「Chapitre 22」

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   「 Cher journal, excuse moi encore pour toute cette absence,

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   「 Cher journal, excuse moi encore pour toute cette absence,

Aujourd'hui, nous fêtons les quatorze ans d'Elena, chez elle. Elle a, encore, organisée une petite fête avec pas mal de personnes du collège. Mais après tout, c'est comme ça: Elena est très sociable et ne s'en cache pas.

Je ne suis pas considérée comme quelqu'un de "sociable", je suis même assez timide sur les bords, même si je n'ai aucun problèmes à parler avec les gens que je ne les connais pas, tant que je suis entourée de personnes en qui j'ai confiance.

Elle a également invité Maxime, ce à quoi je suis assez réticente. J'ai peur qu'elle ne l'ait pas convié sans idées derrière la tête. Elena n'est pas méchante et je doute qu'elle nous ait invité tous les deux pour nous humilier, mais on n'est jamais trop prudent. Elle voudrait peut-être juste se venger. Ou bien nous féliciter, après tout, Elena change rapidement de coups de cœur.

Ce sera la surprise. Peut-être même que la fête se déroulera à merveille, contrairement à la dernière fois.

Charlie, 19/03/2014

Je range mon journal en songeant aux vacances de Noël, qui arrivent à grand pas. J'ai toujours aimé cette fête: c'est l'occasion de retrouver sa famille et s'ouvrir des cadeaux plus ou moins mérités autour d'un énorme festin.

Mais justement, c'est ce fameux festin qui me pose problèmes. J'ai déjà passé un Noël en famille depuis que je suis atteinte de troubles du comportement alimentaire, et ça ne s'est pas très bien passé. Toute cette nourriture me donne la nausée.

A l'hôpital, les Noëls n'étaient pas non plus des plus joyeux. On s'apitoyait sur nos sorts et particulièrement sur le fait que nous étions tellement atteintes que nous n'avions même pas l'autorisation de sortir pour retrouver notre famille... si c'est pas moche, ça.

Mes parents le passaient avec moi. Je sais que Rose le fêtait avec tout le reste de la famille, n'ayant pas le droit de recevoir d'autres visites que mes parents. Encore une horrible règle imposé par ces tyrans.

J'ai détesté, que dis-je, j'ai haï cet hôpital. Je le maudissais chaque soir avant de m'endormir et priait même parfois pour qu'il brûle. Oui, même si j'étais à l'intérieur. Après tout, je me fichais de mourir, et c'est encore le cas aujourd'hui. Nous sommes nés pour ça, c'est inévitable.

Je trouvais le personnel, hormis Giulia et quelques rares infirmières, exécrable. Que nous guérissions ou non, ils s'en tapaient le coquillart. Ils n'étaient pas particulièrement patients avec nous et abandonnaient dès que la difficulté se présentaient.

Il est peut-être possible que nous étions aussi insupportables avec eux, mais nous, nous n'étions pas payés pour les supporter. Et puis, la maladie nous rongeait, n'est-ce pas ?

Tout ça pour dire que savoir Noël de plus en plus proche me rend légèrement anxieuse. Mais je vais beaucoup mieux, du moins mieux que je ne l'ai jamais été depuis mon diagnostic, alors pourquoi stresser ? Tout va très bien se passer, comme toujours.

BREATHDonde viven las historias. Descúbrelo ahora