Chapitre 5

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En larmes, je me laissais tomber à genoux, les égratignant au passage,  je me mis alors à hurler tout ce que j'avais,  si bien que ma gorge me faisait mal, pour tout dire j'avais l'impression désagréable qu'elle était en feu.

Lentement je sentis ma conscience m'abandonner, j'étais assaillis par les cris de douleur d'autrui, et par  le bruit de la guerre , si familier à mes oreilles.

Pendant que mon esprit divaguer , je m'autorisais à imaginer que Yukio parviendrait à me trouver , et me sortirais  d'ici, cependant compter sur quelqu'un qui n'existait pas était vraiment  une chose pitoyable.. pire encore je ne savais rien de lui, alors comment pourrais je espérer qu'il vienne .

                                                     ***

A mon réveil , je me retrouvais étrangement seule , le bruit des épées  et des cris saccadés   avaient  été remplacer par le bruit imperturbable des oiseaux , la lumière du soleil m'aveugla pendant un court instant , Ne me laissant aucune occasion de  m'habituer aux lieux qui s'offrait  à moi.

Quand ma vue me revint , mon premier réflexe fut de vérifier si l'enfant était toujours là , quand je vis son corps non loin de moi, une douleur dans mon coeur se fit ressentir soudainement ... sa poitrine se soulevait et s'abaissais correctement. .. le soulagement me gagna petit à petit .

C'est à ce moment là que je découvris une petite couverture déposé sur lui, elle était fine et d'un beau bleu pale  ,  elle recouvrait tout son corps , comme si quelqu'un l'avait déposé sur lui de façon à ce qu'il n'ai  pas la moindre sensation de froid.

Refusant de me torturer avec mes questions, je me redressais et contemplais les environ d'un air fiévreux , une chose m'était apparu clairement. Je n'étais plus chez moi ni nulle part ailleurs.

Je ne reconnaissais plus rien, pas le moindre espace , même l'air que je respirais me semblait désormais inconnu .

Sans que je m'en rendes compte, une peur grandissante s'emparai déjà  de mon esprit .

                                                                             ***

Pendant de longues semaines, j'avais parcourus  le sentier sans jamais m'arrêtais , hormis pour nourrir l'enfant, même moi je me nourrissais  qu'à peine.

Quand à l'enfant, je l'avais soigneusement emmailloté dans la couverture  dont les bouts atteignait le sol.

En y  regardant de plus prés, je me rendis compte qu'il s'agissais en faite d'une écharpe.

Sans que j'en comprenne la raison, je sentis un fin sourire étirait les commissures de mes lèvres , cette sensation m'étais agréable , et pourtant cette impression de gaité s'était vite effacer , en même temps que ma soudaine  affection pour l'enfant.

A vrai dire, je me nourrissais et buvais pratiquement pas  . Mes muscles me faisait mal , et je me sentais de plus en plus faible , cependant ce que je ressentais à ce moment là m'importais peu.

Tout ce qui comptais , la seule chose  qui m'importais était de tenir bon et d'aller jusqu'au bout pour sauver l'enfant.

Ici bas quelqu'un m'attendais, je le sentais au plus profond de moi.

Mes espérances me donner finalement  l'impression de danser intérieurement , je savais qu'il fallait que je me battes pas seulement pour l'enfant mais aussi pour moi , et pour mon avenir  qui sembler se dévoilait petit à petit ... ça en valait clairement la peine. Cependant , j'avais peur tout en ayant l'impression que quelqu'un avait besoin de moi.

Au-delà  de toute cette démesure , au- delà   de toutes ses frontières , demeurait son existence, bientôt il deviendrait la seule personne  qui ferait écho à mon âme , incapable de ressentir quoi que ce soit depuis une éternité .

Ce lien nous uniraient  à tout ce qu'on avait vécu et à tout ce qu'on continueras de vivre.

Il était vrai que je ne demandais qu'a voler , à me sentir libre et en vie cependant, une  fois à ses cotés, je savais que je serais retenu au sol par une sorte de fil invisible, il serait en quelques sortes la force qui me maintiendrais et qui m'empêcherais de tout abandonner .
Je n'avais pas la moindre idée de comment j'étais arriver ici mais une chose m'étais certaine, j'étais très loin de vouloir me prendre la tête inutilement .

Dés lors , j'acceptais la nouvelle donne et me mit à marcher d'un pas résolu .  

Me hissant à travers les arbres , je me frayer peu à peu , un chemin qui me mènerais je ne sais ou .

 Par chance, aucune bête sauvage nous avaient attaquer , mon soulagement n'en fut que plus grand lorsque  je me décidais enfin à camper le soir. Malheureusement, mon entrain commençais déjà à chuter . 

.. je n'avais ni feu ni sac de couchage et fut contrainte de chasser pour pouvoir nous nourrir convenablement .

Ce soir là, en regardant le petit elfe manger avec envie et reconnaissance, je m'en étais fait la promesse, je survivrais par n'importe quel moyens ...je le ferais pour eux, pour toutes ses personnes qui méritaient qu'on se battent pour elles.

Malgré tout et même si je me savais  d'attaque à parer  toutes éventualités, je me sentais épuisée ,  j'étais à bout de souffles, cependant ,  je m'étais jurer de ne jamais abandonner quoi que ce soit . Devant l'enfant, j'essayais avec peine de paraître digne mais à certains moment même lui s'apercevait que quelque chose en moi clochait .

Par moments , quand je me perdais dans mes pensées, je trouvais notre monde bien  froid et sans aucune couleur , comme si quelque chose m'avait été arracher. 

J'avais toujours eu  cette persistante impression de vide et de froid en moi, mais  pour la première fois, c'était  sensation  de ne plus être seule qui m'étreignais.. , comme si   quelqu'un m'attendais  . 

Je songeais à nouveau aux  paroles du loup , était- je vraiment la seule à pouvoir le sauver ? en étais- je réellement  capable ?

Malgré toutes ses pensées entêtantes, je ne cessais de repenser à mon village , à tout ce qui n'étais plus , à ma famille , mon frère , tout m'avait été arracher en si peux de temps, la  seule vie que j'étais parvenu à sauver était celle de cet enfant.
Néanmoins rassurée   par sa présence , je ne pleurais déjà plus... Malheureusement je n'étais pas au bout de mes peines...







Mon démon Where stories live. Discover now