Chapitre 14 - Plus de peur que de mal

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Kimia

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En attendant le médecin, j'allume mon téléphone portable pour envoyer un message groupé aux filles. Je les avertis de mon arrivée, mais aussi que je leur enverrais un message dès que les examens de Paola seront terminés.

Je n'aime pas les hôpitaux. Je déteste les hôpitaux. C'est froid, impersonnel, aseptisé, implacable... Implacable, oui, c'est l'adjectif qui colle le mieux à ce sentiment d'impuissance des malades livrés à la médecine. Les hôpitaux me font peur, me mettent mal à l'aise. Je sais que c'est idiot puisque leur vocation est de sauver les gens.

Oui, c'est vrai, mais je ne parviens pas à me défaire de cette image. Peut-être parce que je ne suis jamais là pour des choses très cool et que j'éprouve beaucoup de réticence face à cet endroit. Imaginer ma fille allongée dans un lit avec toutes ces machines autour d'elle me file un coup de stress, même pour des petits examens de vérifications.

Ça m'angoisse.

Je l'ai sentie complètement paniquée à l'idée que je puisse la laisser seule avec tous ces inconnus. Pourtant, il le fallait, je ne pouvais pas rester dans la pièce. Et puis voire ses petits yeux gorgés de larmes m'ont littéralement brisé le cœur.

J'ai eu l'impression d'abandonner ma fille alors que je devais juste patienter à l'extérieur. C'était comme quand elle était encore bébé et qu'il était encore impossible pour moi de la faire garder pour une nuit ou un week-end. C'est vrai. Dès que j'ai vu la première écographie, j'ai aimé Paola plus que tout.

Je savais déjà à l'époque que je ne supporterais pas qu'il lui arrive quelque chose. Pourtant, quand j'ai su que j'étais enceinte, il y a eu ce court moment, ce moment où tout s'est effondré autour de moi, où j'ai cru que c'était une erreur. Les bébés ressentent des choses, même dans le ventre de leur mère. Et si Paola avait senti pendant un bref instant que j'aurais préféré ne pas être enceinte ? Ça m'achèverait je pense.

Dans la salle d'attente, un jeune couple se pose à côté de moi, et apparemment ils ne peuvent pas s'empêcher de se toucher ou de s'embrasser. Je détourne le regard tout en levant les yeux au ciel. Les voir affairés à se caresser les bras comme s'ils étaient amoureux depuis quinze ans me file la gerbe.

J'ai même le droit à des baisers en avant-première et des soupirs bruyants. C'était reposant, ça devient barbant. Je ne sais pas si c'est la fatigue ou le décalage horaire, mais je ne supporte plus rien. Eh non, je ne suis pas aigrie parce que je ne baise pas. Enfin, peut-être un peu. J'ai l'esprit ailleurs de toute façon.

Perdu entre des désirs qui apparaissent sans crier gare, des interrogations qui me dépassent, et des évènements qui se bousculent. Tout va trop vite, comme si ce voyage transformait le temps, rendait tout plus fort et plus intense. Je vais finir par m'enticher du prochain moine qui passe, au moins, je saurai pourquoi c'est compliqué. Je m'apprête à régler ma bouteille d'eau au distributeur, lorsqu'une voix sortie de nulle part m'interpelle :

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