~ Journal D'Ellen ~ Page N°25

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Je m'étais réveillée dans une salle blanche, dont les son des machines s'entrechoquaient contre les murs. Tout mes sens m'était revenu, et l'ombre qui se dessinait plus tôt devant mes yeux s'éclaircit, un homme, dont le visage était calme, s'était probablement endormi sur le bord du lit blanc sur lequel j'étais allongée. Celui-ci se réveilla peu de temps après moi, ces yeux se posèrent sur moi avant qu'il ne sourit, voyant que je m'étaient surement réveillée, il posa une main sur ma joue gauche et dit d'une voix presque morte :

Caleb : Tu as vécu les mêmes choses que moi... N'est-ce pas ?

J'ai hoché la tete donnant une réponse positive, j'avais tout de suite compris que cette "chose" était les coups reçus de mes parent, et plus souvent de mon père, ma mère était gentille, mais elle se fessait salement manipuler par mon géniteur... Je remarquais, en même temps que lui, les nombreux bandages et point de suture que mes jambes avaient, je soupirais, mes jambes ne valaient plus rien, elles étaient brisées à jamais, je garderais toutes ces énormes cicatrices à jamais. Pourtant un sourire se posa sur mon visage, je n'allais pas dire que je n'aimait pas mon corps, la vie y a posé ces marques, et celles-ci resteront gravées sur moi à jamais.

Plusieurs infirmières sont venues m'ausculter une dernière fois avant de me redonner mes affaires et mon billet de sortie. Habillée d'un simple t-shirt, jean, le froid du matin me fit trembler, le ciel était blanc, se mariant parfaitement avec les nuages de teinte grisâtre, il devait être dans les alentour de dix heures, je commençais à marcher, reprenant mes esprits, seulement une question existentielle était né dans mon esprit.

Je ne savais plus ou j'étais, ou la maison de Jude se trouvais, ou est-ce que je me trouvais ? Je soufflais, essayant d'atténuer les tremblements qui m'attaquaient, je n'avais pas peur d'être seule et perdue, mais la sensation d'être sans repère était la chose la plus horrible que je pouvais éprouver, être seule, perdue, sans rien, sans savoir ou on se trouve, dans un brouillard sombre et froid... Une main vint se poser sur mon épaule, me fessant sortir de ma rêverie, je me retournais et fis face à Caleb qui m'accordait une expression interrogative.

Caleb : Tout va bien ?

Moi : Je... N'aime pas être perdue.

Caleb : Perdu ? Je vois, tu ne sais pas où tu te trouves par rapport à ton logement ?

Moi : Ouais... C'est ça.

Il prit doucement mon poignet et commença à me tirer vers un endroit inconnu, enfin, je commençais à reconnaître certaine rue, certains bâtiments, jusqu'à savoir exactement où j'étais. L'homme se retourna vers moi, et me sourire avant de dire :

Caleb : Voila, c'est ici que je t'ai trouvé, a moitié morte.

Moi : Je voie, merci.

Sans me contrôler moi-même, je le pris dans mes bras, on ne se connaissait même pas et pourtant il était l'homme le plus gentil que j'avais rencontré, il resserra l'étreinte donnée et au final, il me laissa partir. Je lui accordai un dernier signe de la main avant de disparaître à un carrefour avoisinant, je me dirigeais, dans une marche rapide vers le logement des Sharp, j'eus à peine posé un pied dans la demeure que ma sœur me sautait dessus, les larmes aux yeux.

Elena : Où était tu ? Pourquoi tu n'es pas revenue de la nuit ? tu as des ennuis ?

Moi : Non, non aucun souci, tout va bien, j'ai juste eu un malaise et on m'a amené a l'hôpital.

Elena : Hôpital ? C'était grave ? Qui t'a amené ?

Moi : Je suis vivante c'est le principal non ?

Elle se mit à pleurer et elle a enfoui son visage dans le creux de mon cou. Jude quant à lui, posa une main sur mon épaule et dit, un sourire simpliste sur son visage :

Jude : Content que tu n'es rien.

***

Un orphelinat, voila devant quoi on se trouvait, on pénétra dans le bâtiment avant que deux femmes ne nous aborde... Je soupirais et les ignorais royalement, j'entendis ma sœur s'excuser à ma place tandis que je m'installais dans un coin reculé, carnet a la main. Seulement tout ce que j'écrivais n'avait pas de sens, je n'arrivais pas à écrire, décidément le monde était contre moi aujourd'hui, tout est noir a par cette lumière qui m'a sauvée de cette mort violente.

Les jours passaient, les demande aussi, plusieurs couples voyaient leur demande refusée, de notre côté, Elena avait des amis, et moi, je restais seule, je m'enfonçais dans ma propre méfiance alors que je ne devrais même pas me méfier d'eux... Cette fois-ci les mots que j'alignais sur les pages de mon carnet avaient du sens, je ne m'en plaignais pas, mon cœur débordait de malheur à abattre sur les lignes transparentes.

"Première proposition d'adoption, refusé. Deuxième proposition, refusé. Et une troisième, une quatrième, une cinquième. Étions-nous réservés ? Je le pense fortement, car toutes les demandes sont annulées à la dernière minute, j'avais remarqué que la réceptionniste enlevait parfois certains documents importants pour annuler plus facilement... C'est super louche, peut-être qu'ils attendent quelqu'un de plus riche ou avec plus de pouvoir."

Une jeune femme est alors venue vers nous, elle s'est présenté sous le nom de "Dark", elle a parlé avec ma sœur quelques minutes avant de repartir vers l'accueil tandis que ma plume grattait le papier dans une vitesse folle

"J'en étais sûr, la femme d'un certain Ray Dark a vu sa demande être acceptée sur le coup. Je m'en méfie énormément, si elle ose, elle ou son mari toucher a ma sœur, je les égorge avant de les noyer dans l'océan."

***

Plusieurs jours sont passés, plus rien n'est pareil entre moi et Elena, celle-ci ne me parle plus, et lorsque l'on se croise quelques secondes, elle m'adresse un sourire plein de méchanceté, elle n'est définitivement plus la même, elle a été inscrite à la Royal académie et moi ? Je reste ici, dans cette maison sombre. A gratté ce stupide papier granulé dans le noir.

Ma sœur a été envoyé dans le Royal Académie, un collège ou la perfection doit être présente. Mais ma sœur n'est pas parfaite, elle ne connaît pas la cruelle vie dans laquelle nous vivons en ce moment même ou ma plume gratte le papier... Le comportement de ma sœur a changé, elle est devenue froide et hautaine avec moi. Elle a appris à jouer au foot et me rabaisse à cause de ça...

Ma sœur a disparu. Ce n'est plus celle devant moi à présent."

Ça va recommencer... N'est-ce pas ?

Inazuma Eleven: Changement De CampsWhere stories live. Discover now