ce que je pouvais bien lui dire ? J'ai appris pour ta mère vraiment désolée de l'avoir trouvée ?