CHAPITRE 2

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Il me fait visiter chacune des pièces et j'essaye tant bien que mal de mémoriser l'agencement des nombreuses pièces de cette villa. Il y a ici quatre salles de bains, une salle de sport, une cuisine digne des plus grands restaurants, une pièce entièrement dédié à ses vêtements et cinq chambres. Tout cela pour une seule personne, il doit se sentir incroyablement seul dans cette immensité. Le désespoir m'empli en pensant que c'est moi qui devra nettoyer chaque surface de cette villa. Je ne comprendrais jamais pourquoi les personnes financièrement aisé ont ce besoin d'étaler leurs argents aux yeux des autres afin de combler je ne sais quel complexe.

-Vous vivez seul ? Je regrette aussitôt ma question

Je n'aurais peut être pas dû lui demander une question aussi indiscrète.

-Oui, je vis seul, pourquoi cette question ? dit-il indifférent

-C'est que, je trouve cela impressionnant pour une seule personne, je ne peux pas m'imaginer arpenter ses couloirs vide dépourvue de vie et impersonnels.

Je n'obtient pas de réponse de sa part, seulement un rire moqueur.

-Passons, votre nom ? Réclame t-il

-Victoria Blair.

-Où avez vous étudié, Victoria ?

-Je n'ai pas encore atteint l'université, je fais ce travail afin de payer mes frais d'inscription.

Il lâcha un soupir nonchalant, je me demande pourquoi il s'embête à me poser des questions pour après me montrer clairement son désintérêt.

- Vous ferez la cuisine et vous passerez à l'épicerie bio me faire quelques courses.

-D'accord.

-Bien, je dois aller travailler, je reviendrais vers treize heures.

Il claqua la porte d'entrée et je me retrouve seule dans la villa. Je fis quelques pas qui raisonnerent sur le sol marbré. Cela suffit à me donner une envie pressante de sortir d'ici. Je pris le double des clés à l'entrée.

Une fois dans le magasin bio je mets un certain temps à trouver tout ce dont il a besoin, il faut dire que mosieur est assez exigeant, il ne mange que bio et sans gluten. Je passe de rayon en rayon et à mon grand désarrois je croise un groupe d'étudiants de mon ancien lycée je rebrousse aussitôt mon chemin. J'espère qu'aucune de mes conaissances croisera mon chemin dans cette tenue de bonne à tout faire.
Une fois rentré, je range les courses dans les placards, Mosieur Styles à un système de rangement très strict et il m'a fait comprendre qu'il tenait à ce que je le respecte.

Je me presse d'aller tondre la pelouse ce qui s'avère difficle à faire en jupe, je ramasse quelques mauvaises herbes m'autorise une petite pause. Soudainement la salle de bain en marbre qui se situe juste à l'étage me vient à l'esprit. J'aimerais me faire couler un bain avec des sels de bain plus cher que tout ce que j'ai jamais acheté dans ma vie. Monsieur Styles ne le remarqueras pas. Je revint à la raison, je n'ai pas l'âme audacieuse, je préfère ne prendre aucun risque et surtout pas avec mon travail. D'ailleurs l'heure avance et je dois cuisiner le déjeuner. Je ne connais pas ses goûts ni son prénom d'ailleurs en fait je ne connais rien de mon patron ce qui rends la tâche un peu plus difficile. J'opte pour une lasagne, personne déteste les lasagnes donc aucun risque qu'il n'aime pas. Il est treize heure pile lorsque Monsieur Styles passe la porte d'entrée, je note qu'il est très ponctuel.

-Bonjour, je vous ai préparé le déjeuner, je ne connais pas vos goûts alors,

-Ça ira. dit-il en me coupant

Je suis trop indigne pour valoir un pauvre merci alors je me contente de son silence, cet homme est tellement désagréable. J'espère que ce n'est qu'un mauvais jour pour lui et que ce n'est pas son vrai caractère sinon il va me mener la vie dur. Il n'a pas l'air d'apprécier ma lasagne maison, je m'y attendais vu ses goûts gastronomique assez dispendieux. Je retourne en cuisine passer un coup d'éponge sur le plan de travail, j'entends un téléphone sonner depuis la salle à manger.

-Mr Styles. dit-il

[...]

-Oui je suis satisfait.

[...]

-Non.

[...]

-Au revoir.

Je suis surprise, il n'a même pas vérifié si j'avais fait les courses, ou le jardin, et le déjeuner n'avait pas l'air de lui plaire.

-Victoria. dit-il depuis le salon

-Oui.

Espérons qu'il ne ma pas vu l'écouter.

-Vous pouvez débarrasser la table. dit-il en laissant l'assiette à moitié vide

-Oui Monsieur.

Cela me fait bizarre de le vouvoyer et de l'appeler Mosieur, il a l'air assez jeune malgré sa situation de PDG. Où peut être qu'il a en fait quarante deux ans, et un très bon chirurgien....

**********

Je fais le repassage, j'astique les lavabo, je range sa penderie, il a plus de vêtements que moi et j'en suis terriblement jalouse, je passe l'aspirateur sur des kilomètres, je change les draps de je ne sais combien de chambres...

Quand je finie il est dix neuf heures, le temps est vite passé et je suis exténué mais si je dois venir travailler tout les jours ici pour pouvoir me payer l'université, je ne m'en plaindrait pas.

Mr Styles reçoit des invités ce soir, je reste au moins deux heures en cuisine, je me suis donné bien du mal, j'ai fait un dîner digne de celui d'un restaurant, et ils ont l'air d'apprécier, une jeune femme a même commenté mes langoustines. Pendant qu'ils dînent, quelqu'un toque a la porte.

-Allez ouvrir. dit Mr Styles

Une femme brune au trait fin se tient devant la porte, j'en conclut qu'elle est riche, vu les vêtements de créateur qu'elle porte. Elle me pousse et entre à grands pas jusqu'à atteindre Monsieur Styles, pour qui se prend t-elle enfin ? Je m'approche du salon et je l'entends crier.

-Tu ne peut pas me quitter comme ça ! Et faire comme si ne rien n'était ! crie t-elle

Et elle n'en fini plus... Elle fait un discours de coeur brisé pendant dix minutes. Monsieur Styles la coupe.

-Je te rappelle que c'est toi qui m'a trompé, et c'était il y a plus de 5 mois... dit-il calmement

Il le dit calmement mais froidement, il ne s'est pas énervé. Il est toujours assie devant son assiette et continue de manger. Elle commence a devenir histérique, je m'avance vers elle, je la prend par le bras et de force, je la dirige vers la porte.

-Vous savez tout le monde a ses problèmes dans la vie. La vie est injuste et je suis bien placé pour en parler. Il y a des gens qui meurent de faim dehors, qui se tuent au travail pour offrir à leurs enfants une bonne vie. Mais es ce que vous vous souciez des problèmes de ces gens ? Bien sûr que non. Et la prochaine fois soyez plus polie envers moi car je ne suis pas juste la pauvre fille qui ouvre la porte.

Et je lui claque la porte au nez. Je ne me suis pas rendue compte que j'ai causé une scène.

-Je me suis donné beaucoup de mal pour ce dîner, je ne laiserais personne venir le gâcher. dit-je en repoussant la saleté de mon tablier.

Ils se mettent tous à applaudir, sauf Monsieur Styles.

-Veuillez m'excuser.

Je quitte la pièce et je vais me cacher dans la cuisine mais qu'est ce qu'il m'a prit, j'ai fait une scène devant tout ces gens !

-Victoria ! crie Monsieur Styles

Je sens que je vais me faire virer.

-Victoria.

Il me trouve, dans la cuisine. Il s'avance jusqu'à moi, ça y est, c'est fini pour moi.

-Vous pouvez travaillez ici aussi longtemps que vous voudrez.

Je crois qu'une éternité s'est écoulé avant que je me décide à dire quelque chose.

-Merci.

Je ne dit rien de plus, je m'attendais vraiment pas à ça.

The MaidDonde viven las historias. Descúbrelo ahora