Chapitre 2

3.2K 288 13
                                    

Cette fois-ci, j'y vais !

Chapitre 2
   Waou. Je crois que le bâtiment universitaire se tenant devant moi fera partie des choses à laquelle je ne m'habituerai jamais. Tout simplement magnifique.
De part et d'autre d'une gigantesque tour s'étendent deux ailes, le tout construit en pierre claire et parsemé de vitres, laissant la lumière du soleil pénétré à l'intérieur du bâtiment (lorsque notre boule jaune préférée nous daigne faire l'honneur de sa présence).
Alors que je courais en direction des bureaux administratifs, je heurtais quelqu'un (la chose étant trop molle et douce pour que ce soit un mur).

Bredouillant un minable « pardon » (en français de surcroit...) après avoir perçu une odeur de parfum masculin, je me remettais en direction des bureaux.
C'était sans compter sur la détermination du bon dieu de pourrir ma journée.

« Vous pourriez au moins daigner regarder la personne que vous bousculez mademoiselle... », me dit une voix -sans surprise- masculine, mais là chose surprenante, bien que l'accent anglais fût présent, la langue française également.

Sous le coup de la surprise, je me retournais vers cette voix, et pour ma dignité, j'aurais mieux fait de m'abstenir.

Me voilà en train de regarder ce beau spécimen, les yeux ronds comme des soucoupes et pour peu que je reste cinq minutes de plus, la bave se mettrait à couler en filet aux coins de ma bouche.
« Quelle belle bête », pour citer Phoebe Buffay. Je n'aime pas le genre highlander, mais la chemise qui avait du mal à garder ses boutons cousus sur ce torse ferme laissais rêveuse...
Bien au contraire des deux billes noires qui me toisaient d'un air condescendant.

« Etes-vous sotte au point de ne plus pouvoir parler ? Ou parlez vous le français par intermittence ? »

Ma parole, je veux bien être timide, et légèrement manchote, mais il commençait à me courir sur le haricot Mr Corps-d-enfer.
Ne voulant pas lui octroyer la chance de m'entendre parler ma langue natale (très apprécié en Angleterre), je lui répondis en parfait anglais :

« -Excusez moi monsieur, et ce pour la seconde fois. Je vous avoue être en retard, et je ne vous ai pas vu. Et je tiens à vous rassurer, je ne suis pas sotte, et le français est ma langue maternelle, je la pratique donc naturellement. Sur ce, puisque nous avons fini notre échange de civilité, je vais vous laissez à vos occupations et poursuivre mon chemin. Bonne journée, monsieur. »

Je me tournais alors, et me mis au plus vite que possible en direction des bureaux, autant pour fuir ce type, mais surtout parce que j'étais à deux doigts de me liquéfier par terre !
Jamais je n'avais parlé à quelqu'un comme ça ! Qu'est-ce qu'il m'a pris ?!
Oh merde, et si j'étais vouée a devoir le recroiser ? Et s'il faisait parti de l'administration ?? Ce serait bien ma veine en tant que poissarde..

Faites qu'il ne travaille pas ici, faites qu'il ne travaille pas ici, faites qu'il ne travaille pas ici...

Cette fois-ci, j'y vais (ANCIENNE VERSION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant