"Quelle taille tu fais tu?" Je lui demande. "Tu faisais, je veux dire," dis-je, me corrigeant.

"Un mètre quatre vingts pile," il dit,presque fièrement. "J'ai battu Max. Il fait seulement un mètre soixante dix-sept. Nous avions une compétition de taille, tu sais, celui qui peut grandir le plus vite et qui serait le plus grand. Nate nous a dépassé tout les deux, et Oliver l'a presque fait aussi," il rit presque. Le temps où Harry se rappelle des souvenirs agréables de sa vie;aporte un regard heureux sur son visage, ce qui me fait souhaiter encore plus d'avoir un rôle dans son ancienne vie.

Avec ses pensées viennent les souvenirs du rapport d'autopsie et la manière dont Harry a été étranglé à mort. Une ondulation de frissons me parcours.

Harry le voit, et en supposant que c'est à cause du froid, il bouge jusqu'au mur.

"Attends," je dis en me levant. Il se retourne pour me regarder, avec de l'espoir sur son visage.

Je me décale légèrement. "Comment tu te sens par rapport à ça?" Je demande. "L'autopsie...?"

Il fronce les sourcils. "Physiquement, je ne ressens rien," il dit avec un soupçon d'humour et un sourire rapide mais j'ai du mal à lui sourire en retour.

Son froncement de sourcil revient hâtivement, il continu. "En toute honnêteté," il dit. "Je ne m'en suis pas remis. Je n'arrive pas à y croire. Etranglé? Bon dieu." Ses sourcils dessinent ensemble une sorte de mélange de tristesse et d'incrédulité.

Je tire un élastique de mon poignet et tire mes cheveux en désordre sur mon visage en les fixant dans une queue de cheval désordonnée. "Je vais descendre au poste et parler à Whitmore," décidais-je.

Harry lève un sourcils. "Si ce n'est pas prit d'assaut par des reporters."

Je fronce les sourcils. Je suis étonnée que les journalistes fassent ça pour rien d'autre qu'un bon article en première page.

"Très bien," dit Harry. "Je te vois plus tard alors."

J'acquiesce. "Oui. Bien sûr."

Il sourit brièvement avant de partir et je monte dans ma chambre pour m'habiller.

Après avoir mis ma tenue habituelle constituée d'un t-shirt prit au hasard et une paire de jeans usé et légèrement effiloché, j'attrape mes clés de voiture et commence à conduire jusqu'au poste.

Comme prévu, l'avant du poste est envahi de journalistes de toutes publications.

"Putain de merde," maudis-je, garant ma voiture. Comment diable vais-je passer à travers toute cette foule?

Je verrouille ma voiture et commence doucement à marcher en direction de l'entrée du poste, m'émerveillant de la quantité de personnes.

Les voix se battent entre elles au fur et à mesure que je m'approche, murmurant des faits sur le rapport d'autopsie et sur l'affaire. Je me retrouve debout à côté d'un garçon qui a l'air d'avoir mon age. Il a les cheveux foncés et les yeux couleur noisette, ses mains sont dans les poches avant de son jeans.

"C'est fou n'est ce pas?" Il dit tandis que les voix des journalistes, de plus en plus impatients et déséspérés de ne pas avoir plus d'informations, continue de s'élever. "Ils veulent tous parler à la Détective Whitmore."

"Complètement fou," je suis d'accord. Je croise mes bras sur ma poitrine . "Comment je suis supposée passer à travers?"

Le garçon me regarde, souriant légèrement. "C'est comme l'océan pendant une journée agitée," dit-il. "Tu dois sauter dedans et espérer le meilleur."

phantom h.s (version française)Where stories live. Discover now