✧*̥˚ chapitre vingt-cinq

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Hadley gémit, les sourcils froncés. Elle se tortille dans ses draps, murmure des mots incompréhensibles.

— Tu ne verras plus jamais Jedediah ! crie Romeo, l'enfant dans les bras.

— Non ! Non, Romeo, c'est pas juste ! Reviens ! hurle la jeune maman.

— J'ai obtenu la garde, ne t'en approche plus jamais !

Alors qu'il s'engouffre dans la voiture et la démarre, Hadley frappe la carrosserie. Elle s'y accroche, de toutes ses forces, mais Romeo appuie sur l'accélérateur, et Hadley finit par se retrouver à genoux au milieu de la route. Les larmes dévalent ses joues, ses épaules sont secouées de sanglots, et elle pousse un cri de désespoir.

— Jed ! Non, Jed ! implore la jeune femme en se redressant, des gouttes de sueur glissant sur chaque partie de son corps.

La respiration rapide, elle tente de se calmer. Elizabelle entre en trombe dans la chambre de sa petite-fille, et comprend aussitôt qu'il s'agit d'un nouveau cauchemar. Sans un mot, elle s'assoit auprès d'elle, et vient la prendre entre ses bras. De sa main droite, elle caresse sa cheveure rose, qui reprend lentement de sa couleur naturelle.

— Ça va aller, ma chérie... Ça va aller...

— J'ai peur de ne plus le voir, sanglote la jeune femme, qui redevient peu à peu une jeune fille fragile dans les bras de sa grand-mère.

— Il n'aura jamais la garde, et tu le sais. Ce ne sont que des menaces. Et s'il le faisait vraiment... Tu es une maman parfaite, jamais on ne te l'enlèverait. Crois-moi, ma chérie.

La peur fait trembler ses mains, elle la bouleverse chaque nuit, la rend fébrile. Elle la hante, comme un  fantôme qui erre dans sa tête nuit et jour. Imaginer une seule seconde que Romeo puisse lui enlever son enfant... C'est impossible.

En arrivant au lycée, des cernes marqués sous ses yeux, Hadley rejoint Zara. Elle lui attrape le bras, et l'amène dans un coin calme et loin de tout. Là-bas, la latina ne comprend pas tout, puisque son amie s'effondre devant elle.

— He, he, he, ça va ? Pourquoi tu pleure ?

— J'ai peur pour Jed... Que Romeo me l'enlève, sanglote-t-elle.

Zara vient la serrer contre elle, elle se veut rassurante et compatissante, mais comme d'habitude, son franc-parler prend le contrôle.

— Je vais te le répéter combien de fois ? Tu es une merveilleuse maman, d'accord ? Pas la peine de t'en faire, et si jamais ça arrive, il verra plus d'un œil parce qu'il aura eu mon poing dans sa face.

La jeune maman rit, puis essuie ses yeux. Zara lui tend un paquet de mouchoirs qu'elle sort de son sac à main.

— Essuie-moi ces larmes, on va retrouver les autres tranquillement.

— Merci. Merci Zara. D'avoir été là pour moi dès le début.

La brunette pose une main sur son épaule, esquisse un sourire sincère.

— Toujours. (Elle se retourne, commence à marcher.) Et en plus c'est gratuit !

Les deux amies rigolent ensemble, tandis que la sonnerie annonce le début des cours.
Mila et Alyssa quittent la bande ensemble, direction le cours d'Histoire.

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