Chapitre 5

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Cette fois-ci, j'y vais !

Chapitre 5

Merde, si c'est Tania qui vient de tomber, pourquoi est ce que c'est moi qui ait ressenti la douleur ?

Pour être franche, c'est vrai que je ne voyais plus grand chose : que ce soit Tania, notre table, ou de manière plus générale la salle du restaurant. A quel moment avais-je perdu la notion de ce qu'il y avait autour de moi ?

-Norah ça va ??!

Norah ? Tiens, mais c'est mon prénom ça ! Ça alors, quelle étais la probabilité qu'il y est une autre Norah dans la salle ?! C'est fou comme le monde est petit quand même.

Mais attend ... Réfléchir m'est difficile -plus que d'habitude je veux dire-, mais ça faisait beaucoup de coïncidences quand même. Bon. Essayons de se calmer. Respire ma petite. Inspiiiiiiire.... Expiiiiire... Essayons de déterminer la situation. Mes bras ? Hors service. Mes jambes ? De vraies gellato. Le goût fruité en moins. Enfin pour se détail, un homme pourra nous donner un avis plus sûr.

Donc reprenons. Concentre toi, Nono ... Le petit robot.

Bon Dieu mais je délire complètement! Quelqu'un aurait-il mis de la drogue dans mon verre ?

Une voix féminine et familière me parvint à mes oreilles, signe qu'elles, étaient opérationnelles.

-Je vais essayer de la ramener chez elle.

-Attendez je vais vous aider, lui répondit une voix nettement plus attirantes, et masculine.

Mon esprit se matérialisa une longue coulée de chocolat, pareil à du velours liquide : totalement envoûtant, et du genre à vous faire baver de manière débile, pendant que vous vous insurgez de ne pas y toucher, que c'est pas bon pour votre ligne.

Je sentis que l'on me faisait bouger, mais ce fut le dernier souvenir que j'eue du monde extérieur, le chocolat me rattraper et la forte envie de sommeil.

Et peut-être une envie de vomir sous-jacente...

***

-Oh crotte...

Je commençais à immerger de mon sommeil peuplés de rêves où présidait monsieur Cul d'Enfer, et une fontaine à chocolat. Mais rapidement, ma gorge sèche, mes lèvres dans un état pas franchement meilleur, et mon cerveau qui dansait la lambada me rattrapèrent et m'encrèrent parfaitement dans la réalité, à savoir : mon petit appartement et le visage de Tania beaucoup trop près du bien, si bien que j'ai failli hurler de trouille.

-Tu veux m'embrasser ?, lui demandais-je, avec une voix proche de celle d'une femme fumant quinze paquets de cigarettes par jour.

Tania recula tout en rigolant et me répondis :

-Moi non, mais toi hier ça ne t'aurais pas déranger que quelqu'un te fasse du bouche à bouche !

-Haha oui c'est vrai, lui répondis-je, (bien qu'évidemment je ne me souvenais de strictement rien de ma soirée, ce pourquoi je lui demanda:) D'ailleurs tu peux me dire ce qu'il s'est passé ? Et quelle heure est-il ?

Je remarquais qu'elle portais des vêtements appartenant à ma petite garde-robe, ce qui signifiait qu'elle étais bel et bien restée avec moi toute la nuit. Dehors, la pluie tombait et venait s'écraser avec un doux clapotis sur mes fenêtre, donnant une atmosphère relaxante dans mon chez moi. Et puis pluie = thé, gâteaux, et Friends, entre deux bouquins ! Pour ce genre de programme, je suis très douée en équation...

Après être partie nous mettre de l'eau à chauffer pour nous préparer le fameux nectar, Tania revient vers moi avec une légère trace d'inquiétude sur le visage.

-De quoi te souviens tu, exactement ?

-Eh bien... On était au Sweet Dreams ... Cul d'Enfer est arrivé... J'ai commencé à paniquer parce que je lui avais hurlé dessus en début de journée, et qu'il me fout les pétoches ... Frédérick à pris nos commandes.. Et c'est à peu près tout. Ah non ! Tu es tombé aussi ! Mais après c'est tout. Tu va mieux d'ailleurs ?, m'inquiétais-je subitement.

Elle me fixa longuement, semblant réfléchir -impossible à faire pour moi maintenant. En attendant qu'elle arrête de buger, je tournais la tête à la recherche de ma petite horloge murale, qui m'indiquait qu'il était huit heure du matin et... douze minutes. Waou, je n'ai jamais été aussi matinale ! Un coup d'œil à Tania m'indiqua que quelque chose n'allait pas : elle avait arrêté de faire la statue de cire, mais était à présent en train de convulser debout, un peu comme ces danseurs de hip-pop contemporains un peu bizarres et effrayants. Elle porta sa main à sa bouche, fermée. Allait-elle vomir ?? Oh non, j'ai de la moquette !

Je me levais rapidement tant bien que mal, la tête me tournant, mais parvint à m'approcher de mon amie sans me vautrer par terre. La couverture qui me gardait jusqu'alors au chaud étant restée sur le canapé, je me rendis compte que, bordel, ça caille ! Tania avait sûrement du me changer : j'étais à présent dans mon vieux t-shirt Friends et mon pantalon pilou de pyjama.

-Tania, ca va ?? tu veux vomir??

Pour seule réponse, j'eue droit à une explosion de rire si forte, que j'aurais juré que mes murs en ont tremblés. Mais qu'est ce qu'il ne tournait pas rond ? Depuis hier, j'avais la désagréable impression d'avoir atterrie dans une autre dimension, une réplique parfaite de mon monde, mais à la différence que mon amie et moi même déraillions complètements.

- Mais quoi ? Qu'est ce qu'il se passe bon sang ?

Ne désirant visiblement pas se calmer, Tania se mis à rire de plus belle, allant jusqu'à en pleurer et se taper la cuisse de la main. Entendant que l'eau bouillait, je décidais d'aller nous préparer notre petit déjeuner. Ça au moins, je n'ai pas oublié comment faire ...

En revenant dans le salon -ma cuisine était ouverte au départ, mais j'avais installé un semblant de mur sur lequel j'avais peint des fleurs gigantesques et accrochés des plantes vertes dans des pot en alu (merci Pinterest!)-, Tania s'était légèrement calmé et ne riait que par accoue. Je posais notre plateau de victuailles (brioches aux pépites de chocolat, jus d'orange et thé) sur ma petite table basse et me réinstallait sous la couette sur mon canapé, attendant que Tania daigne bien m'expliquait ce qu'il s'était passé.

Ça risque d'être long, la voilà repartie dans un fou rire en me voyant... Heureusement, j'avais laissé mon livre il y a deux jours sur le bords du canapé : Miss Elisabeth Bennett, bien que déjà cornée à toutes les pages, allait me tenir compagnie en attendant de connaitre les méfaits de la veille...

Cette fois-ci, j'y vais (ANCIENNE VERSION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant