The Golden Generation

✧*̥˚ chapitre dix

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Le coach souffle de toutes ses forces dans le sifflet, et les joueurs s'arrêtent aussitôt, dégoulinant de sueur.

- Venez par là, ordonne-t-il.

Les footballeurs trottinent ensemble vers leur coach, et celui-ci ajuste sa casquette. Puis il pose ses mains sur ses hanches.

- Votre stratégie est bonne. (Ils se mettent à sourire.) Mais bougez-vous un peu le cul, merde ! (Ils perdent leur sourire.) Les joueurs de Hoppestown vont pas vous laisser la victoire comme ça ! Vous devez vous battre pour ce match, il est décisif, et si vous perdez, Mullbury High School devra vite se refaire un nom, même si les basketteurs ont remporté avec brio le match. C'est clair ?

- Oui coach ! disent-ils en chœur.

- Allez vous changer. Bonne soirée et à demain, les gars.

Charlie court jusqu'aux vestiaires, retirant son casque. Il est suivi par Will, qui a déjà fait trois entraînements. Une fois sous la douche, les deux jeunes hommes parlent.

- Il est sympa le coach.

- Ouais. Il était comment, le vôtre là-bas ?

- Plus féroce. J'ai l'impression d'être en camp de vacances ici. Chez moi, c'était toujours dans la compétition, même entre gars. En même temps, on joue pour notre avenir.

Charlie termine sa douche, et se sèche.

- T'es venu pour ton avenir, alors ?

- Ouais, acquiesce Will en enfilant un caleçon. Je veux être sportif professionnel. C'est mon rêve.

- Je te souhaite de réussir, l'encourage Charlie tout en mettant son pantalon, devant son casier.

Will sort de la douche, et se met devant son casier. Les deux jeunes hommes s'habillent et prennent leurs affaires.

- C'est ok pour toi ? demande Charlie.

- On peut y aller, ouais.

- À demain les mauviettes !

- Ta gueule Drew !

Will sourit, et ils se dirigent vers l'entrée du lycée, où les attend Eve garée en face du bâtiment. Les deux lycéens montent dans la voiture. Eve embrasse Charlie sur la joue, et envoie un doux sourire à Will.

- Comment s'est passée votre journée ?

- Calme, comme d'habitude, répond Charlie.

- J'ai envie de toi.

- Pas ici, ça pue et c'est sale, dit-elle avec répugnance.

Charlie sourit, et replonge son nez dans son cou. Zara ferme ses yeux, frissonnant à chaque baiser qu'il dépose sur sa peau déjà hérissée. Se retrouver dans le lycée pour flirter - ou plus, ce serait presque devenu une habitude. Mais bientôt, il va falloir briser les barrières et aller dans l'endroit adéquat. Peut-être ont-ils peur de ce qu'ils ressentent l'un pour l'autre ?