La rencontre [terminé]

Laissez-moi

L'eau autour de moi m'oppresse... je vais mourrir, c'est certains... tous mes amis... morts... je dois être le seul... à vivre encore... quelque instant...
« Pars tout de suite, je demande à vécu difficulté à Blob. Tu peux encore... vivre... si tu sors
- Je pense... que je vais rester...
- Mais non... tu dois t'en aller... je t'en pris... tu vas mourir...
- Je crois que cela n'a plus d'importance... j'ai vécu de bons moments avec toi, j'y ai cru jusqu'au bout... je pensais que tu en serais capable... tu serais capable de faire de grandes choses... tu en as fais... mais nous n'aurions jamais dû donner une seconde chance au humain...
- Si... ils ont juste peur... les humains les plus cupides et avides ont... le plus peur de nous... mais les humains en générales nous auraient accepté... j'en suis sûr...
- J'aimerai de croire...
- Pars d'ici... mon ami... dépêche-toi, saute de ce corps qui va lâcher... trouves-toi un autre humain... à dompter...
- Je ne veux pas te perdre...
- Tu m'as déjà perdu... il y a des mois de cela... je suis déjà mort, et je le serais encore plus... si tu ne quitte pas ce réceptacle »

Un long silence s'en suivi, Blob ne me répond plus dans l'instant. Les rochers cisaillent mon corps petit à petit par leurs poids, je suis écrasé sur ce sol rocailleux. Le temps presse...
« Blob, s'il te plait... quitte ce corps... enfuis-toi immédiatement... je ne vais plus tenir...
- Je...
- BLOB... FAIS-LE POUR MOI ! »

J'use de mes dernières forces pour lui hurler dans ma tête mes dernières volontés. Il est suivi d'un long silence marin. Tous les bruits de la mer viennent se répercuter sur les rochers, j'entends quelques poissons venir ici, c'est le moment idéal pour Blob, peut-être le dernier.
« Blob...je t'en pris... cela ne sert à rien... de nous laisser mourir... il est temps que... le "nous" redevienne le "toi"... tu dois être le seul... survivant de ta race... sur cette terre... alors que moi... il y en a des milliards... pour moi... préserve ton espèce... pour ce qu'elle apporte... pour ce qu'elle vaut... pour ces idéaux... tu es supérieur aux humains... qui peuplent cette terre... tant que tu vis, tu... tu peux redonner de l'espoir... à ta race... à cette planète... Blob... il est temps... Merci pour tout... »

Un long silence s'en suivi. Les cailloux commencent à glisser, et s'ils glissent de trop, les poissons s'en iront... je retiens encore de toute mes forces, le peu qui me reste, pour éviter que les rochers me glissent entre mon corps.
« Blob... je ne vais pas... pouvoir tenir...
- Tu seras toujours dans chaque fibre de mon être primaire ! »

Je sens alors une sensation très désagréable, comme si on m'arrache le cœur que je n'ai plus. Je vois quelque instant Blob comme je ne l'ai jamais vu, de le voir me redonne un flash de souvenir. Je me revois, sur cette route, à rouler... je revenais du travail, un travail pénible qui m'a fatigué le corps et l'esprit. J'étais lent, j'étais faible, j'étais pathétique. Mais chaque jour je devais courber l'échine et ne rien dire. En plus que j'ai dû prendre une déviation à cause de la météorite écrasée un peu plus loin. La route est calme, je rentre très tard ce soir. J'entends du bruit derrière moi, dans la voiture. Je n'y prête pas attention, de toute façon, je suis seul... et puis, je sens quelque chose sauter dans mon cou, je suis surpris, et enlève mes mains du volant quelque instant, il glisse dans mon dos, je n'arrive pas à le récupérer. Quelques secondes... il a fallut quelques secondes d'inattention, avant de m'apercevoir que la route n'allait plus droit. Je défonce la barrière, les air bang se déclenchent. Je suis secoué de toute part, la voiture part en tonneaux, et le volant s'arrache, ne tenant qu'a quelque fils. C'est ce dernier que je reçoit d'une violence qui me fait perdre connaissance, et sans doute la mémoire. Mais juste avant de tomber dans le coma, ma vision se trouble dans un filtre vert, un vert que je connais que trop bien maintenant...
Je suis mort sans réaliser que je l'étais. Blob est parti sur un poisson, les cailloux finissent par déchiqueter mon corps, je ne verrais pas la fin de cette histoire...

FIN