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Pour ce dernier matin de vacances chez Isidore, Angèle est sortie fumer sa clope matinale avec Anatole. Le grand brun est assis sur les marches de la maison et reste plutôt calme et silencieux.

— Tu retiens quoi de ces vacances ? demande-t-elle en le voyant soupirer tout bas.

Le grand brun hausse les épaules puis force un léger sourire.

— Que j'ai grossi, dit-il en montrant son bide.

Il n'a rien pris du tout, affichant son corps musclé quasi parfait.

— Non, plus sérieusement, c'était cool, un peu chiant avec les couples, mais cool, répond-il en bâillant.

Angèle sourit et lui ébouriffe les cheveux. Il est un peu con, mais elle l'aime bien.

— Et toi la vieille ?

Elle rit en entendant son surnom. Ces derniers temps, sa bonne humeur est terrifiante.

— Que je suis courageuse, j'crois.

Il acquiesce.

— Ouais, c'est vrai que t'es courageuse. Plus que tout le monde dans cette maison, réplique-t-il avec un air sérieux, sans laisser cours à son habituelle ironie.

Elle tire une taffe et sent ses épaules se relâcher en voyant le ciel lumineux qui l'éclaire.

C'est vrai qu'Angèle a fait preuve de courage cet été. Surtout durant ces semaines chez Isidore, où elle n'a fait qu'enchaîner des moments de doutes, naviguant entre vulnérabilité et simplicité. Elle a des souvenirs plein la tête, de nouvelles amitiés, de nouvelles idées et de nouveaux progrès à déterminer.

Elle sait qu'elle ose, qu'elle peut, qu'elle a le droit. De quoi ? De tout. De faire, d'aimer, de vivre, de détester.

Et elle croit sincèrement que tout le monde peut, à un moment donné, rester égal à soi-même et y arriver. 

FlûteHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin