prologue partie 2 : partie corriger.

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Elle avait la seule chose que je ne pouvais jamais avoir, des yeux vairons.

Qu'on  soient humains ou non ,  on étaient tous semblables : on cherche tous à obtenir notre opposé, je détestais ça , et pourtant je n'échapper clairement  pas à cette règle.

Alors que j'avais la tête résolument baissée, je pouvais aisément voir son regard à travers la glace, Nora était frustrée face à ma tristesse apparente. La mâchoire crispé, je me préparais à encaisser froidement ce qu'elle s'apprêtait à me dire.  Le jour ou je prendrais le dessus  sur les autres ne verrait décidément pas le jour .

- Mirai, (sa voix me parut hautaine et détestable, mes mains s'agrippaient sur le tissu de mon vêtement bleu foncé ) je pense que tu ne mesures pas ta chance, toutes les femmes de notre peuple tueraient pour vivre un tel moment.

Dépassée par ce que je pensais à cet instant , je fermais les yeux, comme si cela pouvait suffire à m'apaiser et chantonnais à voix basse l'une de mes chansons . Me recentrant enfin sur ce que j'étais et sur mes valeurs, je fis taire chaque émotions  qui menaçait d'aggraver mon cas. 

Néanmoins, après avoir songé à tout cela, je me sentais sereine et confiante. Dans ma tête, j'avançais doucement et sans éprouver aucune peur. Ma voix avait été plus calme et réfléchis.

- Tu as raison, le mariage est une chose précieuse, mais je pense également que les femmes, quel que soit leur rêve ou leur raison d'être, ont le droit de se comporter et d'exister comme elles l'entendent. Elles ont le droit de vivre selon elles ! m"écriai je en me relevant soudainement .

Je m'étais retournée vers elles afin de plonger mon regard dans le leur. Bien déterminée à leur faire comprendre le fond de ma pensée, je serrai les poings et continuais de plus belle, criant presque  :

- Jamais je n'abandonnerais ce que je suis, jamais ! et jamais je pardonnerais les personnes qui osent s'en prendre à des innocents qui n'ont rien demander  !  Je vois très bien comment vous agissait avec les autres croyait moi je sais très bien ce que vous êtes.

Ma voix me paraissait forte et fidèle à moi-même, cependant j'avais peur.

- Au même titre que les autres, je ne suis pas un instrument, je suis un être humain ! Si vous voulez me tuer parce que je refuse de me soumettre, allez-y, faites-le ! Je vois bien que vous n'attendez que ça... Mais qu'une chose soit bien claire ! Jamais je n'accepterais de me donner à une personne dont je ne connais rien, que ce soit pour le peuple ou pour quoi que ce soit d'autres  ! (à ce moment là, ma voix s'était faite plus froide, mon corps tout entier en tremblait de rage) Je suis apte à choisir ma moitié comme bon me semble !

Les muscles de mes épaules jusque là crispés se détendirent peu à peu .

Malheureusement, je n'avais pas eu le temps de finir mes paroles que je sentais déjà une chaleur désagréable sur ma joue. Quand je compris enfin ce qui m'étais arrivée , je me retrouvais désormais à moitié allongée sur le sol. Malgré tout je ne tremblais pas. Au contraire, j'étais certaine d'avoir su garder mon calme. Cependant je ne rêvais pas, elle m'avait projetée au sol seulement avec le revers de la main Je peinais à croire que la chaise se soit écroulée au sol,  .

Ces derniers temps, je me sentais tellement faible, comme si on m'avait vidée de toute mon énergie, comme s'il ne me restait plus rien et qu'on m'avais arraché une partie de moi-même. Seuls quelques moments de lucidité parvenaient à me faire émerger de mes songes.

Presque aussitôt, je me relevais et pris soin d'épousseter ma robe de mariage , avec une nervosité non feinte. Finalement je m'inclinais maladroitement. Face à ces deux harpies, je ne pouvais qu'esquisser un pâle sourire. Le regard que je leur avais porté avait été vide de toutes émotions. Malgré mon absence, rien n'avait  atteint les deux jeunes femmes.

Pour ma part, au fond de moi, rien n'avais  changé non plus . Jusqu'au bout, j'avais su rester la même et ce depuis le début. Seulement, une seule personne m'avait véritablement changée...  au point de reconsidérer le monde dans lequel je vivais.

 À ses cotés, tout avait été différend , ma vision du monde, ma tristesse, ma colère.. Tout avait évolué jusqu'à un seul objectif .

 il avait en quelque sorte réparé mon âme pendant un temps, mais pourtant je savais que ce serait de courte durée.  Il était vrai que je ne voyais plus que mon amour pour cet être, il n'y avais eu que lui et moi... plus personne ne comptait du temps où il avait  été à mes cotés. Peux importer  combien on me secouait , qu'on me déteste ou qu'on me fasse du mal , s'il était là et qu'il m'offrirais son épaule pour pleurer quand j'étais à bout  , alors je pourrais continuer d'espérer que mon existence n'avait pas été vaine.. Seulement je me trompais , il n'y avais pas que lui qui m'avait sauver , d'autres personnes avait contribué à mon bonheur... Et  ces personnes là ne m'avaient jamais laisser tomber.

Mon démon Where stories live. Discover now