Lorsque Dalia fait la rencontre de Khalil, elle est bouleversée de constater qu'elle est profondément troublée par cet homme aussi ténébreux qu'attirant. Petite parisienne libérée des banlieues Nord, elle n'est pas étrangère aux hommes dangereux.
D...
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3 jours après...
Quelqu'un sonne soudainement à la porte. Je ne me pose pas de question, sachant très bien qui se trouve de l'autre côté. D'ailleurs, je suis surpris qu'ils ne soient pas déjà en train de râler. Ils ne sonnent jamais d'habitude. Les gars toquent comme des bourrins, mais appuient très rarement sur la sonnette. J'enfile un t-shirt, puis ouvre grand la porte. Je fronce les sourcils en découvrant la personne devant moi.
— Naomi ?
En réalité, elles sont deux.
Elle et sa bouteille de champagne.
Je cligne les paupières à plusieurs reprises mais malgré mes efforts modestes pour faire disparaître cette image, elle est toujours là. Tout ce que je vois c'est elle – sa paire d'yeux noirs qui contraste parfaitement avec sa robe rose. Il ne devait y avoir qu'Isaac et Cameron dans le projet de départ. Que fait-elle encore là ?
— Content de me voir ? me susurre-t-elle en s'accrochant à mon cou.
Elle referme la porte derrière elle et pivote vers moi, une moue de professionnelle-aguicheuse illuminant son visage. Pas maintenant...
— J'ai exécuté tes ordres. J'ai traqué Rachel autant que possible et j'ai tenté de me rapprocher de son fils aîné, mais il est trop fidèle. Il tient à sa copine la gangsta, alors l'amadouer est presque impossible. Par contre...
— Quoi ?
— Jemac m'obéit au doigt et à l'œil, confesse-t-elle en attrapant deux verres dans un placard. Je lui ai donné les directives et il me recontacte dans la soirée. C'était vraiment trop facile. Rachel est discrète et ne parle jamais de son travail à la maison. En ce moment, elle bosse chez les Ntumba à trente minutes de la capitale. Elle est absente tous les mardis et elle laisse sa chambre toujours fermée... Il faudrait que son fils réussisse à en faire un double sans qu'elle ne s'en rende compte. Je lui ai laissé deux jours, sinon plus de câlins.
— Les Ntumba ? Le couple politicien religieux, là ?
— Touché.
— Dis-moi tout ce que tu sais.
— Rachel vit modestement, mais sa maison est toujours pleine de monde. C'est un véritable carrefour. Des gens entrent et sortent à toute heure, ce qui la rend difficile à surveiller efficacement. Sa situation financière est stable, mais elle ne dépense pas beaucoup, sauf pour son fils aîné. À ce qu'il paraît, elle met de côté pour quelque chose de grand, mais elle garde ses cartes très près de sa poitrine.
