Chapitre 8 - Compteur remis à zéro

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Dalia

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— Tata Didi, marmotte une petite voix pâteuse en me tapotant la cuisse.

— Attention mon cœur, tu vas lui faire mal.

J'ouvre doucement les yeux et l'incompréhension chatoie sur mon visage comme une fine pellicule huileuse. Son profil qui se dessine, ses grosses joues à bisous, ses longs cils. Ma petite nièce se tient face à moi et aborde une moue des plus tristes.

Je déglutis difficilement, incapable de répondre quoi que ce soit. À côté d'elle, Kimia a la tête penchée sur son téléphone portable qu'elle finit par glisser dans son sac. Elle passe une main dans ses cheveux avant de lever les yeux vers moi. Je remarque la vague de soulagement qui la traverse lorsqu'elle s'aperçoit que je suis réveillée.

En à peine deux enjambées, elle se retrouve à mon chevet.

— Dieu merci, souffle-t-elle.

Je ne comprends pas vraiment où je suis et je n'ai aucun souvenir. Un bip-bip incessant résonne sur ma gauche et c'est à ce moment-là que je réalise que je suis allongée dans un lit d'hôpital.

Je tourne la tête et aperçois le monitoring qui rythme les battements de mon cœur grâce au capteur placé sur ma poitrine. Je me redresse d'un coup mais le regrette aussitôt, une vive douleur me prend au bras. J'ai l'impression qu'on s'acharne sur celui-ci. Machinalement, je porte ma main à mon bras droit.

— Du calme, lâche Kimia en m'aidant à me replacer correctement sur le lit.

Elle esquisse un sourire tandis qu'elle approche son visage du mien. Je ferme les yeux et sens son souffle se poser sur mon front. C'est si réconfortant que je me sens directement apaisée. Je n'ai que des bribes de notre soirée d'hier et puis plus rien.

C'est un black-out total. Tout ce que je sais c'est que Kimia ne m'aurait jamais emmené dans cet endroit pour me faire une blague. Le regard soucieux, elle s'écarte et s'assied sur le bord du lit. Ses mains trouvent aussitôt les miennes. Elle me les serre avec force.

— Tu te sens comment ? me demande-t-elle.

— Un peu assommée. J'ai l'impression que ma tête va exploser. J'ai une horrible migraine et je ne me souviens pas de ce qui s'est passée.

— C'est normal, me rassure-t-elle en posant sa main libre sur mon front. Le médecin m'a prévenu que tu serais un peu dans les vapes à ton réveil.

Apercevant un verre d'eau posé sur la table à côté du lit, je tente de l'attraper mais je sens la perfusion me tirer la main alors je me ravise. J'ai toujours détesté les piqûres quelles qu'elles soient. Ce n'est pas la douleur qu'elles procurent qui m'effraie mais plutôt le fait qu'elles transpercent ma chair qui m'angoisse.

AFRO LOVEWhere stories live. Discover now