Chapitre 3: Le départ

Start from the beginning
                                    

-Personne touche à mon garçon, boursemolle, t'as compris, allez viens te battre d'homme à homme !»

Pramin chargea les bras en avant et il infligea un lourd coup à son adversaire qui lui rendit. Les deux hommes se mettaient poings après poings et leurs visages se déformèrent sous la douleur. Le paysan lança un coup de tête à son opposant qui tomba en arrière avant de faire un croche pied à son adversaire. Pendant ces quelques instant la surprise de l'acte du colosse, avait été remplacé par les encouragements des villageois et des soldats. Certains scandaient

"Pramin !" d'autre hurlaient "Kerph, Kerph !"

Le combat continua dans la sueur et le sang des concernés qui se battaient avec une hargne sans pareille si bien que le dieu de la colère lui-même devait être impressionné. Aucune pitié aucune affection juste la colère et les poings.

Alors qu'une minuscule fête c'était organisé autour de ce combat de légende, une ombre à l'épais manteau se détacha. L'homme en question était Lemen, une épaisse chevelure rousse permettait de comprendre de qui il était le frère. Il arborait un bouc de feu et une peau depuis laquelle les lames de ses ennemis se reflétait. Il était patrouilleur, chargé de protéger la communauté du mal. Il s'approcha, guettant entre les individus, comme un enfant observant des fourmis. Maria, sa sœur restait de marbre devant le spectacle de son mari dans la boue. Elle n'arrivait qu'à grommeler quelques mots de colères, et ses poings se crispait sous la frustration. Il arriva finalement jusqu'à elle et il lui posa une main sur l'épaule de manière tranquille, s'attendant à la demande de cette dernière. La mère de Sevel se retourna alors vers son frère tout en sortant de ses pensées et après quelques courts instants, elle lui demanda avec hargne.

-Va arrêter ça.

-C'est comme si c'était fait.

Il se dégagea alors de la foule et il marcha vers le lieu où les deux adversaires se battaient. Il fit craquer ses doigts , puis il saisit Pramin et le dénommé Kerph, d'une seule main chacun. Il les traîna avec une vivacité impressionnante. Les deux hommes mirent du temps à comprendre ce qui se passait, et ils continuèrent à se battre quelques instants durant avant de commencer à se débattre. On aurait pu croire que cela aurait suffi à calmer la foule mais en vérité cette dernière se mit à rire à chaude voix. Le vétéran et le paysan essayait tant bien que mal de s'enfuir, mais en vérité la poigne du patrouilleur était tel que même ce colosse de Pramin ne pouvait s'en défaire. On n'aurait dit un adulte punissant deux enfants dissidents.

-Lâche moi Lemen ! J'ai dit lâche moi !" s'écria son beau-frère

Puis alors que les combattants se calmait, et que la foule éclatait d'un rire toujours plus puissant, des bruits de sabots se firent entendre.

Soudain un destrier noir surgit parmi les spectateurs, alors chacun se tut, car sur son dos se tenait un homme non pas à la stature imposante, mais au charisme sans égale. Il arborait une épaisse armure de plates le recouvrant jusque sous l'aine. Venaient ensuite des protections de tissu et des cubitières, puis plus bas des protège jambes d'acier. Sous son bras se trouvait un bacinet à visière, aux plume rutilantes. Son visage affichait une fine moustache noire et des cheveux de jais. Sa fière allure d'homme d'une trentaine d'années, suffisait à impressionner la populace à montrer sa domination sur les paysans. Il stoppa toute forme d'hostilité que le patrouilleur avait commençait à éliminer, mais en plus il fit cesser l'amusement de la foule, tout cela, sans dire un mot. Il s'adressa finalement aux paysans, ainsi qu'à ces hommes par ces mots.

-Que se passe-t-il, je croyais que je vous avais chargez du recrutement et voilà que vous vous mettez à vous battre à avec les locaux."

Le héraut descendit de son estrade en bégayant. Il faillit même trébucher et s'écrouler dans la boue.

La main de libertéWhere stories live. Discover now