The Golden Generation

✧*̥˚ chapitre un

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Zara Parker soupire, un stylo dans la main, l'autre soutenant sa tête. Deux heures de littérature ? Le cauchemar ! Surtout avec un professeur comme Monsieur Smith. Il est tellement ennuyeux, soporifique, il servirait de somnifère naturel sans problèmes. Mais la sonnerie qui retentit dans les couloirs du lycée marque la fin d'un véritable calvaire pour tous. Zara lève les yeux au ciel, soulagée, et range ses affaires dans son sac à main, puis se lève la première. Au moment d'ouvrir la porte, le professeur l'arrête aussitôt.

— Mademoiselle Parker, vous n'aviez pas un devoir à me rendre ? demande-t-il, sans même la regarder, le nez dans ses feuilles.

La brunette souffle, sort un trieur de son sac en cuir très chic, et tire une feuille double très soignée. Elle la fait glisser sur le bureau surmené du professeur, et lui offre un sourire forcé, pour ensuite s'effacer dans le flot d'élèves qui quittent la salle. Une épaule la bouscule légèrement, mais elle ne dit rien, elle sait pertinemment qui sait.

— Comment va Miss Sunshine ?

Zara tourne la tête, et son regard s'adoucit. Un léger sourire prend place sur ses lèvres peinturées d'une teinte corail. C'est un jeune homme plus grand qu'elle, avec des cheveux bruns un peu en bataille et des yeux verts.

— Elle va bien. Elle a eu deux géniales heures de littérature, d'ailleurs, ironise-t-elle. Et toi ?

— Tu sais que je vais toujours bien, Zara.

— C'est sûr. Celui qui trouve Charlie Drew seul et triste dans son coin un jour, qu'il m'appelle ! Je pourrais savourer l'absence de sourire rayonnant sur son visage.

Charlie rit, et passe son bras autour de la nuque de la belle brune. Cette dernière continue de sourire, malgré elle, en laissant le bras du jeune homme là où il est sans rechigner. Ils arrivent dans le grand hall où tout le monde se retrouve, même si les premières fleurs du printemps pointent enfin le bout de leur nez et que les températures s'adoucissent. Charlie et Zara finissent par se séparer, pour que le jeune homme rejoigne l'équipe de football, et Zara son groupe de copines. Avant de se quitter, Charlie ébouriffe les longs cheveux bruns de la jeune femme, qui râle en se recoiffant.

Charlie arrive auprès de ses amis, ceux-ci le charient par rapport à sa relation avec la latino-américaine, et ils s'en vont pour le terrain. De son côté, Zara s'assoit sur le bord de la table, entourée de sa bande.

— Comment va ton garçon préféré ? demande une jolie brunette dans son dos.

— Ce n'est pas mon 'garçon préféré', juste un ami, rectifie Zara, montrant toujours son dos. Au fait, Alya. (Elle se retourne enfin vers son amie.) Je dois te parler une seconde. Tu peux venir ?

Ladite Alya acquiesce, et les deux copines s'éloignent progressivement. Zara la fait marcher jusqu'à la sortie, où l'air qui circule sent bon l'herbe fraîchement coupée.

— Tu voulais me dire quoi ? se rappelle la brunette en s'arrêtant.

— Oh rien, je voulais juste partir de cette table et être avec mon amie.

— Je vois, sourit Alya.

Elles reprennent leur marche, Zara entourant le bras droit d'Alya avec le sien, jusqu'au terrain de football où l'équipe s'entraîne. Elles s'assoient dans les tribunes, avec une vue implacable sur toute la pelouse.