「Chapitre 40」

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   « Cent-trente-six... Cent-trente-sept... »

Je suis exténuée, et encore, c'est un euphémisme. J'ai terriblement chaud et mes muscles me font beaucoup trop mal, mais je me suis promise de réussir à effectuer ces cent-cinquante abdominaux, alors je les ferais.

Je tente d'ignorer la douleur qui m'assaille les abdomens et termine mon exercice. Je me laisse retomber sur mon tapis et pose mes mains sur mon ventre tout en reprenant mon souffle. Peut-être que, finalement, faire ces exercices à jeun n'était pas une si bonne idée que ça.

Après cinq minutes allongée sur le sol, je me relève, non sans difficulté. J'attrape rapidement les vêtements que j'avais prévu de porter aujourd'hui et me dirige vers la douche. Je prend une douche, très froide afin de faire redescendre ma température corporelle et ainsi me réveiller, et en ressors quelques minutes plus tard. En un temps record, je suis déjà habillée, coiffée et lavée. Je n'ai plus qu'à finaliser mon sac de cours et je pourrais y aller.

Lorsqu'il est enfin l'heure que j'y aille, j'y vais. Ces derniers mois, je me suis sérieusement remise à travailler, au lycée. Le baccalauréat arrive à grand pas et j'espère vraiment le passer sans trop de problèmes. Avant d'être hospitalisée, je j'avais pas de lacunes à l'école, mais depuis mon retour, ça s'est légèrement dégradé. Mes notes restent assez homogènes, mais si je ne m'y met pas un peu plus sérieusement, j'ai peur de couler.

Comme chaque matin, je me pose à ma place habituelle et observe le paysage défiler à travers la fenêtre, mes écouteurs dans les oreilles. Je n'arrive pas à croire que cette petite routine est la mienne depuis le début de l'année. Je suis toujours à cette place, et je garde celle d'à côté pour Dave, du moins s'il n'est pas en retard. Et Dieu sait qu'il n'est pas très ponctuel.

Par chance, il est à l'heure, ce matin. Il me salue de son adorable sourire et s'assoit à côté de moi. Je penche la tête vers la droite en lui rendant son sourire.

« Salut, Charlie.

- Bonjour, Dave.

Il dépose un petit bisou sur ma joue gauche avant de me tapoter affectueusement le crâne. Je roule des yeux, exaspérée, et retire mes écouteurs après avoir évidemment coupé la musique.

- Tu m'as prise pour une chienne, aujourd'hui ? Je ne pensais pas avoir autant de poils que ça, soupiré-je.

- Je pensais que tu avais conscience de ta pilosité développée, plaisante-t-il.

Je le menace en levant ma main, pour faire mine de lui donner une claque. Il est clairement tout sauf terrifié.

Nos chamailleries nous ont décidément fait perdre un certain temps car nous sommes enfin arrivés au lycée. Nous descendons rapidement du bus, tout en continuant de nous lancer dans petites piques plus ou moins senties.

- Dave, arrête toi, lâché-je soudainement.

Déboussolé, il plisse les sourcils et commence à ouvrir la bouche. Je l'arrête immédiatement en posant ma main sur celle-ci et en lui faisant signe de se taire. D'un signe de tête, je lui montre ce qui a provoqué ma surprise.

Elena et Simon sont cachés dans un coin et semble très, très proche. Ils se regardent avec passion et cette vision est tout simplement attendrissante. Lorsqu'il les voit, Dave sourit également.

- Ils sont trop mignons, je fais remarquer.

- Moins que toi.

Je lui donne un coup de coude dans les côtes suite à sa remarque. Il étouffe un petit rire et je roule des yeux.

BREATHWhere stories live. Discover now