The Maid

CHAPITRE 21

La vie est un voyage qu'il est préférable d'effectuer avec un compagnon à ses côtés. Ce compagnon peut être n'importe qui. Un voisin de l'autre côté de la rue, ou l'homme de l'autre côté du lit. Le compagnon peut être une mère pleine de bonnes intentions, ou un enfant plein de mauvaises intentions. Mais malgré les meilleures intentions, certains d'entre nous perdent leur compagnon en route, et le voyage devient alors insupportable. Et oui, l'être humain est armé contre beaucoup de choses, mais pas contre la solitude...

Ma vie aurait été plus simple si j'avais choisi un autre job, si j'avais eu un autre employeur, si j'avais emménagé ailleurs qu'à San Francisco, mais je ne crois pas au hasard, les choses arrivent pour une raison. Je suis dans ma chambre je lis un livre mais je suis obligé de recommencer la page car je n'ai prêté attention à aucun mots, je pense beaucoup trop.

En vérité, les livres ont leur limite. Ils ne vous apprennent pas comment rendre votre femme ou votre homme heureux... Ni comment apprécier votre voisine... Ils ne vous disent pas si le voisin d'en face est dangereux... Non, on ne peut vraiment apprendre qu'en tirant un enseignement de ces erreurs...

-Victoria ?

Je sursaute, je n'avais pas remarqué que Mr Sty-, Harry, je n'avais pas remarqué qu'Harry était entré dans ma chambre étant trop absorbé par mes pensées. Il entre dans ma chambre et s'assoie à côté de moi, et par réflexe je recule un peu, je suis assez distante de nature.

-Il y a un problème ? dis je en brisant ce silence

-Eh bien oui et non.

-Soyez plus précis .

-Je voudrais parler de ce qui c'est passé hier.

-C'était stupide. dis je brusquement

-Pourquoi ? Il fronce les sourcils

-Je ne suis que la femme de ménage, je n'ai des millions dans mon compte en banques, je ne me promène pas en Louboutin dans la maison, je ne suis pas refaite de la tête au pieds, ma garde robe ne vaut pas des millions, et je ne mange pas de caviar matin, midi, soir, je ne suis que la femme de ménage. Je ne suis rien de ce que vous avez l'habitude de ramener chez vous.

-A tu écouter ce que j'ai dit hier au moins ?

-Oui, et je ne sais pas combien de temps cela vous à pris pour écrire et apprendre ce discours de vous me plaisez, mais vous me résistez, c'est très frustrant, je ne vais pas avaler cela.

-Donc tu ne me crois pas ? il semble offensé

-Non, voyons je ne suis pas dupe je ne vais jamais entrer dans votre lit.

-Ce n'est pas mon attention.

-J'aimerais trouver les mots mais...Tout ce qui me vient à l'esprit c'est : C'est con!

Il se lève brusquement.

-Tu sais quoi oui, c'est con ! Je ne sais même pas pourquoi j'ai fait ça ! Je sais pas peut être que je m'ennuyais. Oui c'est ça je m'ennuyais.

Entendre cela me, je ne sais pas je suis fâché et je me sens humilié mais ces mots m'attriste.

Il sort furieux de la chambre et claque la porte, ce qui me fit sursauter. Il réagit de façon excessive, il est habitué à avoir tout ce qui veut, quand il le veut, je ne sais qu'il veut juste s'amuser, mais je ne ferais pas de galipettes avec lui. Oh que non.

Et c'est repartie, je suis prête à parier ma propre vie qu'il va ramené une fille dans sa chambre, rien que pour m'agacer et m'empêcher de dormir.