Compte tenu de l'incident qui s'est passé il y a deux jours quand Justin m'a pratiquement exclu, j'ai gardé mes distances avec lui. Étonnamment, nous n'agissons pas comme si nous nous détestions. Il a été bizarrement gentil avec moi ces jours-ci. Je suppose que tout comme moi, il ne veut pas se disputer ou se battre non plus.
Nous allions faire du patin à glace aujourd'hui à la patinoire qui est à dix minutes d'ici. C'était l'idée de Braydon. Il a vu ça sur une des publicités et a décidé de supplier Justin pour y aller et Justin ne pourrait jamais dire non à son fils.
Brandon et moi étions étrangement proches aussi. Je veux dire, j'avais l'impression que nous étions devenus meilleurs amis cette semaine. Lorsque nous sommes arrivés à la patinoire, Justin aida Braydon avec ses patins. J'ai décidé d'ignorer ce que je ressentais pour lui. Pourquoi devrais-je même l'aimer ?
Je sentis un coup de coude sur mon épaule et levai les yeux, voyant que c'était Brandon. - Est-ce que tu veux patiner ?
- Non, je ne pense pas que c'est ce qu'on doit faire à la patinoire... Ai-je plaisanté avec un clin d'œil taquin.
- Pas mal celle-là. Je souris. Sa main était en face de moi, attendant ouvertement que je la prenne. J'ai souris et l'ai prise rapidement avant d'entrer sur la patinoire.
Nos pieds glissaient sur la glace. Je souris quand je sentis ce que je ressentais il y a quelques années sur une patinoire. - Je me souviens quand j'avais seulement huit ans et que ma mère avait l'habitude de nous emmener moi et mon frère à une patinoire publique extérieure, chaque hiver après Noël. Nous patinions pendant des heures et elle tenait nos mains. Je souris alors que tous ces souvenirs submergeaient ma tête à nouveau. - Puis nous allions au petit café juste en face de la rue et écoutions de la musique, en buvant un chocolat chaud.
Je regardais les petits enfants qui patinaient avec leurs parents, me rendant compte que peut-être ces moments me manquaient. Quand j'étais petite... tout faire avec mon père et ma mère... Ça me manquait.
- Ma mère était une alcoolique, la seule boisson que j'aurais probablement partagé avec elle est une bouteille de vodka. Je laissai échapper un petit rire. - Mais je suis désolé que tu doives être ici. Dit-il sincèrement.
Je soupirai tandis que nous continuions de patiner, cette fois plus lentement. - Ça va. Mes parents n'étaient plus comme ça. Tu n'as pas à t'inquiéter de la façon dont mon cœur est brisé parce qu'il était déjà brisé quand j'étais avec eux.
Sa main s'approcha lentement de la mienne, la tenant doucement me donnant une sensation de picotement. - Quand je t'ai vu, je pouvais déjà dire que tu étais faible. Tu semblais être une fille perdue qui ne savait pas où aller.
J'ai soupiré. - J'étais perdue. Mes amis étaient hypocrites, ma mère me détestait et mon père n'était jamais à la maison. Il était évident qu'il trompait ma mère, mais elle ne s'en est jamais rendue compte. Expliquai je. - Un jour, mon frère et moi sommes allés lui rendre visite au travail pour une surprise. À la place, nous l'avons surpris en train d'embrasser une autre employée. Nous avons gardé la bouche fermée.
- Tu as un frère ? Demanda-t-il.
- Ouais, j'en avais un.
- Qu'est ce que tu veux dire ?
Je regardais devant. - Il est mort.
