Chapitre 9

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Cette fois-ci, j'y vais !

Chapitre 9

-En ce cas, je peux savoir ce que vous faites à siroter mon thé sur mon canapé dans mon appartement ?

Ses yeux se rétrécirent sur les bords à cause de sa mimique tellement sexy... Il se foutait de ma poire, mais difficile de lui en vouloir : j'ai la sainte idée de passer pour une quiche à chaque que je viens à lui parler.

"Poire", "quiche"... Mon amour de la nourriture ressors jusque dans mes expressions !

-Eh bien hier je vous ai ramassé et...

-Oh ça va! J'ai déjà entendu ce discours !

Sans grande explication, un excès de colère me fit haussé le ton. En réalité si, il y avait une raison : cet appartement était mon coin de paradis, et je ne suis pas du tout à l'aise avec la gente masculine, depuis toute petite. Non qu'elle ne m'attire pas, la bave qui stagne au coin de mes lèvres quand je regarde Raphaël en est une preuve incontestable - bien que l'on pourrait l'attribuer aussi à la vue du muffin qu'il a pris calmement, quand je me suis levée en rejetant mon plaid. Je ne suis juste pas à l'aise. Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas s'ils me trouvent attirante (encore moins depuis que j'ai noué une amitié avec Tara), et surtout je ne fais confiance à personne. La cause ? Celui qui m'a faite fuir la France. En plus de ma famille qui n'a rien arrangé, bien évidemment...

Emporté dans mon élan, et évitant surtout de ne pas croiser son regard posé sur moi, je tentais de poursuivre sans bafouiller, ce qui devait s'avérer une difficile entreprise :

- Ecoutez, je ne vous connais pas, et je n'essaierai donc de ne pas vous juger. Mais si vous revenez me..me harceler parce que j'ai "oser" vous bousculer dans un hall, dites le moi et surtout foutez moi la paix ! Ça ne se voit peut-être pas , mais je ne cherche pas d'ennuis, ni une vie compliqué. Alors...

A bout de paroles, je haussais les épaules et laissais tomber mes mains sur mes hanches, las de ma courte diatribe, pleine de mon désespoir.

Je voulais seulement mener une vie tranquille, poursuivre des études supérieures tranquilles - en tentant de ne pas abandonner, m'ennuyant assez rapidement en classe-, et pourquoi avoir deux trois copains...

Raphaël ouvrait la bouche sans doute pour répondre, mais il fut couper dans son élan par un coup de sonnette et un visiteur qui toquait à ma porte. Ne sachant pas qui cela pouvait bien être, je m'excusais doucement et de manière quasi muette, et me dirigeais pour ouvrir la porte. Mon voisin se tenait là, les mains dans les poches visiblement mal à l'aise.

Je ne l'avais vu que brièvement depuis mon emménagement, et ne connaissais même pas son nom. Il devait avoir le même âge que moi, mais avais un visage poupin : de doux yeux marrons, des joues rebondies et roses, des lèvres pleines, tordues en sourire, et des cheveux caramels striés de mèches blondes. Il était légèrement plus grand que moi -ce qui en soit n'avais rien de surprenant-, un corps ne disposant pas de muscles saillants débordant par dessus le t-shirt comme sur les couvertures de romans à l'eau de rose, mais il n'étais pas moche du tout non plus. Juste... un être humain parfaitement normalement constitué. Et plutôt craquant d'un certain point de vue...

-Oui ?

Peut-être que même ce tout petit mot l'aidera à m'expliquer ce qu'il faisait sur mon perron.

-Euh bonjour... Je suis ton... euh votre... voisin... Toby Landers, se présenta-t-il en levant les yeux vers moi, en souriant sur un coin, et en plaçant sa main derrière sa tête. Pour peu, on aurait cru un dessin manga. Il poursuivit :

-J'ai euh... entendu... des cris... alors euh....

A ce rythme là, on y serait encore ce soir. Je ne savais pas que plus maladroit que moi ça existait. Mais que voulait-il ? Ah les cris l'ont peut être dérangés... Quelle gourde !

-Oh ! Je suis réellement désolée de la gêne que j'ai causé ! C'est vrai que dans cet immeuble, j'avais légèrement oublié que j'avais des voisins. Je suis vraiment désolée...

-Ce n'est rien, je... je vous assure ! Je voulais juste vérifier que tout... tout allait bien !, répliqua-t-il. D'ailleurs hum.. Je... Je voulais... Je voulais savoir si... Tu... Vous... vous étiez... hum...libre un... un de ces soirs.

Le rouge avait entièrement coloré son visage, quand on au moins, il était sûrement figé. Très certainement d'ailleurs, parce que je ne savais pas du tout quoi répondre. Aurais-je bien entendu ? Il m'invite à boire un verre ? Noooon... Pas possible. J'ignore le temps que je suis restée à tenter de comprendre ce qui se passait, mais je senti à un moment donné une présence dans mon dos, ténébreuse, effrayante, et qui projetait de tout évidence son aura sur Toby, puisqu'il pâlit légèrement. Mais que foutait Raphaël ? Ah c'est vrai, je lui avais demandé de partir. Je pensais pas qu'il m'écou...

-Norah n'est pas libre, ni ce soir, ni un autre. Bonne journée.

Ce monstre osa fermer la porte au nez de mon pauvre voisin totalement effondrée, qui tentait de s'excuser en commençant à retourner sur ses pas.

-Non mais, je peux savoir ce que vous faites ?!, m'écriais-je en rouvrant la porte, sous son regard foudroyant.

Enfin me voilà dans le couloir, face à Toby, n'ayant aucune idée de quoi lui dire, et Raphaël visiblement de mauvaise humeur dans sur le pas de ma porte. Non mais quelle mouche l'avait piqué ? D'accord je m'étais énervée contre lui, mais à juste titre ! Et selon quel droit il avait terrorisé mon voisin ?

Je ne pourrais pas tout simplement pouvoir fini la journée sous un plaid avec des litres de thé chaud et Friends ? Pitié !

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Le voilà ! Il a été long à venir, mais j'ai eue une semaine chargée ! Enfin bref voilà, Norah est légèrement perturbée et passe une journée pour ainsi dit pas banale ! Et dire que les cours n'ont même pas commencés.... ;)

Qu'en pensez-vous ? :)

Emy :)

Cette fois-ci, j'y vais (ANCIENNE VERSION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant