Chapitre 29 : Legitimer les humains

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Nous nous retrouvons rapidement sur l'autoroute par un tour de passe/passe habile avec bandes médicales trouvés dans les poubelles pour camoufler nos nouveaux "symbiotes". Cela à tenu le temps de trouver une ambulance garés, les clés sur le contact, cela à tenu le temps avant qu'ils n'absorbent leurs bandages. En écoutant la radio, nous étions le seul sujet de conversation. Expert, journaliste, politique, religieux, public, artiste, tous était unanime sur le sort qu'on devrait nous réserver, car nous n'étions venu que pour réduire l'espèce humaine en esclavage, en cobaye, ou nous n'étions que des vengeur, ou des tueur de race. Seuls les scientifiques ou les philosophes nous donne du crédit pacifique.  L'affaire en devient rapidement internationale, des réactions de dirigeants dont je ne connaissais que de nom leurs pays déclarent envoyer de quoi investiguer. Nous ne venions que de dire "bonjour" que tous les habitants de cette terre nous regarde.
« Nous ne pouvons pas vivre comme cela, m'annonce Blob dans l'oreille. Nous savons que nous ne sommes pas d'accord sur un conflit avec les humains, mais nous ne pourrons pas survivre avec une menace qui plane sur nous. Tant que les humains ne nous feront pas confiance, on ne pourra pas vivre sans la menace de leurs armes.
- Je n'ai pas envie de tuer autant de personne, je n'ai pas envie de gouverner ces gens, et je n'ai pas envie que nous nous cachions pour attendre qu'on nous attrape, je lui répond intérieurement. Je comprends tout ce que je te dis, mais je ne suis pas prêt à détruire ce peuple si certains d'entre eux nous font confiance...
- Des scientifiques ? Des philosophes ? Que des gens qui veulent nous étudier, pour pouvoir tirer un maximum de nous, et après ? Tu sais ce qui se passera après ? Tout le monde à peur, c'est un sentiment destructeur et réducteur. Tu dois être le premier humain à faire un chemin aussi long pour des choses qui détruisent la vie des humains qu'ils prennent, je pourrais le parier. Où tu iras j'irais, je vis car tu vis, car nous vivons, je crois en toi et en un sauveur de nos êtres interstellaires. »

Je suis perturbé par tout un tas de pensée qui suivent d'aucun sentiment. Sans les humains, les futures symbiotes ne pourraient pas survivre. Avec les humains, nos vies sont désormais en danger. Je conduis encore tout droit sur l'autoroute, vers l'ouest. Nous échangeons beaucoup de chose avec les symbiotes restants, des heures durant. Nous étions tous d'accord que les humains ne sont pas dignes de confiance, comme sur le faite que nous sommes partis pour choisir notre destiné très rapidement. Nous en sommes à débattre entre la légitimité aux êtres humains à vivre en maitre et légitimité que nous avons pour prétendre notre supériorité. Nous avons besoin des êtres humains, tous les symbiotes ici témoignent d'une incompatibilité avec d'autres animaux moins intelligent. Et pendant que je prends la dernière sortie d'autoroute, nous n'avons pas plus avancé que cela. Nous ne sommes pas des colonisateurs, mais nous devrons l'être un jour ou l'autre, et peut-être plus vite que prévu. Nous devrons trouver un compromis avec les humains, ou une alternative à eux.
Nous arrivons dans un village au bord de mer, une mer bien agité, un temps qui ne l'est pas moins. Nous ne pouvons pas aller plus loin, l'ambulance a calé faute d'essence sur un parking au bord de falaise. Nous restons là, dans le véhicule, amoindries par des heures de route et une longue réflexion collective. Mais soudain :
« Nous sommes attaqué ! »

Blob m'informe de la menace, nous sentions tous une menace arriver, rapidement. Nous sortons sous la pluie battante, mais nous ne voyons rien. Les nuages gris nous cachent cet menace qui est aérienne. Un bruit se rapproche, un bruit de fusée, un bruit de missile. Je recule, scrutant l'horizon, l'origine de la fusée. Les autres se dispersent en rond et font la même chose. Je ne fais gaffe qu'à l'espace sur moi, et non la terre sous moi qui devient plus rocailleux, à en devenir inexistant. Je trébuche sans le vouloir, voyant ce sol filer devant mes yeux, le ciel s'ouvrant enfin de son missile, un grand flash, une grande explosion, et l'eau. Le souffle est si rapide, si puissant, si destructeur, que je m'enfonce dans l'inconscience et les profondeurs de l'antre humide. Je touche le fond rocailleux, rejoins au dessus de moi par d'autres rochers venu de la surface, de l'herbes brûlés, de la terre, de la poussière par milliards. Qu'ai-je donc fais ? Je nous ai tous mené à notre perte ? C'est terminé ? Je repose ainsi dans l'océan, leader d'une lutte vaine de survie, étranger de tout, sans souvenir, sans émotion, sans rien... c'est peut-être très bien comme ça, cette mort anonyme et sans douleur...
Mais quel ironie, de mourir une seconde fois...

La rencontre [terminé]Where stories live. Discover now